Vins

ed2007 a écrit:

sirine a écrit:

Juju a écrit:

sirine a écrit:Tu trouves Occhipinti à Paris ?

Jamais acheté à Paris, tu peux demander chez Augé (que je boycotte maintenant) ?

Trouvé chez RAP, l'excellente épicerie italienne dans le 9ème, qui a une très jolie cave.

Pour la Sicile, as-tu essayé Alessandro Viola ou, encore plus radical, Serragghia ?

Non mais je les note, merci. Il y a aussi Frank Cornelissen aussi qui est près de l'Etna (d'où sa cuvée Magma) et COS (oncle d'Ariana occhipinti), qui sont sur ma wishlist.

sirine a écrit:COS (oncle d'Ariana occhipinti)

Ca j'aime bien (mais je ne connais pas le reste) !

Avec un bon vigneron (Xavier Benier) la tradition a du bon

Tant mieux si celui-ci n'etait pas déviant, j'ai eu ces derniers mois une série de vins natures parfaitement imbuvables cela commence à me gonfler. Encore jeudi soir une Valinière 2010 gâchée.

Je reste fidèle à Lapalu pour le Beaujolpif Nouveau, ça me parle bien comme vision.
En ce qui concerne Barral, pas de déconvenue pour l’instant de mon côté... je sais que ce n’est pas légion...

Aucun problème de déviance récemment, mais c'est un "risque" que j'accepte dans la mesure où je ne bois aucun vin que j'appellerais (par facilité) conventionnel, ni de vins d'oenologue etc.
Pour rester sur les primeurs, les deux autres que j'ai goûtés étaient, comme disent les gogos raillés par les sachants, d'une grande buvabilité, bref très bons, mais je n'ai pas pris grand risque : Cambon nouveau (Chanudet et Marie Lapierre) et le Foillard.

Sinon, pour rebondir sur Lapalu, gros plaisir récemment avec celui-ci :



Et aussi avec tout à fait autre chose, le crozes de Natacha Chave

sirine a écrit:Sinon, pour rebondir sur Lapalu, gros plaisir récemment avec celui-ci :

Et aussi avec tout à fait autre chose, le crozes de Natacha Chave

Le côte de Brouilly est ma cuvée préférée de Lapalu.
Concernant Natacha Chave (un lien avec la famille de Hermitage je suppose), je ne connais point mais cela m'intéresse. Ma cuvée de référence reste le clos des Grives de Combier.

Juju a écrit:

sirine a écrit:Sinon, pour rebondir sur Lapalu, gros plaisir récemment avec celui-ci :

Et aussi avec tout à fait autre chose, le crozes de Natacha Chave

Le côte de Brouilly est ma cuvée préférée de Lapalu.
Concernant Natacha Chave (un lien avec la famille de Hermitage je suppose), je ne connais point mais cela m'intéresse. Ma cuvée de référence reste le clos des Grives de Combier.

Tu peux trouver les bouteilles de Natacha Chave (crozes rouge et blanc, St Jo) au Lieu du vin, qui a maintenant une boutique rue Richer dans le 9ème.

sirine a écrit:Tu peux trouver les bouteilles de Natacha Chave (crozes rouge et blanc, St Jo) au Lieu du vin, qui a maintenant une boutique rue Richer dans le 9ème.

C'est noté !

j'ai bu récemment le crozes "domaine" de Combier, qui m'a plu mais sans excès. Bu sûrement trop jeune de toute façon. Donc je retiens le clos des grives à essayer très prochainement.

J'ai véritablement adoré un autre crozes, c'est Et la bannière de Mathieu Barret (domaine du coulet). Cuvée dont la matière assez "riche" pourrait rebuter un certain nombre de dégustateurs cela dit.

Chez Combier tu as trois Crozes, la cuvée L (aucun intérêt), la cuvée domaine (que je ne connais guère mais qui est souvent plébiscitée comme un excellent RQP) et le Clos des Grives, son beau parcellaire.

