Carnet de voyage : BLEAP à Naples
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Carnet de voyage : BLEAP à Naples
Je suis dans l’avion, j’aperçois la mer et les montagnes, nous survolons des champs et le majestueux Vésuve est là, il déchire l’horizon de sa stature, entre tout cela une ville est logée, Naples.
Nous atterrissons, je sens la chaleur sur mon visage, le soleil sera du voyage. Afin de poser mes affaires (dont quatre kilos de chocolat Suisse à distribuer), je prends un taxi pour me rendre à l’hôtel qui est situé dans le quartier de Vomero. Le chauffeur est un homme d’environ septante ans, nous discutons un peu, il joue un peu du klaxon, prend un sens interdit, jure contre d’autre conducteur, mais le tout d’une manière si naturelle et décontractée qu’il en est charmant. Une poignée de main plus tard, mon sac posé dans la chambre, je décide de me rendre à la première étape de mon périple.
Le quartier de Vomero est situé sur une colline, c’est un quartier plutôt calme et résidentielle, mais on y trouve de belles terrasses, des bars et des trattoria. C’est finalement assez central car il y a des funiculaires et le métro. Il est 16 heures, je pars donc à pieds, afin de me rendre chez Davide Tofani. La descente est abrupte, des pavés, des escaliers, des rampes, mais la vue est magnifique.
J’arrive finalement en bas et là, tout le bruit de la rue m’envahit, je me perds un peu, mais tant mieux, je profite d’observer, de m’imprégner de l’ambiance si particulière de l’ex-capitale du royaume des deux Siciles. On se croirait dans un vieux film italien, de Fellini par exemple, c’est un joyeux bordel, mais il s’autorégule, les gens marchent sur la route, les voitures les contournent, les Vespa vrombissent, ça parle dans chaque recoin, de la mamma à la fenêtre au petit épicier du quartier, c’est un véritable plaisir et l’on est tout de suite emporté, soulevé par cette joie de vivre, je plonge encore plus profondément dans la ville.
Non sans avoir fait quelques détours, j’arrive à l’atelier de Tofani aux alentours de 18 heures. J’entre, un peu exténué de ma longue promenade, avec mes chocolats. Ils m’attendaient, lui, son fils Aristide et le frère de Davide qui s’occupe des pantalons. Un verre d’eau plus tard, mes plaques de Frigor offertent, nous passons à l’essayage de mon costume.
L’atelier est simple, mais fonctionnel, de belles affiches ornent les murs, nous parlons de tout de rien.
table de travail
Aristide et son oncle
Un coup de fer du maestro
Le costume est d’une souplesse incroyable, on se sent formidablement bien dedans, il n’y a que très peu de choses à ajuster.
Je vais faire un tour avec Davide, pendant que son fils et son frère finissent de travailler. En sortant, il salue tout le monde dans la rue, de la serveuse du café, au gérant d’un petit magasin d’électronique, une vraie vie de quartier. Un petit tour au bord de la mer.
Puis, nous continuons à marcher afin de prendre le funiculaire qui remonte dans le quartier de Vomero où nous retrouvons des amis à lui pour aller manger. Rien de bien Italien, quoique les antipasti (mozzarella frite, speck et scarmoza fumée enveloppée dans une feuille d’épinard), c’est dans un pub, nous somme six, ce sera bière et viandes grillées.
C’est un délice, j’offre également du chocolat à mes nouvelles rencontres, des gens intéressants, passionnants et passionnés. L’un d’eux est pâtissier dans un célèbre café Napolitain, il m’invite à aller le voir le lendemain pour m’offrir deux grandes boîtes de sfogliatelle, je ne pourrais malheureusement pas m’y rendre, ce sera pour la prochaine fois.
La tête embrumée des vapeurs de Grappa et de la vivacité de la cité parthénopéenne, je rentre et m’endors. Mais à 5 heures du matin, je me réveille, les yeux grands ouverts, rien n’y fera, je ne les refermerai pas, tant je suis impatient d’y retourner, de sentir, d’entendre, tout mes sens en éveil pour en découvrir un peu plus. J’ouvre la fenêtre, Capri en face et Sorrento sur la gauche.
Une douche, je m’habille et je pars, toujours mes chocolats avec moi. Je profite de la ville encore calme, dans quelques heures, cette rue grouillera.
La journée s’annonce chargée, le programme est bien rempli. Comme il est encore trop tôt pour aller à la rencontre du deuxième artisan, je m’assois sur la terrasse d’un café, je commande un Graffa et un ristretto et je regarde les gens passer, la rue, ce gigantesque théâtre à ciel ouvert, d’élégants Napolitains, de belles jeunes femmes, la serveuse qui cours acheter des fleurs à la camionnette d’un fleuriste ambulant, j’observe, je m’immerge, je profite. D’ailleurs, j’ai encore un peu de temps donc je file chez Rubinacci.
Je ne m’y attarde pas, je sais ce que je veux, une de leur magnifique pochette, mon choix s’arrête.
Avec ses grandes soeurs.
Il est maintenant temps de se rendre chez monsieur Patrizio Cappelli, il a une petite boutique dans une cours intérieur.
Il m’attendait, nous discutons un peu, la boutique est sur deux étages, au rez des tissus pour la mesure, en bas des rangées de cravates.
Je lui parle du projet de soies anglaises, il me dit que c’est une excellente soierie, chez qui il se fournit également. Difficile de faire un choix dans tout ça, on a l’œil qui pétille, c’est comme un enfant qui rentre dans un magasin de bonbons. J’en choisi une en laine, une ancient madder jaune (couleur que je n’avais pas) et une grenadine cachemire et soie, je prends également un joli foulard pour ma dame.
Mr. Cappelli était pharmacien et il a commencé sa nouvelle aventure il y a vingt ans. Pour ceux qui seraient intéressés, il est possible de commander en ligne sur son site internet : http://www.patriziocappelli.it/catalog/
Le rendez-vous suivant se situe à deux pas, dans un grand immeuble ancien, le concierge est là, le sol est en marbre, il s’agit de la sartoria Ciardi. Je suis accueilli par Enzo et Roberto Ciardi, les fils de Renato Ciardi (que je n’ai pas eu la chance de rencontrer cette fois-ci).
Nous nous installons dans un petit salon avant d’aller boire le caffè à côté afin de faire plus ample connaissance.
Renato le père est né en 1934 et a commencé son apprentissage du métier de tailleur dès son plus jeune âge, aujourd’hui Roberto et Enzo prennent le flambeau, ce qui fait toute la fierté de leur père qui ne cesse d’apprendre grâce à ses fils.
Ici, tout est fait à la main, la coupe maison est tout ce qu’il y a de plus napolitaine, très souple, légère et impossible de demander n’importe quoi, ils refuseront, ils défendent leur philosophie du costume pour notre plus grand bonheur, car aujourd’hui cela devient rare, des gens de conviction et de passion.
Nous entrons dans un autre pièce, des tissus y sont entreposés, je commande une veste bleue, deux poches plaquées, poche poitrine barchetta, spalla camicia. L’idée est d’avoir une veste qui soit très versatile et que je pourrai porter régulièrement. Je ne cache pas mon impatience d’y retourner pour le premier essayage. J’ai l’honneur de descendre à l’atelier, j’y trouve deux ouvriers (je peux vous dire qu'un fer c'est vraiment très lourd), en plein travail, la radio crache :
« Well, shake it up, baby, now
Twist and shout
Come on, come on, come on, come on, baby, now
Come on and work it all out
Well, you twist, you little girl
You know, you twist so fine
Come on and twist a little closer, now
And let me know that you're mine »
Et d'autres grands tubes de Rock des années 50 à 70.
Robert et Enzo Ciardi
J’observe, je me délecte de pouvoir apprécier un tel spectacle, toute la magie opère ici. On se sent tout petit, comme un élève, c’est ce que nous rêvions, on est bien.
Pour le plaisir, deux tissus, que des amis ont choisis, 70 % cachemire et 30 % soie, une main extraordinaire et une douceur
Nous sommes ensuite aller manger une pizza le long du bord de mer, en antipasti une focaccia au fleur de brocoli, câpres et huile d’olive, je pourrais tuer pour en remanger.
Là, je me suis bien allégé en chocolat. Ils m’ont fait un petit cadeau, cette jolie pochette en lin.
Le tumblr : http://sartoriaciardi.tumblr.com/
Je me suis ensuite rendu Via Toledo, afin de rendre visite à Talarico, là encore histoire amusante, l’oncle de Mario Talarico Jr. Habite dans l’immeuble juste avant le magasin, comme je me suis aperçu, que souvent il y a des échoppes dans les immeubles, je suis monté au 4e étage et j’ai sonné à la porte, j’ai appris plus tard, que ce n’était pas là, ce qui a bien fait rire Mario Talarico Jr. Car son oncle l’a appelé pour lui dire qu’un « imbécile » sonnait à sa porte.
