Carnet de voyage : BLEAP à Naples
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Re: Carnet de voyage : BLEAP à Naples
Ne pouvant pas éditer mon message initial, je vais me répéter un peu (Si un admin pouvait tout remettre dans un seul et même message au début du fil, ce serait génial) :
Je suis dans l’avion, j’aperçois la mer et les montagnes, nous survolons des champs et le majestueux Vésuve est là, il déchire l’horizon de sa stature, entre tout cela une ville est logée, Naples.
Nous atterrissons, je sens la chaleur sur mon visage, le soleil sera du voyage. Afin de poser mes affaires (dont quatre kilos de chocolat Suisse à distribuer), je prends un taxi pour me rendre à l’hôtel qui est situé dans le quartier de Vomero. Le chauffeur est un homme d’environ septante ans, nous discutons un peu, il joue un peu du klaxon, prend un sens interdit, jure contre d’autre conducteur, mais le tout d’une manière si naturelle et décontractée qu’il en est charmant. Une poignée de main plus tard, mon sac posé dans la chambre, je décide de me rendre à la première étape de mon périple.
Le quartier de Vomero est situé sur une colline, c’est un quartier plutôt calme et résidentielle, mais on y trouve de belles terrasses, des bars et des trattoria. C’est finalement assez central car il y a des funiculaires et le métro. Il est 16 heures, je pars donc à pieds, afin de me rendre chez Davide Tofani. La descente est abrupte, des pavés, des escaliers, des rampes, mais la vue est magnifique.
J’arrive finalement en bas et là, tout le bruit de la rue m’envahit, je me perds un peu, mais tant mieux, je profite d’observer, de m’imprégner de l’ambiance si particulière de l’ex-capitale du royaume des deux Siciles. On se croirait dans un vieux film italien, de Fellini par exemple, c’est un joyeux bordel, mais il s’autorégule, les gens marchent sur la route, les voitures les contournent, les Vespa vrombissent, ça parle dans chaque recoin, de la mamma à la fenêtre au petit épicier du quartier, c’est un véritable plaisir et l’on est tout de suite emporté, soulevé par cette joie de vivre, je plonge encore plus profondément dans la ville.
Non sans avoir fait quelques détours, j’arrive à l’atelier de Tofani aux alentours de 18 heures. J’entre, un peu exténué de ma longue promenade, avec mes chocolats. Ils m’attendaient, lui, son fils Aristide et le frère de Davide qui s’occupe des pantalons. Un verre d’eau plus tard, mes plaques de Frigor offertent, nous passons à l’essayage de mon costume.
L’atelier est simple, mais fonctionnel, de belles affiches ornent les murs, nous parlons de tout de rien.
table de travail
Aristide et le frère de Davide
un coup de fer du maestro
Le costume est d’une souplesse incroyable, on se sent formidablement bien dedans, il n’y a que très peu de choses à ajuster.
Second voyage et costume récupéré.
Quelques détails :
Et porté, les photo ne sont pas génial, j'en ferais des mieux à l'occasion.
Je vais faire un tour avec Davide, pendant que son fils et son frère finissent de travailler. En sortant, il salue tout le monde dans la rue, de la serveuse du café, au gérant d’un petit magasin d’électronique, une vraie vie de quartier. Un petit tour au bord de la mer.
Puis, nous continuons à marcher afin de prendre le funiculaire qui remonte dans le quartier de Vomero où nous retrouvons des amis à lui pour aller manger. Rien de bien Italien, quoique les antipasti (mozzarella frite, speck et scarmoza fumée enveloppée dans une feuille d’épinard), c’est dans un pub, nous somme six, ce sera bière et viandes grillées.
C’est un délice, j’offre également du chocolat à mes nouvelles rencontres, des gens intéressants, passionnants et passionnés. L’un d’eux est pâtissier dans un célèbre café Napolitain, il m’invite à aller le voir le lendemain pour m’offrir deux grandes boîtes de sfogliatelle, je ne pourrais malheureusement pas m’y rendre, ce sera pour la prochaine fois.