Ce dernier est chouette, je me suis juste souvent dit que la mariée était peut être trop belle, j'en bois donc avec parcimonie.
Tu me donneras ton avis.

Chez Barret j'aime bien le Cornas Billes Noires, je ne connais le Crozes.

Pour finir un Crozes que j'adore est celui de Dard & Ribo, si je ne dis pas d'ânerie, on en a bu ensemble.

Juju a écrit:
Pour finir un Crozes que j'adore est celui de Dard & Ribo, si je ne dis pas d'ânerie, on en a bu ensemble.

Tout à fait, que j'avais bien apprécié, de mémoire un vin fort digeste avec de jolies épices.

edit : après vérification, ça semble bien être la cuvée L de Combier que j'ai bue....

Il faut vraiment que je goûte un jour les vins d'A.Occhipinti...

Mais je n'arrive pas à me décoller des blancs de Ganevat ces temps-ci, comme mon caviste en propose encore à des tarifs raisonnables (et que cela ne fera pas long feu).

Sinon goûté dernièrement un pinot noir de Jeff Carrel (Languedoc) c'est assez plaisant dans un registre simple et gourmand.

J'ai ouvert son SP68 rosso 2016 hier soir. Un nez discret (pas grave), sinon ça pinote bien, une belle acidité, de la fraîcheur, un peu d'épices. J'aime beaucoup.

J'en profite pour signaler un salon de vins italiens (vins plutôt naturels, il vaut mieux le préciser) les 3 et 4 décembre à Paris, avec aussi pas mal d'événements dans des restaurants parisiens ou chez des cavistes avec certains vignerons.

sirine a écrit:J'ai ouvert son SP68 rosso 2016 hier soir. Un nez discret (pas grave), sinon ça pinote bien, une belle acidité, de la fraîcheur, un peu d'épices. J'aime beaucoup.

J'aime bien SP68 en blanc, en rouge il vaut mieux que tu goutes "Il Frappato", c'est un cran au-dessus.

Juju a écrit:

sirine a écrit:J'ai ouvert son SP68 rosso 2016 hier soir. Un nez discret (pas grave), sinon ça pinote bien, une belle acidité, de la fraîcheur, un peu d'épices. J'aime beaucoup.

J'aime bien SP68 en blanc, en rouge il vaut mieux que tu goutes "Il Frappato", c'est un cran au-dessus.

Tu confirmes ce que j'ai pu lire ici et là et c'est prévu !

Personne n’est allé au Salon des vignerons indépendants ? Pour ma part, deux passages et quelques emplettes.

J'ai fait l'impasse, trop grand, trop de monde, et finalement pas beaucoup de vignerons qui m'intéressent (quelques-uns quand même).
En revanche, le salon des vignerons italiens "nature" de ce weekend était bien sympa, mais il était difficile d'acheter des bouteilles.

Pas mal de monde en effet (le samedi était apparemment dantesque), mais quelques belles découvertes.

Perso, je me suis un peu lassé des vins de la dame Occhipinti... Et je n'ai jamais vraiment accroché avec COS.

Si vous avez l'occasion de trouver des bouteilles, faites l'expérience des Vins Serraghia de Bini, notamment le Zibibbo Secco (cépage du Moscato di Pantelleria mais ici vinifié en vin blanc sec...) ou bien évidemment son Moscato.

Vous pouvez aussi tenter l'aventure sur les vins d'Alessandro Viola, par exemple son Grillo "amélioré" ou, encore mieux, son étonnant blanc de blancs non dosé en méthode classique. Egalement, toujours en provenance d'Alcamo sur la province de Trapani, une autre alternative : Longarico. Je ne sais si ces vins se trouvent à Paris.