La maison Talarico a été fondée en 1860, ils fabriquent des parapluies et des cannes entièrement à la main. Aujourd’hui Mario Talarico Jr. Travaille avec son oncle Mario Talarico. Ils ont deux minuscules boutiques l’une à côté de l’autre. Tout est possible, il a toujours des modèles en stock, mais il est possible de choisir le tissu, l’essence de bois, ou le cuir par exemple. Il faut également noter que le tissu est dans un mélange de soie et de polyester, le manche est sculpté dans une seule pièce de bois, le bout est en corne et les boutons sont en nacre, bref des objets de toutes beautés, un soucis du détail et du solide.
Mario Talarico Jr.
Mario avait déjà mis un parapluie de côté pour moi, son préféré du moment et force est d’avouer que c’était le mien aussi (je n’ai pu en ramener qu’un, avion oblige, mais si je m’écoutais …), donc un parapluie en châtaignier.
eur site internet : http://www.mariotalarico.it/
Et finalement, la dernière visite du séjour, et quelle visite, celle d’Omega Guanti, situé dans le centre historique de Naples. C’est un appartement atelier, c’est ici que sont choisies les peaux puis découpées, par la suite le contrôle qualité et quelques finitions seront également fait ici. Il faut savoir qu’au 17e siècle encore, la ganterie était le principal secteur d’activité de Naples, une des villes les plus riches du monde à l’époque. Mauro Squillace et son fils Alberto, sont les héritiers de cette belle maison qui a été fondée en 1923.
Aujourd’hui, ce sont les derniers à fabriquer entièrement les gants (de la doublure à la dernière couture) à Naples, les vingt-cinq étapes nécessaires pour confectionner un gant sont réalisées par des couturières qui travaillent à domicile, et par le coupeur à l’atelier également. Ils fabriquent pour certaines des plus grandes maisons de luxe du monde.
Tout d’abord des gants pour femmes :
Des pécari pour moi
Et en veau-velours
Mauro m’a offert, comme porte bonheur et anti-stress, un morceau de peau, à garder dans sa poche, j’ai choisi ce magnifique veau-velours noisette.
Voici leur site : http://www.omegasrl.com/
L’avion partant tôt le lendemain, je mange léger, quelques verres pour profiter des derniers instants et le voyage fut terminé, bien trop court, une envie me prit, celle d’y revenir vite. Cette ville est belle, cette ville a du charme, cette ville a du chien, les gens qui la peuplent sont généreux, passionnés et amoureux.
Je remercie Calceo, qui m’a grandement aidé dans l’organisation du séjour, je remercie également Davide, Aristide, Patrizio, Enzo et Roberto, Mario, Mauro et Alberto pour m’avoir accordé du temps, pour leur gentillesse, pour me faire découvrir leur métier, leur produit et leur ville. Ca a été des rencontres incroyables, je suis impatient de revoir toutes ces belles personnes.
Nous atterrissons, je sens la chaleur sur mon visage, le soleil sera du voyage. Afin de poser mes affaires (dont quatre kilos de chocolat Suisse à distribuer), je prends un taxi pour me rendre à l’hôtel qui est situé dans le quartier de Vomero. Le chauffeur est un homme d’environ septante ans, nous discutons un peu, il joue un peu du klaxon, prend un sens interdit, jure contre d’autre conducteur, mais le tout d’une manière si naturelle et décontractée qu’il en est charmant. Une poignée de main plus tard, mon sac posé dans la chambre, je décide de me rendre à la première étape de mon périple.
Le quartier de Vomero est situé sur une colline, c’est un quartier plutôt calme et résidentielle, mais on y trouve de belles terrasses, des bars et des trattoria. C’est finalement assez central car il y a des funiculaires et le métro. Il est 16 heures, je pars donc à pieds, afin de me rendre chez Davide Tofani. La descente est abrupte, des pavés, des escaliers, des rampes, mais la vue est magnifique.
J’arrive finalement en bas et là, tout le bruit de la rue m’envahit, je me perds un peu, mais tant mieux, je profite d’observer, de m’imprégner de l’ambiance si particulière de l’ex-capitale du royaume des deux Siciles. On se croirait dans un vieux film italien, de Fellini par exemple, c’est un joyeux bordel, mais il s’autorégule, les gens marchent sur la route, les voitures les contournent, les Vespa vrombissent, ça parle dans chaque recoin, de la mamma à la fenêtre au petit épicier du quartier, c’est un véritable plaisir et l’on est tout de suite emporté, soulevé par cette joie de vivre, je plonge encore plus profondément dans la ville.
Non sans avoir fait quelques détours, j’arrive à l’atelier de Tofani aux alentours de 18 heures. J’entre, un peu exténué de ma longue promenade, avec mes chocolats. Ils m’attendaient, lui, son fils Aristide et le frère de Davide qui s’occupe des pantalons. Un verre d’eau plus tard, mes plaques de Frigor offertent, nous passons à l’essayage de mon costume.
L’atelier est simple, mais fonctionnel, de belles affiches ornent les murs, nous parlons de tout de rien.
table de travail
Aristide et son oncle
Un coup de fer du maestro
Le costume est d’une souplesse incroyable, on se sent formidablement bien dedans, il n’y a que très peu de choses à ajuster.
Je vais faire un tour avec Davide, pendant que son fils et son frère finissent de travailler. En sortant, il salue tout le monde dans la rue, de la serveuse du café, au gérant d’un petit magasin d’électronique, une vraie vie de quartier. Un petit tour au bord de la mer.
Puis, nous continuons à marcher afin de prendre le funiculaire qui remonte dans le quartier de Vomero où nous retrouvons des amis à lui pour aller manger. Rien de bien Italien, quoique les antipasti (mozzarella frite, speck et scarmoza fumée enveloppée dans une feuille d’épinard), c’est dans un pub, nous somme six, ce sera bière et viandes grillées.
C’est un délice, j’offre également du chocolat à mes nouvelles rencontres, des gens intéressants, passionnants et passionnés. L’un d’eux est pâtissier dans un célèbre café Napolitain, il m’invite à aller le voir le lendemain pour m’offrir deux grandes boîtes de sfogliatelle, je ne pourrais malheureusement pas m’y rendre, ce sera pour la prochaine fois.
La tête embrumée des vapeurs de Grappa et de la vivacité de la cité parthénopéenne, je rentre et m’endors. Mais à 5 heures du matin, je me réveille, les yeux grands ouverts, rien n’y fera, je ne les refermerai pas, tant je suis impatient d’y retourner, de sentir, d’entendre, tout mes sens en éveil pour en découvrir un peu plus. J’ouvre la fenêtre, Capri en face et Sorrento sur la gauche.
Une douche, je m’habille et je pars, toujours mes chocolats avec moi. Je profite de la ville encore calme, dans quelques heures, cette rue grouillera.
La journée s’annonce chargée, le programme est bien rempli. Comme il est encore trop tôt pour aller à la rencontre du deuxième artisan, je m’assois sur la terrasse d’un café, je commande un Graffa et un ristretto et je regarde les gens passer, la rue, ce gigantesque théâtre à ciel ouvert, d’élégants Napolitains, de belles jeunes femmes, la serveuse qui cours acheter des fleurs à la camionnette d’un fleuriste ambulant, j’observe, je m’immerge, je profite. D’ailleurs, j’ai encore un peu de temps donc je file chez Rubinacci.
Je ne m’y attarde pas, je sais ce que je veux, une de leur magnifique pochette, mon choix s’arrête.
Avec ses grandes soeurs.
Il est maintenant temps de se rendre chez monsieur Patrizio Cappelli, il a une petite boutique dans une cours intérieur.
Il m’attendait, nous discutons un peu, la boutique est sur deux étages, au rez des tissus pour la mesure, en bas des rangées de cravates.
Je lui parle du projet de soies anglaises, il me dit que c’est une excellente soierie, chez qui il se fournit également. Difficile de faire un choix dans tout ça, on a l’œil qui pétille, c’est comme un enfant qui rentre dans un magasin de bonbons. J’en choisi une en laine, une ancient madder jaune (couleur que je n’avais pas) et une grenadine cachemire et soie, je prends également un joli foulard pour ma dame.
Mr. Cappelli était pharmacien et il a commencé sa nouvelle aventure il y a vingt ans. Pour ceux qui seraient intéressés, il est possible de commander en ligne sur son site internet : http://www.patriziocappelli.it/catalog/
Le rendez-vous suivant se situe à deux pas, dans un grand immeuble ancien, le concierge est là, le sol est en marbre, il s’agit de la sartoria Ciardi. Je suis accueilli par Enzo et Roberto Ciardi, les fils de Renato Ciardi (que je n’ai pas eu la chance de rencontrer cette fois-ci).
Nous nous installons dans un petit salon avant d’aller boire le caffè à côté afin de faire plus ample connaissance.
Renato le père est né en 1934 et a commencé son apprentissage du métier de tailleur dès son plus jeune âge, aujourd’hui Roberto et Enzo prennent le flambeau, ce qui fait toute la fierté de leur père qui ne cesse d’apprendre grâce à ses fils.
