LVMH rachète Heng Long, une des plus grandes tanneries de peaux de crocodiles

chatolufsen a écrit:Les taxes ? Les intermédiaires...

Sybarite a écrit:Article du Fig Eco

On se doute des motivations du groupe : sécurisation de l'approvisionnement d'un produit rare, intégration verticale à la façon d'Hermès qui avait elle-même racheté TCIM - Rogg en 2007.

Une surprise tout de même : la société rachetée livre de 200.000 à 300.000 peaux par an alors que son le chiffre d'affaires du dernier exercice était de 21 M€. Si on retient 250.000 peaux (et cela me semble prudent car on pourrait considérer que le CA ayant atteint un record, la production devait plutôt être proche de la maximale), ça met la peau unitaire à 160 euros.
Comment se fait-il que les souliers en porosus soient si chers

Sybarite a écrit:Une surprise tout de même : la société rachetée livre de 200.000 à 300.000 peaux par an alors que son le chiffre d'affaires du dernier exercice était de 21 M€. Si on retient 250.000 peaux (et cela me semble prudent car on pourrait considérer que le CA ayant atteint un record, la production devait plutôt être proche de la maximale), ça met la peau unitaire à 160 euros.

Sybarite a écrit:En effet, le prix de la peau non traitée, en sortie d'élevage, est en chute libre depuis plusieurs années à un tel point que pour beaucoup d'éleveur l'activité est devenue non rentable et ils restent avec des stocks importants d'invendus.
A l'inverse, la peau tannée connaît une hausse telle que beaucoup de marques de luxe cessent d'avoir recours à cette matière première (d'où la remarque de Gianluca) car les consommateurs sont réticents à suivre le rythme de la hausse des prix (Lire cet article).

Wis a écrit:Ceci peut peut-être s'expliquer par le fait qu'il faut souvent plusieurs peaux pour faire un même sac. A titre d'exemple, il faut 3 peaux pour faire un sac Kelly Hermès. En sorte que les peaux doivent être strictement identiques en ce qui concerne la couleur, puisqu'il n'est pas question pour ce genre de produit d'avoir des variations de teintes sur un même produit.

Wis a écrit:D'où une entreprise qui assume les pertes de peaux, ce qui ne peut que se ressentir sur le prix du produit final.
(plus certainement un savoir-faire rare)

chatolufsen a écrit:Suis quasiment sûr qu'il utilisent les "pertes" pour faire des portefeuilles ou de la petite maroquinerie...

Wis a écrit:Ceci peut peut-être s'expliquer par le fait qu'il faut souvent plusieurs peaux pour faire un même sac. A titre d'exemple, il faut 3 peaux pour faire un sac Kelly Hermès. En sorte que les peaux doivent être strictement identiques en ce qui concerne la couleur, puisqu'il n'est pas question pour ce genre de produit d'avoir des variations de teintes sur un même produit.

Le groupe de luxe prochainement rebaptisé Kering s'offre France Croco, le dernier tanneur indépendant de peaux de crocodiliens, affichant une vingtaine de millions d'euros de chiffre d'affaires.
PPR vient de remporter une acquisition stratégique. Le groupe de luxe, qui sera en juin prochain officiellement rebaptisé Kering, a en effet pris une participation majoritaire dans France Croco, le dernier indépendant de taille dans le domaine de la tannerie de peaux de crocodiliens. La société familiale normande fondée en 1974 par Jacques Lewkowicz, restera dirigée par son fils Dan, lequel conserve une participation minoritaire au capital, et continuera de fournir les autres grandes maisons de luxe. Employant une soixantaine de salariés, France Croco génèrerait, selon nos informations, autour d'une vingtaine de millions d'euros de chiffre d'affaires. "Entamé cet été, le processus d'enchères a impliqué six acteurs, les principaux groupes de luxe mondiaux", indique Ariel Ohana, associé fondateur d'Ohana & Co, conseil financier de la famille cédante. Le montant de la transaction n'a pas été révélé, mais le prix, reflétant la valeur stratégique de l'acquisition, serait juteux.