Autrement, pour sortir de la Sicile, je suis récemment passé à Strasbourg. Comme c'était le premier week-end de l'inintéressant marché de Noël (sauf pour mon unique achat, la boule de Noël "Rotor" de Meisenthal, peut-être l'un des seuls stands sans chinoiseries ), je me suis concentré sur les produits solides et liquides. Pour ces derniers, je suis passé à la sympathique cave "Au fil du vin libre" (26 quai des Bateliers ; quelques boutiques de montres à proximité sur le quai ) notamment pour les vins de Pierre Frick. Sur leurs conseils, j'ai pris sans conviction un Pinot Noir 2016 "Pur Vin - sans sulfite ajouté" : ce fut un petit bonheur sur un excellent Mont d'Or de la Fruitière des Jarrons !

Ils m'ont également vendu des Vendanges Tardives de Gewurztraminer en 2008 (Grand Cru Steinert) et Pinot Gris en 2009 que je suis impatient de boire !!!

Je note !

Pierre Frick (en fait Jean-Pierre, le fils), c'est un des rares vignerons alsaciens que je connaisse. Un des premiers à avoir fait de la biodynamie. Au salon vignerons en Seine l'an dernier, je lui ai pris 2 bouteilles, dont sa cuvée d'Auxerrois, que j'avais bien aimé.
Pour les gens intéressés, il sera (ainsi que Lapalu pour le beaujolais) au prochain Vignerons en Seine ce week-end.

sirine a écrit:Pierre Frick (en fait Jean-Pierre, le fils), c'est un des rares vignerons alsaciens que je connaisse. Un des premiers à avoir fait de la biodynamie. Au salon vignerons en Seine l'an dernier, je lui ai pris 2 bouteilles, dont sa cuvée d'Auxerrois, que j'avais bien aimé.
Pour les gens intéressés, il sera (ainsi que Lapalu pour le beaujolais) au prochain Vignerons en Seine ce week-end.

Frick,je n'ai jamais goûté, vu le peu de vins d'Alsace que je bois, Mann et Zind suffisent à répondre à mes envies.
Mais bon, il ne faut pas mourir idiot !

En ce qui concerne Lapalu, là je connais bien en revanche (et je recommande fortement [son côte de Brouilly en particulier])

ed2007 a écrit:

Vous pouvez aussi tenter l'aventure sur les vins d'Alessandro Viola, par exemple son Grillo "amélioré" ou, encore mieux, son étonnant blanc de blancs non dosé en méthode classique. Egalement, toujours en provenance d'Alcamo sur la province de Trapani, une autre alternative : Longarico. Je ne sais si ces vins se trouvent à Paris.

Dommage, Viola était au salon de vignerons italiens où je suis passé dimanche, mais je ne me suis pas arrêté à son stand... Edit : c'était en fait Aldo Viola...
Sinon, l'épicerie italienne RAP, dans le 9ème, a une très belle cave.

Bonjour messieurs,

Je n'ai pas l'habitude de faire de compte-rendu sur des séances dégustation, mais la soirée d'hier mérite que je m'y mette.
Une soirée (clairement à perte pour mon pauvre caviste préféré, qui avait choisi de nous faire plaisir).
Thème : des vins d'exception.

Ouverture, avant de rentrer dans les exceptionnels par un petit champagne.

Rien de dingue, je ne m'attarde pas.


D'entrée une bombe.
On commence par les jardins d'Esmeraldins, par Xavier Caillard.

Un chenin, sur le terroir de Saumur Champigny, mais pour éviter toutes contraintes, Xavier Caillard choisit de se contenter de l'appellation "Vin de Table de France".
Cuvée 2000, 9 ans d'élevage, une micro-production puisque 2 hectares seulement.
Le nez est riche, fruité. Un petit peu truffé, on est sur les tertiaires (9 ans d'élevage je vous disais), savamment maitrisé.
En bouche, c'est vif, malgré les années.
La brutalité du chenin est magnifiquement polie par cet élevage, c'est équilibré la longueur en bouche est impressionnante.
Une bombe, un délice, on aimerait rester dessus pour toute la soirée, mais un a du boulot, alors on passe à la suite.