Ici, tout est fait à la main, la coupe maison est tout ce qu’il y a de plus napolitaine, très souple, légère et impossible de demander n’importe quoi, ils refuseront, ils défendent leur philosophie du costume pour notre plus grand bonheur, car aujourd’hui cela devient rare, des gens de conviction et de passion.
Nous entrons dans un autre pièce, des tissus y sont entreposés, je commande une veste bleue, deux poches plaquées, poche poitrine barchetta, spalla camicia. L’idée est d’avoir une veste qui soit très versatile et que je pourrai porter régulièrement. Je ne cache pas mon impatience d’y retourner pour le premier essayage. J’ai l’honneur de descendre à l’atelier, j’y trouve deux ouvriers (je peux vous dire qu'un fer c'est vraiment très lourd), en plein travail, la radio crache :
« Well, shake it up, baby, now
Twist and shout
Come on, come on, come on, come on, baby, now
Come on and work it all out
Well, you twist, you little girl
You know, you twist so fine
Come on and twist a little closer, now
And let me know that you're mine »
Et d'autres grands tubes de Rock des années 50 à 70.
Robert et Enzo Ciardi
J’observe, je me délecte de pouvoir apprécier un tel spectacle, toute la magie opère ici. On se sent tout petit, comme un élève, c’est ce que nous rêvions, on est bien.
Pour le plaisir, deux tissus, que des amis ont choisis, 70 % cachemire et 30 % soie, une main extraordinaire et une douceur
Nous sommes ensuite aller manger une pizza le long du bord de mer, en antipasti une focaccia au fleur de brocoli, câpres et huile d’olive, je pourrais tuer pour en remanger.
Là, je me suis bien allégé en chocolat. Ils m’ont fait un petit cadeau, cette jolie pochette en lin.
Le tumblr : http://sartoriaciardi.tumblr.com/
Je me suis ensuite rendu Via Toledo, afin de rendre visite à Talarico, là encore histoire amusante, l’oncle de Mario Talarico Jr. Habite dans l’immeuble juste avant le magasin, comme je me suis aperçu, que souvent il y a des échoppes dans les immeubles, je suis monté au 4e étage et j’ai sonné à la porte, j’ai appris plus tard, que ce n’était pas là, ce qui a bien fait rire Mario Talarico Jr. Car son oncle l’a appelé pour lui dire qu’un « imbécile » sonnait à sa porte.
La maison Talarico a été fondée en 1860, ils fabriquent des parapluies et des cannes entièrement à la main. Aujourd’hui Mario Talarico Jr. Travaille avec son oncle Mario Talarico. Ils ont deux minuscules boutiques l’une à côté de l’autre. Tout est possible, il a toujours des modèles en stock, mais il est possible de choisir le tissu, l’essence de bois, ou le cuir par exemple. Il faut également noter que le tissu est dans un mélange de soie et de polyester, le manche est sculpté dans une seule pièce de bois, le bout est en corne et les boutons sont en nacre, bref des objets de toutes beautés, un soucis du détail et du solide.
Mario Talarico Jr.
Mario avait déjà mis un parapluie de côté pour moi, son préféré du moment et force est d’avouer que c’était le mien aussi (je n’ai pu en ramener qu’un, avion oblige, mais si je m’écoutais …), donc un parapluie en châtaignier.
eur site internet : http://www.mariotalarico.it/
Et finalement, la dernière visite du séjour, et quelle visite, celle d’Omega Guanti, situé dans le centre historique de Naples. C’est un appartement atelier, c’est ici que sont choisies les peaux puis découpées, par la suite le contrôle qualité et quelques finitions seront également fait ici. Il faut savoir qu’au 17e siècle encore, la ganterie était le principal secteur d’activité de Naples, une des villes les plus riches du monde à l’époque. Mauro Squillace et son fils Alberto, sont les héritiers de cette belle maison qui a été fondée en 1923.
Aujourd’hui, ce sont les derniers à fabriquer entièrement les gants (de la doublure à la dernière couture) à Naples, les vingt-cinq étapes nécessaires pour confectionner un gant sont réalisées par des couturières qui travaillent à domicile, et par le coupeur à l’atelier également. Ils fabriquent pour certaines des plus grandes maisons de luxe du monde.
Tout d’abord des gants pour femmes :
Des pécari pour moi
Et en veau-velours
Mauro m’a offert, comme porte bonheur et anti-stress, un morceau de peau, à garder dans sa poche, j’ai choisi ce magnifique veau-velours noisette.
Voici leur site : http://www.omegasrl.com/
L’avion partant tôt le lendemain, je mange léger, quelques verres pour profiter des derniers instants et le voyage fut terminé, bien trop court, une envie me prit, celle d’y revenir vite. Cette ville est belle, cette ville a du charme, cette ville a du chien, les gens qui la peuplent sont généreux, passionnés et amoureux.
Je remercie Calceo, qui m’a grandement aidé dans l’organisation du séjour, je remercie également Davide, Aristide, Patrizio, Enzo et Roberto, Mario, Mauro et Alberto pour m’avoir accordé du temps, pour leur gentillesse, pour me faire découvrir leur métier, leur produit et leur ville. Ca a été des rencontres incroyables, je suis impatient de revoir toutes ces belles personnes.
bienluienapris- Messages : 3643
Date d'inscription : 06/02/2014
Age : 33
Localisation : Geneve
Re: Carnet de voyage : BLEAP à Naples
Cet article est voué à être éditer au fur et à mesure de mes voyages. Cette fois ce fut cours, mais je visiterais plus les prochaines fois.
Je n'ai pas pu prendre beaucoup de photographie de la ville étant donné que je voyageais seul, que j'avais beaucoup à transporter etc... je me rattraperais également en juin, je pourrais encore plus découvrir la région , Herculanum, Sorrento, les îles, la côte Amalfitaine.
J'ai mis les liens internet, mais j'encourage tout le monde à aller les voir sur place, ce sont tous des gens incroyablement généreux, je dois d'ailleurs me rendre directement chez Omega en arrivant à Naples la prochaine fois afin qu'il me donne tout les beau recoins non-touristique à visiter. Bref, ils ont tous le coeur sur la main, ce sont des rencontres incroyables.
Je n'ai pas fait beaucoup de photo chez Omega, car je suis arrivé tard et un atelier presque vide... c'est un peu triste.
Je n'ai pas pu prendre beaucoup de photographie de la ville étant donné que je voyageais seul, que j'avais beaucoup à transporter etc... je me rattraperais également en juin, je pourrais encore plus découvrir la région , Herculanum, Sorrento, les îles, la côte Amalfitaine.
J'ai mis les liens internet, mais j'encourage tout le monde à aller les voir sur place, ce sont tous des gens incroyablement généreux, je dois d'ailleurs me rendre directement chez Omega en arrivant à Naples la prochaine fois afin qu'il me donne tout les beau recoins non-touristique à visiter. Bref, ils ont tous le coeur sur la main, ce sont des rencontres incroyables.
Je n'ai pas fait beaucoup de photo chez Omega, car je suis arrivé tard et un atelier presque vide... c'est un peu triste.
bienluienapris- Messages : 3643
Date d'inscription : 06/02/2014
Age : 33
Localisation : Geneve
Re: Carnet de voyage : BLEAP à Naples
Joli reportage, ça rappelle pleins de souvenirs d'il y a un an
Cette ville est attachante en tout cas.
J'imagine que tu parles italien ?
Cette ville est attachante en tout cas.
J'imagine que tu parles italien ?
Jarns- Messages : 3837
Date d'inscription : 03/01/2012
Age : 41
Re: Carnet de voyage : BLEAP à Naples
Super reportage ! Merci du partage!
Mister T- Messages : 1294
Date d'inscription : 08/01/2014
Age : 38
Localisation : sur une île
Re: Carnet de voyage : BLEAP à Naples
Jarns a écrit:Joli reportage, ça rappelle pleins de souvenirs d'il y a un an
Cette ville est attachante en tout cas.
J'imagine que tu parles italien ?
Je me débrouille pas trop mal, ce qui est très pratique quand même.
bienluienapris- Messages : 3643
Date d'inscription : 06/02/2014
Age : 33
Localisation : Geneve
Re: Carnet de voyage : BLEAP à Naples
J'imagine bien
Même si j'ai trouvé les napolitains assez enclins à essayer de communiquer en anglais (comparativement à d'autres villes italiennes)/
Même si j'ai trouvé les napolitains assez enclins à essayer de communiquer en anglais (comparativement à d'autres villes italiennes)/
Jarns- Messages : 3837
Date d'inscription : 03/01/2012
Age : 41
Re: Carnet de voyage : BLEAP à Naples
Merci Bleap, superbe reportage ! Je te tire mon chapeau !
Onkel.
Onkel.