La tête embrumée des vapeurs de Grappa et de la vivacité de la cité parthénopéenne, je rentre et m’endors. Mais à 5 heures du matin, je me réveille, les yeux grands ouverts, rien n’y fera, je ne les refermerai pas, tant je suis impatient d’y retourner, de sentir, d’entendre, tout mes sens en éveil pour en découvrir un peu plus. J’ouvre la fenêtre, Capri en face et Sorrento sur la gauche.
Une douche, je m’habille et je pars, toujours mes chocolats avec moi. Je profite de la ville encore calme, dans quelques heures, cette rue grouillera.
La journée s’annonce chargée, le programme est bien rempli. Comme il est encore trop tôt pour aller à la rencontre du deuxième artisan, je m’assois sur la terrasse d’un café, je commande un Graffa et un ristretto et je regarde les gens passer, la rue, ce gigantesque théâtre à ciel ouvert, d’élégants Napolitains, de belles jeunes femmes, la serveuse qui cours acheter des fleurs à la camionnette d’un fleuriste ambulant, j’observe, je m’immerge, je profite. D’ailleurs, j’ai encore un peu de temps donc je file chez Rubinacci.
Je ne m’y attarde pas, je sais ce que je veux, une de leur magnifique pochette, mon choix s’arrête.
Et avec ses grandes sœurs
Il est maintenant temps de se rendre chez monsieur Patrizio Cappelli, il a une petite boutique dans une cours intérieur.
Il m’attendait, nous discutons un peu, la boutique est sur deux étages, au rez des tissus pour la mesure, en bas des rangées de cravates.
Je lui parle du projet de soies anglaises, il me dit que c’est une excellente soierie, chez qui il se fournit également. Difficile de faire un choix dans tout ça, on a l’œil qui pétille, c’est comme un enfant qui rentre dans un magasin de bonbons. J’en choisi une en laine, une ancient madder jaune (couleur que je n’avais pas) et une grenadine cachemire et soie, je prends également un joli foulard pour ma dame.
Du second voyage :
Mr. Cappelli était pharmacien et il a commencé sa nouvelle aventure il y a vingt ans. Pour ceux qui seraient intéressés, il est possible de commander en ligne sur son site internet : http://www.patriziocappelli.it/catalog/
Le rendez-vous suivant se situe à deux pas, dans un grand immeuble ancien, le concierge est là, le sol est en marbre, il s’agit de la sartoria Ciardi. Je suis accueilli par Enzo et Roberto Ciardi, les fils de Renato Ciardi (que je n’ai pas eu la chance de rencontrer cette fois-ci).
Nous nous installons dans un petit salon avant d’aller boire le caffè à côté afin de faire plus ample connaissance.
Renato le père est né en 1934 et a commencé son apprentissage du métier de tailleur dès son plus jeune âge, aujourd’hui Roberto et Enzo prennent le flambeau, ce qui fait toute la fierté de leur père qui ne cesse d’apprendre grâce à ses fils.
Ici, tout est fait à la main, la coupe maison est tout ce qu’il y a de plus napolitaine, très souple, légère et impossible de demander n’importe quoi, ils refuseront, ils défendent leur philosophie du costume pour notre plus grand bonheur, car aujourd’hui cela devient rare, des gens de conviction et de passion.
Nous entrons dans un autre pièce, des tissus y sont entreposés, je commande une veste bleue, deux poches plaquées, poche poitrine barchetta, spalla camicia. L’idée est d’avoir une veste qui soit très versatile et que je pourrai porter régulièrement. Je ne cache pas mon impatience d’y retourner pour le premier essayage. J’ai l’honneur de descendre à l’atelier, j’y trouve deux ouvriers (je peux vous dire qu'un fer c'est vraiment très lourd), en plein travail, la radio crache :
« Well, shake it up, baby, now
Twist and shout
Come on, come on, come on, come on, baby, now
Come on and work it all out
Well, you twist, you little girl
You know, you twist so fine
Come on and twist a little closer, now
And let me know that you're mine »
Et d'autres grands tubes de Rock des années 50 à 70.
