Vins

Juju a écrit:Je viens de retrouver le pinot noir excellent de Sicile, Arianna Occhipinti, Il Frappato !

De passage récemment en Sicile, je me suis fait une petite session de rappel sur quelques vins évoqués... "Il Frappato" n'est pas un Pinot noir mais un 100% frappato, soit un cépage local. Les domaines Occhipinti et Cos sont séparés par une route mais aussi des liens familiaux forts. Tout le monde s'accorde néanmoins à dire qu'Arianna Occhipinti a occulté la production de Cos, et d'autres domaines siciliens, avec ses vins. J'ai goûté ces deux cuvées - Frappato & Nero d'Avola - chez Occhipinti mais j'avais déjà bu le SP68 (rouge) par le passé. C'est effectivement agréable et j'y retournerai avec plaisir pour tester les autres cuvées.



Chez Passipisciaro, on a fait une petite cuvée et je ne l'ai d'ailleurs pas spécialement appréciée ((l'étiquette est différente mais je pense que le vin correspond à ta cuvée "Passopisciaro" ?!) ainsi que la cuvée "Contrada Chiappemacine" qui ne m'a pas non plus laissé un souvenir mémorable. A revoir prochainement...



Sinon, plein de douceurs habituelles et notamment la syrah en vendange tardive d'Alessandro di Camporeale ou le passito di Pantelleria "Bukkuram" de Marco de Bartoli (à gouter, si possible, dans le même domaine les blancs comme Sole e Vento, le Grappoli del Grillo ou le très agréable Pietranera...).

Merci Ed pour ce compte rendu qui met l'eau le vin à la bouche

Yep merci Ed!

Oui, c'est chouette, merci.
Effectivement j'ai vu plus tard que le frappato était un cépage...

Bientôt deux fois plus de posts sur le fil "bière" que sur celui-ci, il file un mauvais coton ce forum !..

Bah sur un forum de nouveaux riches, c'est assez logique. Le vin, ça fait tellement prolétaire

Certes, certes. Mais que veux-tu, la bierologie cela m'emmerde...

Pour relance l'bouzin :

Je viens de rentrer dans ma cave des Haut-Médoc 2004, un Cahors 2008, et un Meursault Rouge 2011.

kjeldor a écrit:'... et un Meursault Rouge 2011.

J'aime beaucoup le Meursault blanc, mais je ne connais pas le rouge, c'est comment ? On retrouve ce goût de "beurre"?

@walace: Reprenons ! Le "gout de beurre" n'est pas vraiment typique du terroir du meursault, pas plus que variétal du chardonnay (cépage blanc). Il s'agit plutôt d'une marque laissée par un type de vinification (et surtout d'élevage) outrancier qui est heureusement maintenant révolu. Cela étant, le meursault rouge est vinifié a partir de pinot N exclusivement, il n'est pas possible de retrouver ces notes avec ce cépage.

@ AgrippA, merci pour ces explications, sais tu quel type de vinification donne ce goût de "beurre" ? C'est bien typique du meursault, non?

Salut Walace, personne ne t'a répondu:
les arômes de beurre frais proviennent du diacétyle qui découle de la fermentation malolactique des chardonnay.
les arômes de beurre fondu peuvent venir de l'élevage en fûts.

Rien de typique de Meursault donc.

Un nouvel arrivant dans la maison !

Vieillissement ou appoint pour le service?

Oyaji-sama a écrit:Vieillissement ou appoint pour le service?

Appoint pour le service car on dispose d'une autre cave destinée au vieillissement

J'en profite pour dévoiler une petite partie de ce qu'elle abrite :

Ca mériterait pas de vieillir un peu ?

Oyaji-sama a écrit:Ca mériterait pas de vieillir un peu ?

C'est malheureusement à mon père d'en décider vu que tout cela fait partie de son cadeau des 60 ans

Warrany a écrit:

Oyaji-sama a écrit:Ca mériterait pas de vieillir un peu ?