Onkel pitsch- Messages : 2169
Date d'inscription : 24/04/2012
Age : 56
Re: Carnet de voyage : BLEAP à Naples
Ce fut un plaisir de le vivre, ce fut un plaisir de l'immortaliser, ce fut un plaisir de l'écrire, ce ne fut pas un plaisir de télécharger toutes ces photographies c'est un plaisir de le partager.
bienluienapris- Messages : 3643
Date d'inscription : 06/02/2014
Age : 33
Localisation : Geneve
Re: Carnet de voyage : BLEAP à Naples
bienluienapris a écrit:ce ne fut pas un plaisir de télécharger toutes ces photographies
Mister T- Messages : 1294
Date d'inscription : 08/01/2014
Age : 38
Localisation : sur une île
niole-prune- Messages : 2085
Date d'inscription : 14/02/2013
Age : 35
Localisation : Paris
Re: Carnet de voyage : BLEAP à Naples
@ BLEAP
Ne t'inquiète pas, on aura l'occasion d'y aller ensemble....
Content de savoir que tu as eu beaucoup de plaisir lors de ta visite chez mes amis
Ne t'inquiète pas, on aura l'occasion d'y aller ensemble....
Content de savoir que tu as eu beaucoup de plaisir lors de ta visite chez mes amis
calceo- Messages : 2429
Date d'inscription : 05/11/2012
Age : 52
Localisation : Lausanne
Re: Carnet de voyage : BLEAP à Naples
Merci BLEAP pour ce reportage très chouette.
Nico75017- Messages : 15
Date d'inscription : 29/04/2014
Age : 49
Localisation : Paris
Re: Carnet de voyage : BLEAP à Naples
Très beau billet d'humeur et de partage
Que la vie doit être douce pour un helvete en vadrouille dans une ville ensoleillée et désordonnée !!
De plus, le cours du franc suisse doit te permettre désormais de bénéficier de soldes permanents dans la zone euro.
La bella vita
Que la vie doit être douce pour un helvete en vadrouille dans une ville ensoleillée et désordonnée !!
De plus, le cours du franc suisse doit te permettre désormais de bénéficier de soldes permanents dans la zone euro.
La bella vita
nice- Messages : 121
Date d'inscription : 25/11/2010
Age : 218
Localisation : Lyon / Nice
Re: Carnet de voyage : BLEAP à Naples
Bravo et merci BLEAP ! une jolie iconographie, un commentaire intéressant et sensible et quelle dévotion à nos futilités partagées.
Avant le bon à tirer définitif, quelques coquilles résiduelles seront certainement révisées.
Avant le bon à tirer définitif, quelques coquilles résiduelles seront certainement révisées.
Re: Carnet de voyage : BLEAP à Naples
amator a écrit:Bravo et merci BLEAP ! une jolie iconographie, un commentaire intéressant et sensible et quelle dévotion à nos futilités partagées.
Avant le bon à tirer définitif, quelques coquilles résiduelles seront certainement révisées.
Merci Amator
une petite relecture sera faite, afin d'enlever les petites erreurs qui restent.
bienluienapris- Messages : 3643
Date d'inscription : 06/02/2014
Age : 33
Localisation : Geneve
Re: Carnet de voyage : BLEAP à Naples
Comme dit ailleurs, merci pour le partage et cette exaltation qui fait plaisir à voir.
Après quelques retouches (je parle bien de syntaxe), ce sera parfait.
Après quelques retouches (je parle bien de syntaxe), ce sera parfait.
davidoff1204- Messages : 3097
Date d'inscription : 20/07/2012
Re: Carnet de voyage : BLEAP à Naples
Encore merci pour ce beau reportage !
kjeldor- Messages : 5378
Date d'inscription : 22/10/2011
Age : 40
Localisation : Dans le marc
Re: Carnet de voyage : BLEAP à Naples
Magnifique reportage, recit et photos ! Merci BLEAP
mikl- Messages : 570
Date d'inscription : 08/04/2013
Re: Carnet de voyage : BLEAP à Naples
J'adore ces carnets de voyage.
Il me manquerai juste une présentation des mets et vins, un autre des plaisirs locaux indissociables de cette jolie farandole de desserts...
Merci, ton superbe reportage m'a ouvert l'appétit !
Il me manquerai juste une présentation des mets et vins, un autre des plaisirs locaux indissociables de cette jolie farandole de desserts...
Merci, ton superbe reportage m'a ouvert l'appétit !
Lo- Messages : 1192
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Re: Carnet de voyage : BLEAP à Naples
Merci pour ton reportage, que j'ai eu plaisir à lire.
pied de nez- Messages : 450
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Re: Carnet de voyage : BLEAP à Naples
Lo a écrit:J'adore ces carnets de voyage.
Il me manquerai juste une présentation des mets et vins, un autre des plaisirs locaux indissociables de cette jolie farandole de desserts...
Merci, ton superbe reportage m'a ouvert l'appétit !
Ce sera pour la prochaine fois
bienluienapris- Messages : 3643
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Re: Carnet de voyage : BLEAP à Naples
Tres chouette BLEAP, merci
Bracam- Messages : 644
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Re: Carnet de voyage : BLEAP à Naples
Lo a écrit:J'adore ces carnets de voyage.
Il me manquerai juste une présentation des mets et vins, un autre des plaisirs locaux indissociables de cette jolie farandole de desserts...
Merci, ton superbe reportage m'a ouvert l'appétit !
Absolument d'accord ! J'approuve chaque mot.
J'ai pour ma part un souvenir ému de Naples, des balades, des sites, des RESTOS, Miam, et notamment d'une ventrée de merveilles marines bien arrosées à Ischia, à trois pas du débarcadère, après une traversée qui nous avait ouvert l'appétit en grand.
Mais ne pas oublier un coup d'oeil au moins au Teatro San Carlo, et si possible une visite, même rapide, au museo archeologico, une vraie merveille, un des plus riches musée d'antiquités romaines, avec des statues superbes, et surtout des mosaïques somptueuses.
Il faut que j'y retourne...
Tu n'as pas répondu, parles-tu italien? (je suppose que oui)
PS: Quant à Pompéï (et Herculanum), comment s'en passer?
Ottokar- Messages : 91
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Re: Carnet de voyage : BLEAP à Naples
Ottokar a écrit:
Tu n'as pas répondu, parles-tu italien? (je suppose que oui)
J'ai de bonnes bases, je peux me faire comprendre et je comprends ce qu'on me dit.
Entièrement d'accord avec toi pour le reste.
bienluienapris- Messages : 3643
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Re: Carnet de voyage : BLEAP à Naples
bienluienapris a écrit:Ottokar a écrit:
Tu n'as pas répondu, parles-tu italien? (je suppose que oui)
J'ai de bonnes bases, je peux me faire comprendre et je comprends ce qu'on me dit.
Entièrement d'accord avec toi pour le reste.
Mais parles-tu napolitain ? Telle est la question
Re: Carnet de voyage : BLEAP à Naples
Warrany a écrit:bienluienapris a écrit:Ottokar a écrit:
Tu n'as pas répondu, parles-tu italien? (je suppose que oui)
J'ai de bonnes bases, je peux me faire comprendre et je comprends ce qu'on me dit.
Entièrement d'accord avec toi pour le reste.
Mais parles-tu napolitain ? Telle est la question
ça non, c'est vraiment un dialecte particulier, j'y comprends pas grand chose. Mais quand on parle avec le coeur, on se comprends toujours.
bienluienapris- Messages : 3643
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Re: Carnet de voyage : BLEAP à Naples
bienluienapris a écrit:
ça non, c'est vraiment un dialecte particulier,
Ce n'est pas un dialecte, mais une langue mon ami...
http://fr.wikipedia.org/wiki/Napolitain
calceo- Messages : 2429
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Re: Carnet de voyage : BLEAP à Naples
calceo a écrit:bienluienapris a écrit:
ça non, c'est vraiment un dialecte particulier,
Ce n'est pas un dialecte, mais une langue mon ami...
http://fr.wikipedia.org/wiki/Napolitain
Certains linguistes estiment que la distinction entre « dialecte » et « langue » n'est pas pertinente d'un point de vue linguistique. En effet, la revendication pour un idiome du statut de langue ou, au contraire, son maintien au statut de dialecte tient souvent plus à des motifs politiques (glottopolitiques) que linguistiques proprement dit7,8,9. Sur le plan strictement scientifique (linguistique interne), il n'existe pas de critère universellement accepté permettant de distinguer un dialecte d'une langue10. De façon générale, une connotation positive est attachée au terme de « langue » tandis que « dialecte » est considéré plus négativement, ceci ayant nui à une approche neutre et inéquivoque de la part des linguistes et favorisé les prises de positions « partiales et tendancieuses »11. Très tôt, des linguistes éminents (comme Ferdinand de Saussure, fondateur de la linguistique moderne) ont émis des réserves sur la validité de la distinction entre les deux notions sur le plan scientifique.
