Le frustré de l'hiver perdu

Hello there,

Petit vague à l'âme aujourd'hui ! La raison ? Alors que voici le printemps, je n'ai pas eu d'hiver.

Non pas que j'habite une région tropicale, mais bien plutôt à cause de ma vertèbre cassée, et des trois mois passés au lit qui ont suivi.

Bien sûr, la Touraine, comme le reste de la France, a connu de sérieuses périodes neigeuses et des températures plus que rigoureuses. Mais de ces péripéties climatiques je n'ai vécu que le manteau blanc recouvrant la campagne que décrivent les gens sans imagination, le tout perçu par la fenêtre de ma chambre, spectacle guère plus réel que celui d'une image télévisée, d'autant plus que les brumes de la morphine m'en rendaient toute perception encore plus floue.

Bref, je n'ai pas vu l'hiver.

Et je le regrette. Non pas que je n'aime pas le printemps ou l'été, mais j'aime aussi l'hiver, et venons en à nos préoccupations plus immédiates sur ce forum, le cortège de vêtements de froids qu'il convient d'arborer, pour concillier le confort et l'élégance.

Cette année, je ne sortirai donc pas avec un costume de tweed trois pièces avec un manteau par dessus, je ne sortirai pas non plus mes gants en agneau, ma toque de fourrure pour protéger mon crâne qu'une chevelure jadis abondante a maintenant déserté.

Je ne sortirai pas non plus mes vieilles bottines Edward Green à élastique, martyres consentantes des rigueurs hivernales.

Cette année, je dois me contenter de passer des vétements de mi saison, (qui étaient encore de mise dix jours avant Noël, lorsqu'une passerelle plus que glissante m'a allongé sur le campus universitaire tout d'abord, puis trois mois dans mon lit ensuite), aux vêtements de mi saison qui sont à nouveau de mise lors de ces premices printaniers.

Après le covert coat, voici le covert coat, après le costume trois pièces voici le costume trois pièces, l'automne et le printemps se ressemblent d'autant plus du point de vue vestimentaire que l'on n'a pas vu l'hiver.

Tant pis, ça sera pour l'hiver prochain

Ravi de vous amuser avec ma facétie d'aujourd'hui.

Nous pourrions en profiter pour discuter des vétements et souliers que nous utilisons au plus froid de l'hiver.

Dear oncle Sherlock,

Pourquoi cette résignation ? Le flegme britannique consiste à garder son calme, et non pas à baisser les bras - à ce que je sache, du moins. Donc, cher oncle Sherlock, ressaisissez-vous, faites vos bagages, réservez le vol, l'hôtel et le taxi, et partez en Suède, à Kiruna par exemple. C'est une petite ville proprette au-dessus du cercle polaire. Votre costume trois-pièces en tweed, et le manteau qui va avec, n'y seront pas de trop.

Puisque l'heure tardive m'incite à la mélancolie, je vous ferai une confidence, à condition que ça reste entre nous. Parfois, au coeur des hivers parisiens, j'ai la nostalgie des hivers bucarestois. Je ferme les yeux, et vois des mini-icebergs dériver sur la Seine. De majestueuses congères encadrent les avenues de Boulogne-Billancourt, tandis que, sous le souffle du blizzard, la neige tombe quasiment à l'horizontale. Les autobus de la RATP fendent la poudreuse, leurs chauffeurs vêtus d'épais pulls en laine à col roulé, une chapka russe sur la tête. J'ouvre les yeux pour jeter un coup d'oeil au thermomètre : il fait -1 et tout le monde peste contre le froid.

Have a nice trip, kind oncle.

Andrei Caudray

sherlock a écrit:Hello there,

Petit vague à l'âme aujourd'hui ! La raison ? Alors que voici le printemps, je n'ai pas eu d'hiver.

Non pas que j'habite une région tropicale, mais bien plutôt à cause de ma vertèbre cassée, et des trois mois passés au lit qui ont suivi.

Bien sûr, la Touraine, comme le reste de la France, a connu de sérieuses périodes neigeuses et des températures plus que rigoureuses. Mais de ces péripéties climatiques je n'ai vécu que le manteau blanc recouvrant la campagne que décrivent les gens sans imagination, le tout perçu par la fenêtre de ma chambre, spectacle guère plus réel que celui d'une image télévisée, d'autant plus que les brumes de la morphine m'en rendaient toute perception encore plus floue.

Bref, je n'ai pas vu l'hiver.

Et je le regrette. Non pas que je n'aime pas le printemps ou l'été, mais j'aime aussi l'hiver, et venons en à nos préoccupations plus immédiates sur ce forum, le cortège de vêtements de froids qu'il convient d'arborer, pour concillier le confort et l'élégance.

Cette année, je ne sortirai donc pas avec un costume de tweed trois pièces avec un manteau par dessus, je ne sortirai pas non plus mes gants en agneau, ma toque de fourrure pour protéger mon crâne qu'une chevelure jadis abondante a maintenant déserté.

Je ne sortirai pas non plus mes vieilles bottines Edward Green à élastique, martyres consentantes des rigueurs hivernales.

Cette année, je dois me contenter de passer des vétements de mi saison, (qui étaient encore de mise dix jours avant Noël, lorsqu'une passerelle plus que glissante m'a allongé sur le campus universitaire tout d'abord, puis trois mois dans mon lit ensuite), aux vêtements de mi saison qui sont à nouveau de mise lors de ces premices printaniers.

Après le covert coat, voici le covert coat, après le costume trois pièces voici le costume trois pièces, l'automne et le printemps se ressemblent d'autant plus du point de vue vestimentaire que l'on n'a pas vu l'hiver.

Tant pis, ça sera pour l'hiver prochain

Bjr
Et aujourd hui, votre dos est il remis d equerre?
Je vous le souhaite
Cdlt

Oui, cher Sherlock,
Des nouvelles de votre dos?

Hello les amis,

Merci de votre sollicitude, je vais mieux même si je reste allongé encore au moins 16 heures par jour... L'expérience a été pénible mais j'espère ne pas garder trop de sequelles à l'avenir...

sherlock a écrit:Hello les amis,

Merci de votre sollicitude, je vais mieux même si je reste allongé encore au moins 16 heures par jour... L'expérience a été pénible mais j'espère ne pas garder trop de sequelles à l'avenir...

Vous lisez ainsi allonge ?