Pour rester dans les blancs, mais changer de registre, notre hôte dégaine...
... Un Meursault-Charmes 1er Cru 2006, domaine Roulot.

Je suis contrasté, le Meursault, ce n'est pas toujours mon truc, mais celui-ci... C'est pas n'importe quoi. Et puis le Meursault, bien vieilli c'est magique.

On plonge le nez dedans et il n'y a plus aucun doute, c'est du Meursault. Ou alors du beurre clarifié...
Le nez est gras, et pour autant on retrouve les terres calcaires. C'est amusant, mais j'appréhende la mise en bouche.
Quand il faut y aller... alors je me lance. Et là surprise, le beurre a disparu, et laisse place à un joli fumé, à du fruit - beaucoup de fruit.
Je pensais ne pas apprécier mais je me suis trompé, c'est un régal. De quoi me faire changer d'avis sur le Meursault, je n'avais pas du goûter une bouteille si bien faite avant.

C'était bien, mais il est temps de passer à la suite. Dure vie.

Prenant le contre-pied total de l'usage, on passe à un blanc Liquoreux.
Jurançon, 2007. Domaine de Souch, cuvée Marie-Kattalin.

Alors le Jurançon, généralement c'est trop sucré et je n'aime pas trop. Mais après la surprise du Meursault, j'oublie mes expériences passées et je fais confiance à mon hôte.
Le nez est sucré, ce n'est pas une surprise, mais très porté sur l'abricot sec et la truffe. Ca laisse présager quelque chose d'intéressant en bouche,  je n'attends plus et me lance.
En bouche, un ananas rôti au rhum m'éclate en bouche immédiatement. C'est puissant, c'est envoutant, c'est maitrisé. Je me régale.
Après être retombé, c'est le champignon qui reste, légèrement truffé cette fois encore, avec l'abricot sec toujours présent. C'est long en bouche. Un bonheur.
Bon ben finalement, j'aime bien le Jurançon.

On se remet de nos émotions avec quelques fromages, bien choisi chez un affineur (MOF), une charcuterie de qualité, pas trop grasse. Un petit foie gras à la fleur de sel, histoire de ne pas se laisser abattre.
Il est temps de s'y remettre, on se rince la bouche à l'eau (l'occasion d'utiliser le crachoir tient).

Le programme annonce quatre rouges, il reste du boulot.

On attaque un Marsannay de 2008, Méo-Camuzet.

C'était bien, pas transcendant non plus, au point que je ne m'en souviens plus clairement ce matin.
Passons à la suite.

Un Bordeaux, Saint-Emilion Grand Cru Chateau Meylet 1998.

Je connais mon caviste, il ne sert pas de Bordeaux, sauf s'il y trouve un intérêt particulier (naturel pour commencer).
1998 était une belle année, je m'attends à quelque chose de terrible.
Au nez, on retrouve ce qu'on est venu chercher. Les fruits rouges sont présents, le sous-bois, tout est caractéristique.
La robe est un petit peu trouble, ce qui est étonnant pour ce genre de flacons, mais je ne saurais l'expliquer.
En bouche, c'est amusant, ça tourne, ça a bien vieilli, les tanins ont laissé place à une jolie structure, à une profondeur assez gourmande.
Bon, c'est un joli moment, mais je m'y attendait un petit peu alors je suis presque déçu.
On passe à la suite, très bien.

Vosne-Romanée 2010, Les Champs Perdrix, Pure.

Pure parce qu'issu d'une seule barrique, parce que pas de souffre ajouté.
Le nez est très aromatique, on retrouve du pop-corn, du pignon de pin torréfié. Une note de Violette donne de la fleur. Les fruits ne sont pas en reste, des baies rouges et une note légèrement acide, peut-être de pomme Granny.
En bouche, c'est une explosion de saveurs, c'est généreux très floral bien équilibré, très long en bouche.
Un plaisir difficile à décrire, mais une pépite à coup sur. Je suis emballé.