C'est malheureusement à mon père d'en décider vu que tout cela fait partie de son cadeau des 60 ans

Je me propose de t'aider à le ligoter pour qu'il n'y touche pas avant 10 ans, en échange de la bouteille que tu veux sur la photo.

Laisse tomber le cote rotie. Je te l'échange contre une pochette.

Ryoshin : Haha si il attend 10 ans, il sera trop vieux pour en boire

Surcouf : Mais non, toi tu es quelqu'un de spécial, une pochette c'est trop, une veste de chez Ciardi suffira.
Ne me remercie pas, ça me fais plaisir.

Si ton papa est de Bourgogne, je souscris aux propos de Ryoshin, il y a toujours un bourgogne à ligoter

Sinon récemment en Italie , vin d'umbria , 2 castello della sala de chez Antinori, 1 Rouge, 1 blanc
Je n'ai plus les détails des saveurs en tête du pinot Noir simplement que c'était "très bien".

pinot noir

l'autre un blanc "cervaro", secs, fruité, une certaine complexité, là encore "très bien".

A laisser vieillir un petit moment !!!

Lors de mon séjour ibérique, j'ai particulièrement apprécié ce Monastrel de la région d'Alicante : Tarima Hill, millésime 2012.

Les larmes sont superbes, les fruits présents et des notes épicées ponctuent la dégustation.
Visiblement, Parker a aimé également.
Je vais d'ailleurs en commander.

Il est j'en suis sûr délicieux ce vin, mais Parker n'est pas une référence sans reproche...

bienluienapris a écrit:Il est j'en suis sûr délicieux ce vin, mais Parker n'est pas une référence sans reproche...

Certes mais à moins de 10€ je peux t'assurer qu'il tient la dragée haute à des vins Français bien plus onéreux.

davidoff1204 a écrit:

bienluienapris a écrit:Il est j'en suis sûr délicieux ce vin, mais Parker n'est pas une référence sans reproche...

Certes mais à moins de 10€ je peux t'assurer qu'il tient la dragée haute à des vins Français bien plus onéreux.

ça je te crois avec grand plaisir Encore une fois, beaucoup de pays (avec une culture du vin ou non) ont beaucoup évolué ces 20 dernières années, ce qui est une excellente chose.

Ma remarque faisait plus référence par exemple au fait que Parker parle pas mal de vin anglais, alors qu'il n'y a pas une page sur les vins suisse par exemple (ce qui est à mon avis, un manque total d'objectivité).

bienluienapris a écrit:Ma remarque faisait plus référence par exemple au fait que Parker parle pas mal de vin anglais, alors qu'il n'y a pas une page sur les vins suisse par exemple (ce qui est à mon avis, un manque total d'objectivité).

Même avis, il y a des pinots noirs suisses vraiment réussis.

Sans parler des blancs de Marie-Thérèse Chappaz qui sont, paraît-il, monstrueux.

Bonjour, je suis etonne que certains puissent encore evoquer les avis de robert parker. Sans anti-parkerisme primaire, il est tout simplement sorti du systeme. Et a reconnu ses tords sur beaucoup de sujets, notamment d'avoir neglige un certain nombre de régions qualitatives...

En fait, tout a ete dit deja.

Quand aux pinots noirs reussis, on en trouve a peu pres partout maintenant, en france et ailleurs...

Je ne sais pas ce qu'en pense Parker, mais voici mes prochaines victimes...

Si tu as peur de déboucher ça seul, je peux venir t'assister.
Quand on peut rendre service ...

Bel exemple de dévotion mais j'ai le vin mauvais.

toutes à déboucher sans attendre selon moi. Peut être même déjà un peu tard. Bonnes dégustations.

AgrippA a écrit:toutes à déboucher sans attendre selon moi. Peut être même déjà un peu tard. Bonnes dégustations.