D'autres jugent néanmoins que la différence peut être considérée comme pertinente et justifiée par des facteurs sociaux ou historiques variés
ça se discute, pour moi, un dialecte et une langue, c'est kifkif, il n'y a rien de péjoratif dans le terme dialecte et j'userais du mot langue avec plaisir
bienluienapris- Messages : 3643
Date d'inscription : 06/02/2014
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Re: Carnet de voyage : BLEAP à Naples
BLEAP a écrit:ça non, c'est vraiment un dialecte particulier, j'y comprends pas grand chose. Mais quand on parle avec le coeur, on se comprends toujours.
Ce débat sur les langues étrangères me remémore de tendres souvenirs avec une adorable néerlandaise prénommée Arianna.
Bref, je crois que je m'égare ...
Lo- Messages : 1192
Date d'inscription : 05/08/2012
Localisation : Lyon
Re: Carnet de voyage : BLEAP à Naples
Lo a écrit:BLEAP a écrit:ça non, c'est vraiment un dialecte particulier, j'y comprends pas grand chose. Mais quand on parle avec le coeur, on se comprends toujours.
Ce débat sur les langues étrangères me remémore de tendres souvenirs avec une adorable néerlandaise prénommée Arianna.
Bref, je crois que je m'égare ...
Il ne faut pas confondre débat et ébats
bienluienapris- Messages : 3643
Date d'inscription : 06/02/2014
Age : 33
Localisation : Geneve
Re: Carnet de voyage : BLEAP à Naples
Bravo pour le reportage.
Ca m'a ouvert également l'appétit. Plus qu'une dizaine de jours et je serai à Naples.
Et grâce à l'ami Calceo, dans le même hôtel du Vomero que toi je suppose.
Concernant la différence entre langue et dialecte, je vous laisse juger par vous même, mais je ne me risquerai pas à expliquer à ma chère et tendre que le Catalan est un dialecte.......Les Barcelonaises sont susceptibles.
Ca m'a ouvert également l'appétit. Plus qu'une dizaine de jours et je serai à Naples.
Et grâce à l'ami Calceo, dans le même hôtel du Vomero que toi je suppose.
Concernant la différence entre langue et dialecte, je vous laisse juger par vous même, mais je ne me risquerai pas à expliquer à ma chère et tendre que le Catalan est un dialecte.......Les Barcelonaises sont susceptibles.
guilom13- Messages : 1308
Date d'inscription : 29/04/2010
Localisation : Suresnes
Re: Carnet de voyage : BLEAP à Naples
Bon, ce n'est pas du Nicolas Bouvier mais il faut bien avouer que tu es plus que méritant.
Sympathique à souhait et, de surcroît, un brin de nostalgie en te lisant puisque je me suis remémoré un voyage sur la côte Amalfitaine et la péninsule de Sorrento lorsque j'avais une vingtaine d'années (donc il y a 2000 ans an arrière).... et ce n'était pourtant pas un voyage sartorial.
Bravo et merci
Sympathique à souhait et, de surcroît, un brin de nostalgie en te lisant puisque je me suis remémoré un voyage sur la côte Amalfitaine et la péninsule de Sorrento lorsque j'avais une vingtaine d'années (donc il y a 2000 ans an arrière).... et ce n'était pourtant pas un voyage sartorial.
Bravo et merci
Invité- Invité
Re: Carnet de voyage : BLEAP à Naples
guilom13 a écrit: je ne me risquerai pas à expliquer à ma chère et tendre que le Catalan est un dialecte.......Les Barcelonaises sont susceptibles.
Tu as bien raison, sinon elle te dirait Adéu
calceo- Messages : 2429
Date d'inscription : 05/11/2012
Age : 52
Localisation : Lausanne
Re: Carnet de voyage : BLEAP à Naples
Tam a écrit:j'avais une vingtaine d'années (donc il y a 2000 ans en arrière)
Pareil pour moi, mon bon Tam.
J'étais un sémillant trentenaire la dernière fois que j'ai visité Pompéi.
Le temps passe, c'est dingue.
My Bleap, ton reportage me redonne envie d'Italie.
Invité- Invité
Re: Carnet de voyage : BLEAP à Naples
Les EGPapyens sont de sortie !
kjeldor- Messages : 5378
Date d'inscription : 22/10/2011
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Localisation : Dans le marc
Re: Carnet de voyage : BLEAP à Naples
kjeldor a écrit:Les EGPapyens sont de sortie !
Attends que le Sherlock rapplique avant de le dire
Re: Carnet de voyage : BLEAP à Naples
Frederick Hoepnick a écrit:Tam a écrit:j'avais une vingtaine d'années (donc il y a 2000 ans en arrière)
Pareil pour moi, mon bon Tam.
J'étais un sémillant trentenaire la dernière fois que j'ai visité Pompéi.
Le temps passe, c'est dingue.
My Bleap, ton reportage me redonne envie d'Italie.
C'est quand qu'on s'y fait une virée pèlerinage ?
Ottokar- Messages : 91
Date d'inscription : 11/01/2015
Localisation : Paris
Re: Carnet de voyage : BLEAP à Naples
Warrany a écrit:kjeldor a écrit:Les EGPapyens sont de sortie !
Attends que le Sherlock rapplique avant de le dire
Non, mais lui ce n'est pas pas pareil, il est l'EGPapaoutai !
kjeldor- Messages : 5378
Date d'inscription : 22/10/2011
Age : 40
Localisation : Dans le marc
Re: Carnet de voyage : BLEAP à Naples
Je suis dans l’avion, j’aperçois la mer et les montagnes, nous survolons des champs et le majestueux Vésuve est là, il déchire l’horizon de sa stature, entre tout cela une ville est logée, Naples.
Nous atterrissons, je sens la chaleur sur mon visage, le soleil sera du voyage. Afin de poser mes affaires (dont quatre kilos de chocolat Suisse à distribuer), je prends un taxi pour me rendre à l’hôtel qui est situé dans le quartier de Vomero. Le chauffeur est un homme d’environ septante ans, nous discutons un peu, il joue un peu du klaxon, prend un sens interdit, jure contre d’autre conducteur, mais le tout d’une manière si naturelle et décontractée qu’il en est charmant. Une poignée de main plus tard, mon sac posé dans la chambre, je décide de me rendre à la première étape de mon périple.
Le quartier de Vomero est situé sur une colline, c’est un quartier plutôt calme et résidentielle, mais on y trouve de belles terrasses, des bars et des trattoria. C’est finalement assez central car il y a des funiculaires et le métro. Il est 16 heures, je pars donc à pieds, afin de me rendre chez Davide Tofani. La descente est abrupte, des pavés, des escaliers, des rampes, mais la vue est magnifique.
J’arrive finalement en bas et là, tout le bruit de la rue m’envahit, je me perds un peu, mais tant mieux, je profite d’observer, de m’imprégner de l’ambiance si particulière de l’ex-capitale du royaume des deux Siciles. On se croirait dans un vieux film italien, de Fellini par exemple, c’est un joyeux bordel, mais il s’autorégule, les gens marchent sur la route, les voitures les contournent, les Vespa vrombissent, ça parle dans chaque recoin, de la mamma à la fenêtre au petit épicier du quartier, c’est un véritable plaisir et l’on est tout de suite emporté, soulevé par cette joie de vivre, je plonge encore plus profondément dans la ville.
Non sans avoir fait quelques détours, j’arrive à l’atelier de Tofani aux alentours de 18 heures. J’entre, un peu exténué de ma longue promenade, avec mes chocolats. Ils m’attendaient, lui, son fils Aristide et le frère de Davide qui s’occupe des pantalons. Un verre d’eau plus tard, mes plaques de Frigor offertent, nous passons à l’essayage de mon costume.
L’atelier est simple, mais fonctionnel, de belles affiches ornent les murs, nous parlons de tout de rien.
table de travail
Aristide et le frère de Davide
un coup de fer du maestro
Le costume est d’une souplesse incroyable, on se sent formidablement bien dedans, il n’y a que très peu de choses à ajuster.
Second voyage et costume récupéré.
Quelques détails :
Et porté, les photo ne sont pas génial, j'en ferais des mieux à l'occasion.
Je vais faire un tour avec Davide, pendant que son fils et son frère finissent de travailler. En sortant, il salue tout le monde dans la rue, de la serveuse du café, au gérant d’un petit magasin d’électronique, une vraie vie de quartier. Un petit tour au bord de la mer.
Puis, nous continuons à marcher afin de prendre le funiculaire qui remonte dans le quartier de Vomero où nous retrouvons des amis à lui pour aller manger. Rien de bien Italien, quoique les antipasti (mozzarella frite, speck et scarmoza fumée enveloppée dans une feuille d’épinard), c’est dans un pub, nous somme six, ce sera bière et viandes grillées.
C’est un délice, j’offre également du chocolat à mes nouvelles rencontres, des gens intéressants, passionnants et passionnés. L’un d’eux est pâtissier dans un célèbre café Napolitain, il m’invite à aller le voir le lendemain pour m’offrir deux grandes boîtes de sfogliatelle, je ne pourrais malheureusement pas m’y rendre, ce sera pour la prochaine fois.