Robert et Enzo Ciardi
J’observe, je me délecte de pouvoir apprécier un tel spectacle, toute la magie opère ici. On se sent tout petit, comme un élève, c’est ce que nous rêvions, on est bien.
Pour le plaisir, deux tissus, que des amis ont choisis, 70 % cachemire et 30 % soie, une main extraordinaire et une douceur =--:-) .
Nous sommes ensuite aller manger une pizza le long du bord de mer, en antipasti une focaccia au fleur de brocoli, câpres et huile d’olive, je pourrais tuer pour en remanger.
Là, je me suis bien allégé en chocolat. Ils m’ont fait un petit cadeau, cette jolie pochette en lin.
Lors de mon second voyage j'ai procédé au premier essayage, encore une fois la légèreté est incroyable, les épaules sont très belles, je suis impatient de voir la suite. J'ai également profité pour commandé un pantalon en flannelle gris clair de chez Holland and Sherry, une très belle fluidité :
Le tumblr : http://sartoriaciardi.tumblr.com/
Lors de ma troisième venue, j'ai essayé un pantalon dans une flanelle grise de chez H&S très fluide :
j'ai récupéré une veste :
quelques photographie avec la veste portée (prise rapidement ce matin) :
Je me suis ensuite rendu Via Toledo, afin de rendre visite à Talarico, là encore histoire amusante, l’oncle de Mario Talarico Jr. Habite dans l’immeuble juste avant le magasin, comme je me suis aperçu, que souvent il y a des échoppes dans les immeubles, je suis monté au 4e étage et j’ai sonné à la porte, j’ai appris plus tard, que ce n’était pas là, ce qui a bien fait rire Mario Talarico Jr. Car son oncle l’a appelé pour lui dire qu’un « imbécile » sonnait à sa porte.
La maison Talarico a été fondée en 1860, ils fabriquent des parapluies et des cannes entièrement à la main. Aujourd’hui Mario Talarico Jr. Travaille avec son oncle Mario Talarico. Ils ont deux minuscules boutiques l’une à côté de l’autre. Tout est possible, il a toujours des modèles en stock, mais il est possible de choisir le tissu, l’essence de bois, ou le cuir par exemple. Il faut également noter que le tissu est dans un mélange de soie et de polyester, le manche est sculpté dans une seule pièce de bois, le bout est en corne et les boutons sont en nacre, bref des objets de toutes beautés, un soucis du détail et du solide.
Mario Talarico Jr.
Mario avait déjà mis un parapluie de côté pour moi, son préféré du moment et force est d’avouer que c’était le mien aussi (je n’ai pu en ramener qu’un, avion oblige, mais si je m’écoutais …), donc un parapluie en châtaignier.
Du second voyage un en citronnier :
Et un troisième, avec un manche en buffle :
Leur site internet : http://www.mariotalarico.it/
Et finalement, la dernière visite du séjour, et quelle visite, celle d’Omega Guanti, situé dans le centre historique de Naples. C’est un appartement atelier, c’est ici que sont choisies les peaux puis découpées, par la suite le contrôle qualité et quelques finitions seront également fait ici. Il faut savoir qu’au 17e siècle encore, la ganterie était le principal secteur d’activité de Naples, une des villes les plus riches du monde à l’époque. Mauro Squillace et son fils Alberto, sont les héritiers de cette belle maison qui a été fondée en 1923.
Aujourd’hui, ce sont les derniers à fabriquer entièrement les gants (de la doublure à la dernière couture) à Naples, les vingt-cinq étapes nécessaires pour confectionner un gant sont réalisées par des couturières qui travaillent à domicile, et par le coupeur à l’atelier également. Ils fabriquent pour certaines des plus grandes maisons de luxe du monde.