J'ai effectivement un peu traîné et il s'agissait là de mes plus vieux millésimes.
Merci.

davidoff1204 a écrit:Bel exemple de dévotion mais j'ai le vin mauvais.

Comme on pouvait s'y attendre avec ce beau soleil, la cuvée 2015 s'annonce excellente, cela pourrait être un bon investissement :

http://www.20min.ch/ro/news/suisse/story/Le-millesime-2015-promet-d--tre-exceptionnel-15680638

Mouais une fois de plus les medias parlent de sujets qu'ils maitrisent peu... Qu'une année au conditions hydriques très dures donne forcement naissance a un grand millésime, cela reste a prouver. Pour témoin le verdict en bouteille de 2003 puisque l'analogie est citée dans l'article. Quand a un bon investissement, je doute que les vignerons lachent les bouteilles a prix amical, il suffit d'observer le marché depuis qqs temps...

Je trouve toujours douteux, pour ne pas dire choquant, d'évoquer une notion d'investissement quand il s'agit des plaisirs de la vie et autres passions. Pour une bouteille de vin, je ne peux d'ailleurs imaginer une autre fin plus tragique que celle qui consiste à l'ouvrir et à la boire, de préférence en passant un bon moment ; une de mes manières de brûler des billets certainement.

Je comprends, ceci étant mon paternel possédant une bonne cave, il a pris pour habitude d'investir de la façon suivante :

Un bon millesime, sur un vin réputé, sans grand risque : Il achète 2 caisses en faisant ainsi un gros investissement.
Dix ans plus tard, quand le vin a a peu près doublé de valeur, il revend une des caisses, puis on boit l'autre.

Le but est simplement de boire gratuitement des grands vins de garde que l'on aurait pas osé trop acheter sinon.

grizz5555 a écrit:Je comprends, ceci étant mon paternel possédant une bonne cave, il a pris pour habitude d'investir de la façon suivante :

Un bon millesime, sur un vin réputé, sans grand risque : Il achète 2 caisses en faisant ainsi un gros investissement.
Dix ans plus tard, quand le vin a a peu près doublé de valeur, il revend une des caisses, puis on boit l'autre.

Le but est simplement de boire gratuitement des grands vins de garde que l'on aurait pas osé trop acheter sinon.

Il faut acheter des vins selon certains critères de revente, attendre 10 ans et être certain de pouvoir revendre l'autre caisse à bon prix pour se faire plaisir ? On pourrait disserter sur la nécessité de rendre tous les plaisirs gratuits mais je crois simplement que c'est une question d'approche... ou de philosophie dans ce domaine. Accessoirement, mes goûts ne doivent pas me porter sur ce genre de vins conventionnels ; je ne mange pas l'étiquette, ne croque pas la bouteille mais me contente simplement d'en boire le contenu

Nul jugement de ma part, je dois avoir des amis qui raisonnent ainsi. Mais je ne sais pas où je serai dans dix ans et préfère profiter de l'instant présent ou quand il me chante

En phase complète avec Ed.

Je ne veux pas enfoncer le clou, Grizz, mais si les vins en question proviennent d'allocations, cette pratique prive d'accès beaucoup d'amateurs, en entretenant un circuit parallèle aux prix exorbitants.

Je ne dis pas que c'est le cas, attention. Juste que selon la même démarche tenue par d'autres sur des domaines recherchés, cela a des conséquences réelles.

Impossible d'imaginer "investir" autrement que sur la promesse de beaux moments avec des amis, faire découvrir, partager... (et pas au détriment d'autrui)

Tarima Hill commandé vendredi, livré ce jour. Plutôt rapides les ibères.
Si cela vous tente, il s'agit de Decantalo.

Pardon d'avoir provoqué un débat, j'ai utilisé le mot investissement, mais il ne s'attachait pas forcément à une revente, mais plus au palais.