La tête embrumée des vapeurs de Grappa et de la vivacité de la cité parthénopéenne, je rentre et m’endors. Mais à 5 heures du matin, je me réveille, les yeux grands ouverts, rien n’y fera, je ne les refermerai pas, tant je suis impatient d’y retourner, de sentir, d’entendre, tout mes sens en éveil pour en découvrir un peu plus. J’ouvre la fenêtre, Capri en face et Sorrento sur la gauche.
Une douche, je m’habille et je pars, toujours mes chocolats avec moi. Je profite de la ville encore calme, dans quelques heures, cette rue grouillera.
La journée s’annonce chargée, le programme est bien rempli. Comme il est encore trop tôt pour aller à la rencontre du deuxième artisan, je m’assois sur la terrasse d’un café, je commande un Graffa et un ristretto et je regarde les gens passer, la rue, ce gigantesque théâtre à ciel ouvert, d’élégants Napolitains, de belles jeunes femmes, la serveuse qui cours acheter des fleurs à la camionnette d’un fleuriste ambulant, j’observe, je m’immerge, je profite. D’ailleurs, j’ai encore un peu de temps donc je file chez Rubinacci.
Je ne m’y attarde pas, je sais ce que je veux, une de leur magnifique pochette, mon choix s’arrête.
Et avec ses grandes sœurs
Il est maintenant temps de se rendre chez monsieur Patrizio Cappelli, il a une petite boutique dans une cours intérieur.
Il m’attendait, nous discutons un peu, la boutique est sur deux étages, au rez des tissus pour la mesure, en bas des rangées de cravates.
Je lui parle du projet de soies anglaises, il me dit que c’est une excellente soierie, chez qui il se fournit également. Difficile de faire un choix dans tout ça, on a l’œil qui pétille, c’est comme un enfant qui rentre dans un magasin de bonbons. J’en choisi une en laine, une ancient madder jaune (couleur que je n’avais pas) et une grenadine cachemire et soie, je prends également un joli foulard pour ma dame.
Du second voyage :
Mr. Cappelli était pharmacien et il a commencé sa nouvelle aventure il y a vingt ans. Pour ceux qui seraient intéressés, il est possible de commander en ligne sur son site internet : http://www.patriziocappelli.it/catalog/
Le rendez-vous suivant se situe à deux pas, dans un grand immeuble ancien, le concierge est là, le sol est en marbre, il s’agit de la sartoria Ciardi. Je suis accueilli par Enzo et Roberto Ciardi, les fils de Renato Ciardi (que je n’ai pas eu la chance de rencontrer cette fois-ci).
Nous nous installons dans un petit salon avant d’aller boire le caffè à côté afin de faire plus ample connaissance.
Renato le père est né en 1934 et a commencé son apprentissage du métier de tailleur dès son plus jeune âge, aujourd’hui Roberto et Enzo prennent le flambeau, ce qui fait toute la fierté de leur père qui ne cesse d’apprendre grâce à ses fils.
Ici, tout est fait à la main, la coupe maison est tout ce qu’il y a de plus napolitaine, très souple, légère et impossible de demander n’importe quoi, ils refuseront, ils défendent leur philosophie du costume pour notre plus grand bonheur, car aujourd’hui cela devient rare, des gens de conviction et de passion.
Nous entrons dans un autre pièce, des tissus y sont entreposés, je commande une veste bleue, deux poches plaquées, poche poitrine barchetta, spalla camicia. L’idée est d’avoir une veste qui soit très versatile et que je pourrai porter régulièrement. Je ne cache pas mon impatience d’y retourner pour le premier essayage. J’ai l’honneur de descendre à l’atelier, j’y trouve deux ouvriers (je peux vous dire qu'un fer c'est vraiment très lourd), en plein travail, la radio crache :
« Well, shake it up, baby, now
Twist and shout
Come on, come on, come on, come on, baby, now
Come on and work it all out
Well, you twist, you little girl
You know, you twist so fine
Come on and twist a little closer, now
And let me know that you're mine »
Et d'autres grands tubes de Rock des années 50 à 70.
Robert et Enzo Ciardi
J’observe, je me délecte de pouvoir apprécier un tel spectacle, toute la magie opère ici. On se sent tout petit, comme un élève, c’est ce que nous rêvions, on est bien.
Pour le plaisir, deux tissus, que des amis ont choisis, 70 % cachemire et 30 % soie, une main extraordinaire et une douceur =--:-) .
Nous sommes ensuite aller manger une pizza le long du bord de mer, en antipasti une focaccia au fleur de brocoli, câpres et huile d’olive, je pourrais tuer pour en remanger.
Là, je me suis bien allégé en chocolat. Ils m’ont fait un petit cadeau, cette jolie pochette en lin.
Lors de mon second voyage j'ai procédé au premier essayage, encore une fois la légèreté est incroyable, les épaules sont très belles, je suis impatient de voir la suite. J'ai également profité pour commandé un pantalon en flannelle gris clair de chez Holland and Sherry, une très belle fluidité :
Le tumblr : http://sartoriaciardi.tumblr.com/
Je me suis ensuite rendu Via Toledo, afin de rendre visite à Talarico, là encore histoire amusante, l’oncle de Mario Talarico Jr. Habite dans l’immeuble juste avant le magasin, comme je me suis aperçu, que souvent il y a des échoppes dans les immeubles, je suis monté au 4e étage et j’ai sonné à la porte, j’ai appris plus tard, que ce n’était pas là, ce qui a bien fait rire Mario Talarico Jr. Car son oncle l’a appelé pour lui dire qu’un « imbécile » sonnait à sa porte.
La maison Talarico a été fondée en 1860, ils fabriquent des parapluies et des cannes entièrement à la main. Aujourd’hui Mario Talarico Jr. Travaille avec son oncle Mario Talarico. Ils ont deux minuscules boutiques l’une à côté de l’autre. Tout est possible, il a toujours des modèles en stock, mais il est possible de choisir le tissu, l’essence de bois, ou le cuir par exemple. Il faut également noter que le tissu est dans un mélange de soie et de polyester, le manche est sculpté dans une seule pièce de bois, le bout est en corne et les boutons sont en nacre, bref des objets de toutes beautés, un soucis du détail et du solide.
Mario Talarico Jr.
Mario avait déjà mis un parapluie de côté pour moi, son préféré du moment et force est d’avouer que c’était le mien aussi (je n’ai pu en ramener qu’un, avion oblige, mais si je m’écoutais …), donc un parapluie en châtaignier.
Du second voyage un en citronnier :
Leur site internet : http://www.mariotalarico.it/
Et finalement, la dernière visite du séjour, et quelle visite, celle d’Omega Guanti, situé dans le centre historique de Naples. C’est un appartement atelier, c’est ici que sont choisies les peaux puis découpées, par la suite le contrôle qualité et quelques finitions seront également fait ici. Il faut savoir qu’au 17e siècle encore, la ganterie était le principal secteur d’activité de Naples, une des villes les plus riches du monde à l’époque. Mauro Squillace et son fils Alberto, sont les héritiers de cette belle maison qui a été fondée en 1923.
Aujourd’hui, ce sont les derniers à fabriquer entièrement les gants (de la doublure à la dernière couture) à Naples, les vingt-cinq étapes nécessaires pour confectionner un gant sont réalisées par des couturières qui travaillent à domicile, et par le coupeur à l’atelier également. Ils fabriquent pour certaines des plus grandes maisons de luxe du monde.
Tout d’abord des gants pour femmes :
Des pécari pour moi
Et en veau-velours
Mauro m’a offert, comme porte bonheur et anti-stress, un morceau de peau, à garder dans sa poche, j’ai choisi ce magnifique veau-velours noisette.
Voici leur site : http://www.omegasrl.com/
Lors du second voyage, j'ai pris deux paires de gants, ce seront des cadeaux. Mauro nous à fait la visite, le processus de fabrication comme ma dame ne connaissait pas et nous avons discuter un long moment, il nous a raconter plein d'anecdotes et il nous a raconté sa ville ce qui est un véritable plaisir.
L’avion partant tôt le lendemain, je mange léger, quelques verres pour profiter des derniers instants et le voyage fut terminé, bien trop court, une envie me prit, celle d’y revenir vite. Cette ville est belle, cette ville a du charme, cette ville a du chien, les gens qui la peuplent sont généreux, passionnés et amoureux.
Lors du second voyage, nous avons visité la chapelle Sansevero, en plein centre historique de Naples, elle a été érigé en 1590 puis agrandie à plusieurs reprises. En 1749 le Prince Raimondo di Sangro la décora en commandant plusieurs oeuvres. Je n'ai pas pris de photographie, la chapelle étant assez sombre au moment où nous l'avons visitée, je mets tout de même des photographies venant d'internet :
Un travail magnifique et d'une finesse incroyable sur le marbre
Les machines anatomiques
Une belle visite pour tout passioné d'art et de science, il y a également des trompe l'oeil rare pour cette époque.
