Signe, identité et logo
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Signe, identité et logo
Héritier d’une tradition immémoriale surgie du fond de l’humanité, le signe accompagne la quête identitaire, magistralement illustrée par l’éloquence lapidaire hamletienne.
Ce signum latin cultive la pluralité polymorphe tout en obéissant à des logiques identificatoires apparentées.
• Le tatouage s’inscrit originellement dans le registre tribal du symbolique, du rite initiatique et du sacré, le tatoueur Ma’ohi est prêtre. Ce marquage corporel, qui connaît un regain inverse à la question métaphysique, entretient l’ambivalence de ses origines : tantôt sceau des rois et seigneurs, tantôt empreinte des esclaves, des forçats ou des catins.
• L’héraldique identifie la lignée et désigne le chevalier à la reconnaissance des siens ou à la vindicte belliqueuse de l’adversaire. Les armoiries portent alors de nobles valeurs voire la bravoure des devises comme le vexille romain.
• Plus confidentiel, mais délicieusement suranné, le filigrane de la feuille de papier devient, sous la fine toile de fibres, signe de propriété du moulin-à-papier, d’authenticité non falsifiable pour le juriste ou de rêverie pour l’aquarelliste.
• Renonçant à la question ontologique, aux rapports dialectiques entre Soi et les Autres, le logo contemporain remplit sa fonction d’identification et privilégie la séduction.
Dans sa veine commerciale, l’affichage débridé de logos intempestifs sur les pièces du vestiaire masculin apparaît indélicat, mais nos compagnes ne sont pas mieux loties.
L’ironique prétérition préserve de filer la métaphore ovine du marquage au fer et de l’homme-sandwich consentant au panurgisme avilissant. Cette duplicité exhibée tient du registre contreproductif malgré des aspirations esthétiques.
La parole, le regard et le sourire de l’Autre sont plus éloquents et respectueux de son identité que la verrucosité des marques brodées ou thermocollées. Si la dimension clanique, d’appartenance au groupe de pairs, est commode à l’adolescence, elle devient par trop pitoyable l’âge s’affirmant : il est temps de rompre le cordon symbiotique et y gagner en liberté, en dignité.
To be, or not to be, …et caetera ! La voie est difficile, mais goûtons-la, tentons simplement d’Être !
Ce signum latin cultive la pluralité polymorphe tout en obéissant à des logiques identificatoires apparentées.
• Le tatouage s’inscrit originellement dans le registre tribal du symbolique, du rite initiatique et du sacré, le tatoueur Ma’ohi est prêtre. Ce marquage corporel, qui connaît un regain inverse à la question métaphysique, entretient l’ambivalence de ses origines : tantôt sceau des rois et seigneurs, tantôt empreinte des esclaves, des forçats ou des catins.
• L’héraldique identifie la lignée et désigne le chevalier à la reconnaissance des siens ou à la vindicte belliqueuse de l’adversaire. Les armoiries portent alors de nobles valeurs voire la bravoure des devises comme le vexille romain.
• Plus confidentiel, mais délicieusement suranné, le filigrane de la feuille de papier devient, sous la fine toile de fibres, signe de propriété du moulin-à-papier, d’authenticité non falsifiable pour le juriste ou de rêverie pour l’aquarelliste.
• Renonçant à la question ontologique, aux rapports dialectiques entre Soi et les Autres, le logo contemporain remplit sa fonction d’identification et privilégie la séduction.
Dans sa veine commerciale, l’affichage débridé de logos intempestifs sur les pièces du vestiaire masculin apparaît indélicat, mais nos compagnes ne sont pas mieux loties.
L’ironique prétérition préserve de filer la métaphore ovine du marquage au fer et de l’homme-sandwich consentant au panurgisme avilissant. Cette duplicité exhibée tient du registre contreproductif malgré des aspirations esthétiques.
La parole, le regard et le sourire de l’Autre sont plus éloquents et respectueux de son identité que la verrucosité des marques brodées ou thermocollées. Si la dimension clanique, d’appartenance au groupe de pairs, est commode à l’adolescence, elle devient par trop pitoyable l’âge s’affirmant : il est temps de rompre le cordon symbiotique et y gagner en liberté, en dignité.
To be, or not to be, …et caetera ! La voie est difficile, mais goûtons-la, tentons simplement d’Être !
Re: Signe, identité et logo
Ta photo des moutons qui ont immortalisés le nom du compagnon de Pantagruel est criante d'actualité.
Il est vrai que la recherche de la qualité intrinsèque au détriment du paraitre est une notion qui a, malheureusement, quasiment disparue.
Vanitas vanitatum et omnia vanitas est un leitmotiv de l' Ecclésiaste ce qui porte à croire que cet état d'esprit est plus lié au genre humain qu'au gourous du marketing.
Plutôt que de m'agacer de cet état de fait, j'ai fait mienne cette devise : "vivre et laisser vivre" et je m'en porte très bien.....
Il est vrai que la recherche de la qualité intrinsèque au détriment du paraitre est une notion qui a, malheureusement, quasiment disparue.
Vanitas vanitatum et omnia vanitas est un leitmotiv de l' Ecclésiaste ce qui porte à croire que cet état d'esprit est plus lié au genre humain qu'au gourous du marketing.
Plutôt que de m'agacer de cet état de fait, j'ai fait mienne cette devise : "vivre et laisser vivre" et je m'en porte très bien.....
centaur- Messages : 139
Date d'inscription : 11/02/2012
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