Bien sûr qu'une année comme celle-ci ne donnera pas forcément une grande année (d'ailleurs cela dépends également des régions etc...), mais cela peut aussi en être une (comme chaque année finalement).

Je me permets de répondre car ne partage pas tout à fait votre point de vu !

Premièrement cette pratique n'empèche en rien d'acheter régulièrement (trop) d'autres bouteilles, en fonction des envies, et de partager de bon moments en famille et/ou entre amis, autours de vins de toutes provenance et à tout prix.

En revanche, on n'a pas toujours l'occasion de sortir du Haut-Brion 1989 ou du Mouton Rotschild 2005. Ce ne sont pas les vins que je préfères, et je n'aime pas les politiques tarifaires des "grands" de Bordeaux, pour autant ce sont des vins extra-ordinaires que j'ai beaucoup appréciés.

Pour répondre à AgrippA, je n'ai à aucun moment évoqué que ces vins proviennent d'allocation, ce qui d'ailleurs serait impossible puisque les allocations interdisent la revente hors table... Les achats se font simplement dans les domaines, à l'occasion de week-end entre amis ! Quant au détriment d'autrui, les acheteurs qui viennent acheter leurs caisse (et en général reste boire un verre et partager un apéritif) sont généralement content !

Je la trouve pas mal l'idée du père du Grizzz moi

Bonsoir a tous,
Beaucoup d'incompréhension dans les échanges précédents, et à plusieurs niveaux. Ce n'est pas grave, je rends l'antenne..
Cordialement

Je ne recevais plus les notifications... j'ai loupé les dernières interventions...

On va reparler vin !

La bouteille est ouverte 24h à l'avance et laissée à la cave.

Mon pote déguste à l'aveugle, moi je sais ce que nous buvons... La robe est grenadine, plutôt trouble.
Le nez jaillit du verre, ma pseudo crainte à l'ouverture hier est de suite dissipée, le vin est bel et bien là.
On est dans une aromatique de sous-bois, champignon, humus, terre mouillée... Mais c'est très changeant et rapidement arrive des notes typiques de fraises écrasées, d'épices orientales, d'encens... La puissance et la complexité du nez nous amène à rester très longtemps dans le verre, à inspirer très doucement pour ne pas saturer nos naseaux, c'est d'une grande beauté.
Quasiment dés le début mon pote à une illumination, il m'avouera après qu'il a failli s'écrier Rayas malgré son unique expérience lointaine sur ce vin (Rayas 2000), mais il se taira voulant quand même le goûter avant de se prononcer.

La bouche est une main de fer dans un gant de velours, elle est sphérique, très puissante et très équilibrée. Le toucher de bouche est exceptionnelle, le vin n'est pas fluide, il a de la mâche et pourtant les tanins sont une caresse. La longueur est grande. C'est une bouche superlative, seule la complexité est moins présente qu'au nez.
J'ai l'impression à ce stade que le vin demande encore à vieillir pour s'affiner et sortir totalement de sa gangue.

A ce stade mon pote à l'aveugle est un peu perdu et se hasarde sur un très beau pinot noir de Gevrey ou d'un GC proche... Il me dit que ça pourrait être un certain domaine sudiste mais le vin devrait surement être plus exubérant, plus solaire, moins tenu finalement.

La chaussette est sortie, l'étiquette dévoilée, c'est Rayas 2001 qui vient de mettre de la poésie dans l'air, c'est une bouteille qui, sans nous faire comprendre pourquoi, nous conforte dans le fait que le vin est une des belles choses de la vie, un élément de civilisation.

Compte rendu qui met les sens en éveil et chatouille autant les papilles que les synapses ...on oublie le temps quotidien de l'éphémère pour entrer dans une sorte d'infini...maintenant je sais que je vais passer une belle journée...merci Juju

Très beau compte rendu oui !

C'est joliment dit par Amator, merci pour ce voyage au pays du bonheur gustatif Juju.
Je n'étais plus à mon bureau pendant quelques instants.