Nous sommes allé à Capri, îles mythique et magnifique, rempli de touriste, mais une fois que l'on marche un peu, que l'on évite les lieux trop connu, on se retrouve seul face à des paysages splendide, cela coûte quelques effort mais cela en vaut la peine.
La prochaine fois, je visiterais bien l'autre partie de l'île, ainsi que l'île de Procida qui semble également magnifique, ainsi que Sorrento, Amalfi, bref je suis déjà impatient du prochain voyage.
Nous avons également mangé dans le seul restaurant étoilé de Naples, le Palazzo petrucci : http://www.palazzopetrucci.it/
Je recommande, service très agréable, excellent conseil pour le vin, une cuisine intéressante qui revisite les plats typique de la région, beaucoup de poisson cru. Je n'ai pas pris de photo, car je n'aime pas trop cela au restaurant, mais Mozarella de buffala, petite sauce au wasabi avec crevette rouge de sicile crue, un véritable délice, spaghetti et carpaccio de grondi mi cuit mi cru et plein d'autres choses délicieuses.
Je remercie Calceo, qui m’a grandement aidé dans l’organisation du séjour, je remercie également Davide, Aristide, Patrizio, Enzo et Roberto, Mario, Mauro et Alberto pour m’avoir accordé du temps, pour leur gentillesse, pour me faire découvrir leur métier, leur produit et leur ville. Ca a été des rencontres incroyables, je suis impatient de revoir toutes ces belles personnes.
Nous atterrissons, je sens la chaleur sur mon visage, le soleil sera du voyage. Afin de poser mes affaires (dont quatre kilos de chocolat Suisse à distribuer), je prends un taxi pour me rendre à l’hôtel qui est situé dans le quartier de Vomero. Le chauffeur est un homme d’environ septante ans, nous discutons un peu, il joue un peu du klaxon, prend un sens interdit, jure contre d’autre conducteur, mais le tout d’une manière si naturelle et décontractée qu’il en est charmant. Une poignée de main plus tard, mon sac posé dans la chambre, je décide de me rendre à la première étape de mon périple.
Le quartier de Vomero est situé sur une colline, c’est un quartier plutôt calme et résidentielle, mais on y trouve de belles terrasses, des bars et des trattoria. C’est finalement assez central car il y a des funiculaires et le métro. Il est 16 heures, je pars donc à pieds, afin de me rendre chez Davide Tofani. La descente est abrupte, des pavés, des escaliers, des rampes, mais la vue est magnifique.
J’arrive finalement en bas et là, tout le bruit de la rue m’envahit, je me perds un peu, mais tant mieux, je profite d’observer, de m’imprégner de l’ambiance si particulière de l’ex-capitale du royaume des deux Siciles. On se croirait dans un vieux film italien, de Fellini par exemple, c’est un joyeux bordel, mais il s’autorégule, les gens marchent sur la route, les voitures les contournent, les Vespa vrombissent, ça parle dans chaque recoin, de la mamma à la fenêtre au petit épicier du quartier, c’est un véritable plaisir et l’on est tout de suite emporté, soulevé par cette joie de vivre, je plonge encore plus profondément dans la ville.
Non sans avoir fait quelques détours, j’arrive à l’atelier de Tofani aux alentours de 18 heures. J’entre, un peu exténué de ma longue promenade, avec mes chocolats. Ils m’attendaient, lui, son fils Aristide et le frère de Davide qui s’occupe des pantalons. Un verre d’eau plus tard, mes plaques de Frigor offertent, nous passons à l’essayage de mon costume.
L’atelier est simple, mais fonctionnel, de belles affiches ornent les murs, nous parlons de tout de rien.
table de travail
Aristide et le frère de Davide
un coup de fer du maestro
Le costume est d’une souplesse incroyable, on se sent formidablement bien dedans, il n’y a que très peu de choses à ajuster.
Second voyage et costume récupéré.
Quelques détails :
Et porté, les photo ne sont pas génial, j'en ferais des mieux à l'occasion.
Je vais faire un tour avec Davide, pendant que son fils et son frère finissent de travailler. En sortant, il salue tout le monde dans la rue, de la serveuse du café, au gérant d’un petit magasin d’électronique, une vraie vie de quartier. Un petit tour au bord de la mer.
Puis, nous continuons à marcher afin de prendre le funiculaire qui remonte dans le quartier de Vomero où nous retrouvons des amis à lui pour aller manger. Rien de bien Italien, quoique les antipasti (mozzarella frite, speck et scarmoza fumée enveloppée dans une feuille d’épinard), c’est dans un pub, nous somme six, ce sera bière et viandes grillées.
C’est un délice, j’offre également du chocolat à mes nouvelles rencontres, des gens intéressants, passionnants et passionnés. L’un d’eux est pâtissier dans un célèbre café Napolitain, il m’invite à aller le voir le lendemain pour m’offrir deux grandes boîtes de sfogliatelle, je ne pourrais malheureusement pas m’y rendre, ce sera pour la prochaine fois.
La tête embrumée des vapeurs de Grappa et de la vivacité de la cité parthénopéenne, je rentre et m’endors. Mais à 5 heures du matin, je me réveille, les yeux grands ouverts, rien n’y fera, je ne les refermerai pas, tant je suis impatient d’y retourner, de sentir, d’entendre, tout mes sens en éveil pour en découvrir un peu plus. J’ouvre la fenêtre, Capri en face et Sorrento sur la gauche.
Une douche, je m’habille et je pars, toujours mes chocolats avec moi. Je profite de la ville encore calme, dans quelques heures, cette rue grouillera.
La journée s’annonce chargée, le programme est bien rempli. Comme il est encore trop tôt pour aller à la rencontre du deuxième artisan, je m’assois sur la terrasse d’un café, je commande un Graffa et un ristretto et je regarde les gens passer, la rue, ce gigantesque théâtre à ciel ouvert, d’élégants Napolitains, de belles jeunes femmes, la serveuse qui cours acheter des fleurs à la camionnette d’un fleuriste ambulant, j’observe, je m’immerge, je profite. D’ailleurs, j’ai encore un peu de temps donc je file chez Rubinacci.
Je ne m’y attarde pas, je sais ce que je veux, une de leur magnifique pochette, mon choix s’arrête.
Et avec ses grandes sœurs
Il est maintenant temps de se rendre chez monsieur Patrizio Cappelli, il a une petite boutique dans une cours intérieur.
Il m’attendait, nous discutons un peu, la boutique est sur deux étages, au rez des tissus pour la mesure, en bas des rangées de cravates.
Je lui parle du projet de soies anglaises, il me dit que c’est une excellente soierie, chez qui il se fournit également. Difficile de faire un choix dans tout ça, on a l’œil qui pétille, c’est comme un enfant qui rentre dans un magasin de bonbons. J’en choisi une en laine, une ancient madder jaune (couleur que je n’avais pas) et une grenadine cachemire et soie, je prends également un joli foulard pour ma dame.
Du second voyage :
Mr. Cappelli était pharmacien et il a commencé sa nouvelle aventure il y a vingt ans. Pour ceux qui seraient intéressés, il est possible de commander en ligne sur son site internet : http://www.patriziocappelli.it/catalog/
Le rendez-vous suivant se situe à deux pas, dans un grand immeuble ancien, le concierge est là, le sol est en marbre, il s’agit de la sartoria Ciardi. Je suis accueilli par Enzo et Roberto Ciardi, les fils de Renato Ciardi (que je n’ai pas eu la chance de rencontrer cette fois-ci).
Nous nous installons dans un petit salon avant d’aller boire le caffè à côté afin de faire plus ample connaissance.
Renato le père est né en 1934 et a commencé son apprentissage du métier de tailleur dès son plus jeune âge, aujourd’hui Roberto et Enzo prennent le flambeau, ce qui fait toute la fierté de leur père qui ne cesse d’apprendre grâce à ses fils.
Ici, tout est fait à la main, la coupe maison est tout ce qu’il y a de plus napolitaine, très souple, légère et impossible de demander n’importe quoi, ils refuseront, ils défendent leur philosophie du costume pour notre plus grand bonheur, car aujourd’hui cela devient rare, des gens de conviction et de passion.
Nous entrons dans un autre pièce, des tissus y sont entreposés, je commande une veste bleue, deux poches plaquées, poche poitrine barchetta, spalla camicia. L’idée est d’avoir une veste qui soit très versatile et que je pourrai porter régulièrement. Je ne cache pas mon impatience d’y retourner pour le premier essayage. J’ai l’honneur de descendre à l’atelier, j’y trouve deux ouvriers (je peux vous dire qu'un fer c'est vraiment très lourd), en plein travail, la radio crache :
« Well, shake it up, baby, now
Twist and shout
Come on, come on, come on, come on, baby, now
Come on and work it all out
Well, you twist, you little girl
You know, you twist so fine
Come on and twist a little closer, now
And let me know that you're mine »
Et d'autres grands tubes de Rock des années 50 à 70.