Pour finir, notre hôte nous prévient : Ca ne plaira pas à tout le monde.
Son vin préféré, par son Gourou de la vinification naturelle.
Un Arbois Pupillin, 2011, de la maison Pierre Overnoy.

Le décor est planté, on est chez un orfèvre du vin naturel.
La robe est somptueuse, trouble d'un beau rose/orangé aux reflets jaunes.
Au nez, c'est tout dans la délicatesse, la gourmandise, la légèreté.
En bouche, on ne peut qu'être piqué par cette fraicheur. C'est vif, à peine gazeux, plein de fruits très frais. Etonnant, déroutant, magique.

Je me suis régalé, j'ai appris des choses, je n'avais pas de doute la dessus en arrivant.
En revanche, j'ai adoré ce que je pensais ne pas aimer trop, j'ai été destabilisé par des vins que je n'attendais pas, et me suis presque ennuyé sur ceux que j'aime généralement.


Désolé pour le pavé, s'il me manque beaucoup du vocabulaire, j'espère vous avoir fait vivre par procuration une partie de cette magnifique dégustation.

Mais bravo, mon cher Grizz, pour ce CR joliment scénarisé, bien au-dessus de mes propres capacités, il faut que je torréfie vite fait un pignon de pin pour savoir quel goût ç peut bien avoir.

Je t'encourage donc à récidiver dès que possible.

hesk a écrit:Mais bravo, mon cher Grizz, pour ce CR joliment scénarisé, bien au-dessus de mes propres capacités, il faut que je torréfie vite fait un pignon de pin pour savoir quel goût ç peut bien avoir.

Je t'encourage donc à récidiver dès que possible.

souscris 100%

En ce moment je passe beaucoup de temps à m'instruire (un verre de vin à la main).

Prochaine dégustation jeudi, je verrais si elle est assez intéressante pour faire un CR
Merci pour vos retours !

Au fait, j'abonde, très joli compte-rendu !

Edit : pourquoi "brutalité" du chenin ?

J'en profite pour signaler ma dernière bouteille, une cuvée qui met bien en valeur la finesse du pinot. Délicieux.

Ah, peut-être qu'un jour, on va pouvoir faire une séance sur les Bourgogne, voire sur les Bordeaux, des régions viticoles un peu secondaires par rapport au Jura, mais où, en cherchant bien, on trouve quand même des choses intéressantes...

J'en profite pour faire part de deux déceptions récentes dans des domaines généralement prisés : Château Le Puy 2014, assez plat et sans longueur, peut-être que ce sont seulement les cuvées particulières qui sont intéressantes, et Sancerre Les Monts Damnés de Pascal Cotat, pour moi un peu sucrailleux, je préfère les Sancerre hyper-secs au goût de pierre-à-fusil.

Ma seule expérience en château Le Puy (la cuvée Emilien) ne m'a pas laissé un souvenir impérissable.

@Grizz: Quelle chance d'avoir gouté un Overnoy-Houillon réussi, les tarifs rendent maintenant ces vins parfaitement intouchables. Je n'ai pas eu de chance la seule fois où j'ai dégusté, le vin avait un pet'.

En effet, ce vin est très difficile d'accès, car très peu de quantité disponible, et beaucoup d'intéressés.
Un régal, et un modèle de mode de production !

Quelle année ton Cotat mon cher Hesk ?

Juju a écrit:Quelle année ton Cotat mon cher Hesk ?

2014, tu vas me dire que c'était trop tôt ?

hesk a écrit:2014, tu vas me dire que c'était trop tôt ?

Sûrement, cela n'explique néanmoins pas ce ressenti sucré... au contraire même.

Très belle dégustation pour moi hier soir sur thème "Bouteilles de fêtes", pas encore eu le temps de saisir mes notes mais voici les choses par le menu..

