Le corroyage du cuir à semelle

Un bon cuir à semelle doit être ferme sans être cassant, imperméable à l'eau tout en restant perméable à l'air et avoir une certaine épaisseur. Il ne doit comporter aucune matière grasse susceptible de l'assouplir ou de s'opposer à son raffermissement par buttage ou cylindrage. On utilise en général des peaux de bœufs et de vaches, de bonne qualité. Les opérations de corroyage sont : le buttage, l'essorage, la mise au vent, le séchage partiel, le retannage, le séchage et le battage ou le cylindrage.

Le buttage : il nettoie le côté chair du cuir tanné. Il s'effectue sur une machine à cylindres dont le principe est le même que celui de la machine à écharner.
L'essorage : il élimine les excès d'eau. Il s'effectue soit sur une presse hydraulique soit sur une essoreuse.
La mise au vent : cela aplanit la surface et resserre les fibres. Elle s'effectue sur une mahcine à cylindres horizontaux. Pour éviter le brunissement de la fleur lors des séchages ultérieurs, on passe un chiffon imprégné de sulforicinate de soude.
Le séchage partiel : il consiste à suspendre le cuir dans un séchoir jusqu'à ce qu'il soit à demi-sec.
Le retannage ou lissage : c'est une seconde mis eau vent, exécutée avec le même matériel. Cette opération réalise le finissage des deux surfaces de cuir, rendant ainsi le côté fleur particulièrement lisse.
Le séchage : A la sortie du séchoir, le cuir ne doit renfermer que 18% à 20% d'humidité.
Le battage ou cylindrage : ils parachèvent le resserrement des fibres et communiquent au cuir, fermeté et compacité.
Le battage : le cuir passe entre deux enclumes et il est martelé à l'aide d'un pilon mécanique. On déplace le cuir entre deux enclumes jusqu'à ce que toute la surface ait été battue.
Le cylindrage : le percussion est remplacé par une très forte pression exercée par un lourd cylindre mobile. Cette machine permet d'obtenir des fermetés différentes en fonction de l'article désiré : semelle première, semelle seconde, trépointe,...