Tout d’abord des gants pour femmes :
Des pécari pour moi
Et en veau-velours
Mauro m’a offert, comme porte bonheur et anti-stress, un morceau de peau, à garder dans sa poche, j’ai choisi ce magnifique veau-velours noisette.
Voici leur site : http://www.omegasrl.com/
Lors du second voyage, j'ai pris deux paires de gants, ce seront des cadeaux. Mauro nous à fait la visite, le processus de fabrication comme ma dame ne connaissait pas et nous avons discuter un long moment, il nous a raconter plein d'anecdotes et il nous a raconté sa ville ce qui est un véritable plaisir.
L’avion partant tôt le lendemain, je mange léger, quelques verres pour profiter des derniers instants et le voyage fut terminé, bien trop court, une envie me prit, celle d’y revenir vite. Cette ville est belle, cette ville a du charme, cette ville a du chien, les gens qui la peuplent sont généreux, passionnés et amoureux.
Lors du second voyage, nous avons visité la chapelle Sansevero, en plein centre historique de Naples, elle a été érigé en 1590 puis agrandie à plusieurs reprises. En 1749 le Prince Raimondo di Sangro la décora en commandant plusieurs oeuvres. Je n'ai pas pris de photographie, la chapelle étant assez sombre au moment où nous l'avons visitée, je mets tout de même des photographies venant d'internet :
Un travail magnifique et d'une finesse incroyable sur le marbre
Les machines anatomiques
Une belle visite pour tout passioné d'art et de science, il y a également des trompe l'oeil rare pour cette époque.
Nous sommes allé à Capri, îles mythique et magnifique, rempli de touriste, mais une fois que l'on marche un peu, que l'on évite les lieux trop connu, on se retrouve seul face à des paysages splendide, cela coûte quelques effort mais cela en vaut la peine.
La prochaine fois, je visiterais bien l'autre partie de l'île, ainsi que l'île de Procida qui semble également magnifique, ainsi que Sorrento, Amalfi, bref je suis déjà impatient du prochain voyage.
Nous avons également mangé dans le seul restaurant étoilé de Naples, le Palazzo petrucci : http://www.palazzopetrucci.it/
Je recommande, service très agréable, excellent conseil pour le vin, une cuisine intéressante qui revisite les plats typique de la région, beaucoup de poisson cru. Je n'ai pas pris de photo, car je n'aime pas trop cela au restaurant, mais Mozarella de buffala, petite sauce au wasabi avec crevette rouge de sicile crue, un véritable délice, spaghetti et carpaccio de grondi mi cuit mi cru et plein d'autres choses délicieuses.
Lors du troisième séjour :
La descente vers le coeur de la ville est toujours aussi belle
Les façades sont colorées
D'autres moins, mais sont tout de même intéressantes
On lit son journal dans la rue
Les devantures des magasins sont belles
des fresques sont parfois un peu kitsh
Naples, c'est aussi les fruits
et surtout ceux de mer
il y a d'autres habitants marin
Le soir, on boit un verre sur une belle terrasse
Le soleil se couche, il est l'heure d'aller manger
Je remercie Calceo, qui m’a grandement aidé dans l’organisation du séjour, je remercie également Davide, Aristide, Patrizio, Enzo et Roberto, Mario, Mauro et Alberto pour m’avoir accordé du temps, pour leur gentillesse, pour me faire découvrir leur métier, leur produit et leur ville. Ca a été des rencontres incroyables, je suis impatient de revoir toutes ces belles personnes.
Je suis dans l’avion, j’aperçois la mer et les montagnes, nous survolons des champs et le majestueux Vésuve est là, il déchire l’horizon de sa stature, entre tout cela une ville est logée, Naples.