Les bulles :
JACQUESSON 2007 Dizy Corne Bautray
KRUG 2007 Grande cuvée 163eme Anniversaire
GOSSET Celebris

Les Blancs :
E. VATAN 2008 Sancerre - Clos de la Neore
F. COTAT 2008 Sancerre - Les Monts Damnés
V. DAUVISSAT 2008 Chablis 1er Cru - Forest

Les Rouges Bourguignons :
N. POTEL Dom. ROCHE DE BELLENE 2009 Chambertin GC
J. PRIEUR 2005 Chambertin GC
MUGNERET-GIBOURG 2005 Ruchottes - Chambertin GC
ANNE GROS 2002 Clos Vougeot - Le grand Maupertuis
et le pirate: CLOS ROUGEARD 2002 Saumur- Champigny "Les Poyeux"

Les rouges sérieux :

SANTA CLARA RIDGE 1998 Monte Bello - California
MISSION HAUT BRION 1998 Pessac-Léognan

Les rouges exubérants :

GRANGE DES PERES 1998 IGP Pays de l'Heraut
PEYRE ROSE 1998 Coteaux Languedoc

Les sucres aériens :

EGON MULLER 2008 Scharzhofberger Auslese (Mosel)
EITELSBACHER KARTHAUSER HOLFBERGER 1995 RIESLING Auslese - Mossel-Saar-Ruwer

Une très grande soirée donc, difficile à résumer tant le niveau était élevé. Pour un amateur de pinots parfaitement équilibrés, le Ruchottes de Mugneret-Gibourg 2005 est une immense bouteille qui se livre déjà pleinement.
GDP s'est bien défendu au milieu des "biens nés", en revanche Peyre-Rose c'est définitivement too-much pour moi.

Hello,

Ton ressenti de Forest ?

Hello, Le Dauvissat présentait très bien, sur son registre habituel, c'est-à-dire légèrement rond (pour un Chablis s'entend) & miellé.
Dégusté deux fois le Forest 2008, cet été et hier, c'est un beau vin et il a la structure pour tenir quelques années en cave.

Bonjour,
Des quilles naturelles goûtées hier chez Corthay :





Je n'ai bu que le blanc dit "épaulé jeté" de chez Catherine et Pierre Breton en Vouvray, un chenin très expressif. J'ai adoré cette explosion de fruits en bouche et une note finale mielleuse ou sirupeuse (les experts me reprendront avec de meilleurs termes).
Vraiment sympa et du coup, j'ai préféré rester sur ce vin et ne pas tester les rouges (t'façon, les autres avaient tout bu...).  

Je laisse les camarades présents hier nous en parler.

Pour les rouges, l'Amateus Bobi était très bien, en place, tanins veloutés, du fruit, et une acidité qui laisse présager un bon potentiel de garde. Il n'a fait que confirmer le bien que je pensais de cette cuvée déjà goûtée il y a quelques mois.
Moins convaincu par l'Epaulé jeté.
Je n'ai pas goûté le blanc.

Le Romuald a écrit:Bonjour,
Je n'ai bu que le blanc dit "épaulé jeté"

sirine a écrit:Moins convaincu par l'Epaulé jeté.
Je n'ai pas goûté le blanc.

Va falloir vous mettre d'accord par contre...

grizz5555 a écrit:

Le Romuald a écrit:Bonjour,
Je n'ai bu que le blanc dit "épaulé jeté"

sirine a écrit:Moins convaincu par l'Epaulé jeté.
Je n'ai pas goûté le blanc.

Va falloir vous mettre d'accord par contre...

Effectivement, il s'agissait du Bon ami. Merci Grizzz

J'en profite pour signaler les autres vins qui m'ont particulièrement plu ces derniers temps :



La Cuvée du Chaos de Yann Bertrand, une petite tuerie (gorgée de fruits et du velours) qui a je pense un potentiel de garde intéressant.



Le Clos Rayssac de Michel Issaly. Là on est à Gaillac, sur un assemblage à parts égales de Braucol, Duras et Prunelard. Notes de pruneau, de cuir. C'est bon et ça sera encore bien meilleur dans quelques années.