Robert et Enzo Ciardi
J’observe, je me délecte de pouvoir apprécier un tel spectacle, toute la magie opère ici. On se sent tout petit, comme un élève, c’est ce que nous rêvions, on est bien.
Pour le plaisir, deux tissus, que des amis ont choisis, 70 % cachemire et 30 % soie, une main extraordinaire et une douceur =--:-) .
Nous sommes ensuite aller manger une pizza le long du bord de mer, en antipasti une focaccia au fleur de brocoli, câpres et huile d’olive, je pourrais tuer pour en remanger.
Là, je me suis bien allégé en chocolat. Ils m’ont fait un petit cadeau, cette jolie pochette en lin.
Lors de mon second voyage j'ai procédé au premier essayage, encore une fois la légèreté est incroyable, les épaules sont très belles, je suis impatient de voir la suite. J'ai également profité pour commandé un pantalon en flannelle gris clair de chez Holland and Sherry, une très belle fluidité :
Le tumblr : http://sartoriaciardi.tumblr.com/
Je me suis ensuite rendu Via Toledo, afin de rendre visite à Talarico, là encore histoire amusante, l’oncle de Mario Talarico Jr. Habite dans l’immeuble juste avant le magasin, comme je me suis aperçu, que souvent il y a des échoppes dans les immeubles, je suis monté au 4e étage et j’ai sonné à la porte, j’ai appris plus tard, que ce n’était pas là, ce qui a bien fait rire Mario Talarico Jr. Car son oncle l’a appelé pour lui dire qu’un « imbécile » sonnait à sa porte.
La maison Talarico a été fondée en 1860, ils fabriquent des parapluies et des cannes entièrement à la main. Aujourd’hui Mario Talarico Jr. Travaille avec son oncle Mario Talarico. Ils ont deux minuscules boutiques l’une à côté de l’autre. Tout est possible, il a toujours des modèles en stock, mais il est possible de choisir le tissu, l’essence de bois, ou le cuir par exemple. Il faut également noter que le tissu est dans un mélange de soie et de polyester, le manche est sculpté dans une seule pièce de bois, le bout est en corne et les boutons sont en nacre, bref des objets de toutes beautés, un soucis du détail et du solide.
Mario Talarico Jr.
Mario avait déjà mis un parapluie de côté pour moi, son préféré du moment et force est d’avouer que c’était le mien aussi (je n’ai pu en ramener qu’un, avion oblige, mais si je m’écoutais …), donc un parapluie en châtaignier.
Du second voyage un en citronnier :
Leur site internet : http://www.mariotalarico.it/
Et finalement, la dernière visite du séjour, et quelle visite, celle d’Omega Guanti, situé dans le centre historique de Naples. C’est un appartement atelier, c’est ici que sont choisies les peaux puis découpées, par la suite le contrôle qualité et quelques finitions seront également fait ici. Il faut savoir qu’au 17e siècle encore, la ganterie était le principal secteur d’activité de Naples, une des villes les plus riches du monde à l’époque. Mauro Squillace et son fils Alberto, sont les héritiers de cette belle maison qui a été fondée en 1923.
Aujourd’hui, ce sont les derniers à fabriquer entièrement les gants (de la doublure à la dernière couture) à Naples, les vingt-cinq étapes nécessaires pour confectionner un gant sont réalisées par des couturières qui travaillent à domicile, et par le coupeur à l’atelier également. Ils fabriquent pour certaines des plus grandes maisons de luxe du monde.
Tout d’abord des gants pour femmes :
Des pécari pour moi
Et en veau-velours
Mauro m’a offert, comme porte bonheur et anti-stress, un morceau de peau, à garder dans sa poche, j’ai choisi ce magnifique veau-velours noisette.
Voici leur site : http://www.omegasrl.com/
Lors du second voyage, j'ai pris deux paires de gants, ce seront des cadeaux. Mauro nous à fait la visite, le processus de fabrication comme ma dame ne connaissait pas et nous avons discuter un long moment, il nous a raconter plein d'anecdotes et il nous a raconté sa ville ce qui est un véritable plaisir.
L’avion partant tôt le lendemain, je mange léger, quelques verres pour profiter des derniers instants et le voyage fut terminé, bien trop court, une envie me prit, celle d’y revenir vite. Cette ville est belle, cette ville a du charme, cette ville a du chien, les gens qui la peuplent sont généreux, passionnés et amoureux.
Lors du second voyage, nous avons visité la chapelle Sansevero, en plein centre historique de Naples, elle a été érigé en 1590 puis agrandie à plusieurs reprises. En 1749 le Prince Raimondo di Sangro la décora en commandant plusieurs oeuvres. Je n'ai pas pris de photographie, la chapelle étant assez sombre au moment où nous l'avons visitée, je mets tout de même des photographies venant d'internet :
Un travail magnifique et d'une finesse incroyable sur le marbre
Les machines anatomiques
Une belle visite pour tout passioné d'art et de science, il y a également des trompe l'oeil rare pour cette époque.
Nous sommes allé à Capri, îles mythique et magnifique, rempli de touriste, mais une fois que l'on marche un peu, que l'on évite les lieux trop connu, on se retrouve seul face à des paysages splendide, cela coûte quelques effort mais cela en vaut la peine.
La prochaine fois, je visiterais bien l'autre partie de l'île, ainsi que l'île de Procida qui semble également magnifique, ainsi que Sorrento, Amalfi, bref je suis déjà impatient du prochain voyage.
Nous avons également mangé dans le seul restaurant étoilé de Naples, le Palazzo petrucci : http://www.palazzopetrucci.it/
Je recommande, service très agréable, excellent conseil pour le vin, une cuisine intéressante qui revisite les plats typique de la région, beaucoup de poisson cru. Je n'ai pas pris de photo, car je n'aime pas trop cela au restaurant, mais Mozarella de buffala, petite sauce au wasabi avec crevette rouge de sicile crue, un véritable délice, spaghetti et carpaccio de grondi mi cuit mi cru et plein d'autres choses délicieuses.
Je remercie Calceo, qui m’a grandement aidé dans l’organisation du séjour, je remercie également Davide, Aristide, Patrizio, Enzo et Roberto, Mario, Mauro et Alberto pour m’avoir accordé du temps, pour leur gentillesse, pour me faire découvrir leur métier, leur produit et leur ville. Ca a été des rencontres incroyables, je suis impatient de revoir toutes ces belles personnes.
Dernière édition par bienluienapris le Lun 15 Juin 2015 - 19:36, édité 1 fois
bienluienapris- Messages : 3643
Date d'inscription : 06/02/2014
Age : 33
Localisation : Geneve
Re: Carnet de voyage : BLEAP à Naples
Je ne peux pas éditer mon message, donc le re-voici avec quelques nouvelles choses
bienluienapris- Messages : 3643
Date d'inscription : 06/02/2014
Age : 33
Localisation : Geneve
Re: Carnet de voyage : BLEAP à Naples
Ajout de l'essayage chez Ciardi, de parapluie Talarico, d'une Cappelli, de visite, de restaurant et de Capri. Les photo du costume de Tofani sont dans le fil dédié.
bienluienapris- Messages : 3643
Date d'inscription : 06/02/2014
Age : 33
Localisation : Geneve
Re: Carnet de voyage : BLEAP à Naples
Je découvre l'ensemble (avec beaucoup de retard) : grand fou!
J'espère que ton banquier ne consulte pas le forum.
J'espère que ton banquier ne consulte pas le forum.
Drebin- Messages : 1386
Date d'inscription : 28/08/2012
Age : 42
Localisation : Saint-Nazaire
Re: Carnet de voyage : BLEAP à Naples
Drebin a écrit:Je découvre l'ensemble (avec beaucoup de retard) : grand fou!
J'espère que ton banquier ne consulte pas le forum.
Ahaha, je ne crois pas, du moins ça m'étonnerais qu'il regarde
J'ai ajouté pour être complet, des photo du costume de Tofani.
bienluienapris- Messages : 3643
Date d'inscription : 06/02/2014
Age : 33
Localisation : Geneve
Re: Carnet de voyage : BLEAP à Naples
Je découvre également ce sujet qui m'a fait voyager, c'était beau, mille merci !
Diavolo- Messages : 2007
Date d'inscription : 18/03/2014
Age : 39
Localisation : Dans la réserve de museum calf
Re: Carnet de voyage : BLEAP à Naples
Diavolo a écrit:Je découvre également ce sujet qui m'a fait voyager, c'était beau, mille merci !
Ti prego
bienluienapris- Messages : 3643
Date d'inscription : 06/02/2014
Age : 33
Localisation : Geneve
Re: Carnet de voyage : BLEAP à Naples
grazie mille !
Onkel pitsch- Messages : 2169
Date d'inscription : 24/04/2012
Age : 56
Re: Carnet de voyage : BLEAP à Naples
Un petit teasing :
bienluienapris- Messages : 3643
Date d'inscription : 06/02/2014
Age : 33
Localisation : Geneve
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