Nous atterrissons, je sens la chaleur sur mon visage, le soleil sera du voyage. Afin de poser mes affaires (dont quatre kilos de chocolat Suisse à distribuer), je prends un taxi pour me rendre à l’hôtel qui est situé dans le quartier de Vomero. Le chauffeur est un homme d’environ septante ans, nous discutons un peu, il joue un peu du klaxon, prend un sens interdit, jure contre d’autre conducteur, mais le tout d’une manière si naturelle et décontractée qu’il en est charmant. Une poignée de main plus tard, mon sac posé dans la chambre, je décide de me rendre à la première étape de mon périple.
Le quartier de Vomero est situé sur une colline, c’est un quartier plutôt calme et résidentielle, mais on y trouve de belles terrasses, des bars et des trattoria. C’est finalement assez central car il y a des funiculaires et le métro. Il est 16 heures, je pars donc à pieds, afin de me rendre chez Davide Tofani. La descente est abrupte, des pavés, des escaliers, des rampes, mais la vue est magnifique.
J’arrive finalement en bas et là, tout le bruit de la rue m’envahit, je me perds un peu, mais tant mieux, je profite d’observer, de m’imprégner de l’ambiance si particulière de l’ex-capitale du royaume des deux Siciles. On se croirait dans un vieux film italien, de Fellini par exemple, c’est un joyeux bordel, mais il s’autorégule, les gens marchent sur la route, les voitures les contournent, les Vespa vrombissent, ça parle dans chaque recoin, de la mamma à la fenêtre au petit épicier du quartier, c’est un véritable plaisir et l’on est tout de suite emporté, soulevé par cette joie de vivre, je plonge encore plus profondément dans la ville.
Non sans avoir fait quelques détours, j’arrive à l’atelier de Tofani aux alentours de 18 heures. J’entre, un peu exténué de ma longue promenade, avec mes chocolats. Ils m’attendaient, lui, son fils Aristide et le frère de Davide qui s’occupe des pantalons. Un verre d’eau plus tard, mes plaques de Frigor offertent, nous passons à l’essayage de mon costume.
L’atelier est simple, mais fonctionnel, de belles affiches ornent les murs, nous parlons de tout de rien.
table de travail
Aristide et le frère de Davide
un coup de fer du maestro
Le costume est d’une souplesse incroyable, on se sent formidablement bien dedans, il n’y a que très peu de choses à ajuster.
Second voyage et costume récupéré.
Quelques détails :
Et porté, les photo ne sont pas génial, j'en ferais des mieux à l'occasion.
Je vais faire un tour avec Davide, pendant que son fils et son frère finissent de travailler. En sortant, il salue tout le monde dans la rue, de la serveuse du café, au gérant d’un petit magasin d’électronique, une vraie vie de quartier. Un petit tour au bord de la mer.
Puis, nous continuons à marcher afin de prendre le funiculaire qui remonte dans le quartier de Vomero où nous retrouvons des amis à lui pour aller manger. Rien de bien Italien, quoique les antipasti (mozzarella frite, speck et scarmoza fumée enveloppée dans une feuille d’épinard), c’est dans un pub, nous somme six, ce sera bière et viandes grillées.
C’est un délice, j’offre également du chocolat à mes nouvelles rencontres, des gens intéressants, passionnants et passionnés. L’un d’eux est pâtissier dans un célèbre café Napolitain, il m’invite à aller le voir le lendemain pour m’offrir deux grandes boîtes de sfogliatelle, je ne pourrais malheureusement pas m’y rendre, ce sera pour la prochaine fois.
La tête embrumée des vapeurs de Grappa et de la vivacité de la cité parthénopéenne, je rentre et m’endors. Mais à 5 heures du matin, je me réveille, les yeux grands ouverts, rien n’y fera, je ne les refermerai pas, tant je suis impatient d’y retourner, de sentir, d’entendre, tout mes sens en éveil pour en découvrir un peu plus. J’ouvre la fenêtre, Capri en face et Sorrento sur la gauche.
Une douche, je m’habille et je pars, toujours mes chocolats avec moi. Je profite de la ville encore calme, dans quelques heures, cette rue grouillera.