La Provence (Ventoux) sans aucune lourdeur, là aussi de beaux fruits et une finale réglissée, ça descend tout seul, juste du plaisir.

@sirine: le commentaire du Clos Rayssac me questionne car le pruneau n'est pour moi pas du tout un arome intéressant sur un vin, combiné à du cuir il est difficile de ne pas penser à des signes d'un âge très avancé, voir déclinant.

Or, donc, sur un millésime si récent cela intrigue pour le moins...
Est-ce variétal (je connais peu les cépages par là-bas)?

merci.

PS: dégustation du groupe LPV sur thème italie jeudi dernier, pas mal de classiques, une nébuleuse de cépages, j'ai touché du doigt mes limites culturelles d'oenologie.

Mais je sais aussi pourquoi mes goûts me portent peu vers cette région.

Il faudra que je goute mieux, à l'avenir, avec quelques unes des références d'ici.

AgrippA a écrit:@sirine: le commentaire du Clos Rayssac me questionne car le pruneau n'est pour moi pas du tout un arome intéressant sur un vin, combiné à du cuir il est difficile de ne pas penser à des signes d'un âge très avancé, voir déclinant.

Or, donc, sur un millésime si récent cela intrigue pour le moins...
Est-ce variétal (je connais peu les cépages par là-bas)?

merci.

Mon nez est tout sauf infaillible et a une marge non négligeable de progrès. Et puis on n'a pas tous la même perception des arômes. Ou alors c'est possiblement variétal (pas pour la partie braucol cela dit). En tout état de cause, un vin qui m'a plu "objectivement".

sirine a écrit:
Le Clos Rayssac de Michel Issaly. Là on est à Gaillac, sur un assemblage à parts égales de Braucol, Duras et Prunelard. Notes de pruneau, de cuir. C'est bon et ça sera encore bien meilleur dans quelques années.

Si je ne dis pas de bêtises, ils sont en zone d'appellation Gaillac, mais ont choisi de prendre l'appellation vins de France pour s'affranchir du cahier des charges de l'AOC.
J'ai le souvenir de quelque chose de plutôt puissant, confit avec des notes de sous-bois.

C'est en tout cas ce que j'ai eu à goûter de meilleur sur la région de Gaillac (mais ça n'engage que moi !)

grizz5555 a écrit:

sirine a écrit:
Le Clos Rayssac de Michel Issaly. Là on est à Gaillac, sur un assemblage à parts égales de Braucol, Duras et Prunelard. Notes de pruneau, de cuir. C'est bon et ça sera encore bien meilleur dans quelques années.

Si je ne dis pas de bêtises, ils sont en zone d'appellation Gaillac, mais ont choisi de prendre l'appellation vins de France pour s'affranchir du cahier des charges de l'AOC.
J'ai le souvenir de quelque chose de plutôt puissant, confit avec des notes de sous-bois.

C'est en tout cas ce que j'ai eu à goûter de meilleur sur la région de Gaillac (mais ça n'engage que moi !)

Oui il est en VDF. Celui-ci n'était pas confit et d'une puissance tout à fait raisonnable. Je ne connais pas ses autres cuvées.
Issaly c'est quelqu'un d'assez affranchi effectivement. Il est (ou était encore récemment) président des vignerons indépendants.
Sur Gaillac où j'ai passé une semaine l'été dernier, j'ai adoré la cuvée braucol (il faut aimer les épices) de Causse Marines, et bien aimé une cuvée de Marine Leys. Là je parle de vignerons "nature" ou biodynamique, je n'ai aucune expérience de vins de cette région issus d'une viticulture "conventionnelle".

AgrippA a écrit:@sirine: le commentaire du Clos Rayssac me questionne car le pruneau n'est pour moi pas du tout un arome intéressant sur un vin,

c'est bien variétal (et dans le nom) => prunelard (ou prunelard)