Djoulfayan Ligne Demi-mesure

De passage dans le 20ème, je suis allé voir la nouvelle ligne demi mesure de Norayr Djoulfayan:

Deux formes, 4 patronages pour le moment, adaptation de la forme au pied du client par Norayr.
Montage main, contreforts et bouts durs cuir
Tarif: 1300 euros

L'échoppe:

L'homme

Une des formes à monter







La collection de quatre modèles (enfin trois sur la photo)

Le seul modèle que j'apprécie à l'exception de la découpe du bout rapporté un peu torturée.









Un style pas évident mais une cambrure cousue apparemment maitrisée.


L'adresse 4 rue Jules Valès Paris 20ème à proximité de métro Charonne ou Nation en marchant bien.

Les fioritures sont-elles obligatoire sur les chaussures?

Si oui, je trouve "étrange" ce principe de se faire faire des chaussures "aux mesures" (c'est à dire d'avoir un processus et une démarche de personnalisation assez poussés) à partir de chaussures assez particulières pour ne plaire qu'à une frange d'amateurs....

Par contre, s'il est possible de supprimer les éléments de déco pour revenir aux modèle "de base", ça peut être très intéressant, d'autant que l'on se retrouve du coup avec 3 grands classiques:
-le derby V-front
-le richelieu claque unie
-le derby classique
+ ce que j'appellerais un escarpin

Qu'en est-il d'ailleurs du modèle que l'on devine à droite de ce dernier, avec des passepoils rouges?

Intéressant. Merci de ce reportage Vincent.

Tu as pu discuter avec lui de sa filière d'approvisionnement en cuir ? Quand on voit que même les maisons qui vendent plusieurs centaines ou quelques milliers de paires de chaussures par an se plaignent de la difficulté qu'ils ont à obtenir l'accès aux peaux de premier choix, je m'interroge sur ce que peut obtenir celui qui se lance dans des toutes petites séries...

Prince Sernine a écrit:Les fioritures sont-elles obligatoire sur les chaussures?

Si oui, je trouve "étrange" ce principe de se faire faire des chaussures "aux mesures" (c'est à dire d'avoir un processus et une démarche de personnalisation assez poussés) à partir de chaussures assez particulières pour ne plaire qu'à une frange d'amateurs....

Si ce n'est qu'une découpe intérieure qui ne "mord" pas sur le tracé extérieur, cela devrait être possible.
Par ailleurs je suis du même avis que toi, la collection est très typée, mais, ce n'est pas une vraie mesure. La forme est adaptée au besoin mais il n'y a pas une forme par client. Cela se rapproche de l'offre de Gomez.

Prince Sernine a écrit:Qu'en est-il d'ailleurs du modèle que l'on devine à droite de ce dernier, avec des passepoils rouges?

Je crois que ce n'est qu'une variation de l'autre modèle noir, je vérifierai mes photos.

Sybarite a écrit:Quand on voit que même les maisons qui vendent plusieurs centaines ou quelques milliers de paires de chaussures par an se plaignent de la difficulté qu'ils ont à obtenir l'accès aux peaux de premier choix, je m'interroge sur ce que peut obtenir celui qui se lance dans des toutes petites séries...

Effectivement, j'en avait discuté avec un jeune bottier qui pensait que ce serait bien que les bottiers s'associent pour avoir plus de poids dans leur négociations. Le problème c'est que les quantités sont infimes par rapport au PAP de masse. En admettant qu'il se fasse 2000 mesures par an (au pif) cela ne ferait que 2000 peaux alors que les industriels fabriquent dans le même temps de centaines de milliers.
Pour le cas Djoulfayan, il fonctionne sur ses stocks, comme beaucoup de "petits" et il fait appel à un négociant qu'il voit régulièrement.