La journée s’annonce chargée, le programme est bien rempli. Comme il est encore trop tôt pour aller à la rencontre du deuxième artisan, je m’assois sur la terrasse d’un café, je commande un Graffa et un ristretto et je regarde les gens passer, la rue, ce gigantesque théâtre à ciel ouvert, d’élégants Napolitains, de belles jeunes femmes, la serveuse qui cours acheter des fleurs à la camionnette d’un fleuriste ambulant, j’observe, je m’immerge, je profite. D’ailleurs, j’ai encore un peu de temps donc je file chez Rubinacci.
Je ne m’y attarde pas, je sais ce que je veux, une de leur magnifique pochette, mon choix s’arrête.
Et avec ses grandes sœurs
Il est maintenant temps de se rendre chez monsieur Patrizio Cappelli, il a une petite boutique dans une cours intérieur.
Il m’attendait, nous discutons un peu, la boutique est sur deux étages, au rez des tissus pour la mesure, en bas des rangées de cravates.
Je lui parle du projet de soies anglaises, il me dit que c’est une excellente soierie, chez qui il se fournit également. Difficile de faire un choix dans tout ça, on a l’œil qui pétille, c’est comme un enfant qui rentre dans un magasin de bonbons. J’en choisi une en laine, une ancient madder jaune (couleur que je n’avais pas) et une grenadine cachemire et soie, je prends également un joli foulard pour ma dame.
Du second voyage :
Mr. Cappelli était pharmacien et il a commencé sa nouvelle aventure il y a vingt ans. Pour ceux qui seraient intéressés, il est possible de commander en ligne sur son site internet : http://www.patriziocappelli.it/catalog/
Le rendez-vous suivant se situe à deux pas, dans un grand immeuble ancien, le concierge est là, le sol est en marbre, il s’agit de la sartoria Ciardi. Je suis accueilli par Enzo et Roberto Ciardi, les fils de Renato Ciardi (que je n’ai pas eu la chance de rencontrer cette fois-ci).
Nous nous installons dans un petit salon avant d’aller boire le caffè à côté afin de faire plus ample connaissance.
Renato le père est né en 1934 et a commencé son apprentissage du métier de tailleur dès son plus jeune âge, aujourd’hui Roberto et Enzo prennent le flambeau, ce qui fait toute la fierté de leur père qui ne cesse d’apprendre grâce à ses fils.
Ici, tout est fait à la main, la coupe maison est tout ce qu’il y a de plus napolitaine, très souple, légère et impossible de demander n’importe quoi, ils refuseront, ils défendent leur philosophie du costume pour notre plus grand bonheur, car aujourd’hui cela devient rare, des gens de conviction et de passion.
Nous entrons dans un autre pièce, des tissus y sont entreposés, je commande une veste bleue, deux poches plaquées, poche poitrine barchetta, spalla camicia. L’idée est d’avoir une veste qui soit très versatile et que je pourrai porter régulièrement. Je ne cache pas mon impatience d’y retourner pour le premier essayage. J’ai l’honneur de descendre à l’atelier, j’y trouve deux ouvriers (je peux vous dire qu'un fer c'est vraiment très lourd), en plein travail, la radio crache :
« Well, shake it up, baby, now
Twist and shout
Come on, come on, come on, come on, baby, now
Come on and work it all out
Well, you twist, you little girl
You know, you twist so fine
Come on and twist a little closer, now
And let me know that you're mine »
Et d'autres grands tubes de Rock des années 50 à 70.
Robert et Enzo Ciardi
J’observe, je me délecte de pouvoir apprécier un tel spectacle, toute la magie opère ici. On se sent tout petit, comme un élève, c’est ce que nous rêvions, on est bien.
Pour le plaisir, deux tissus, que des amis ont choisis, 70 % cachemire et 30 % soie, une main extraordinaire et une douceur =--:-) .
Nous sommes ensuite aller manger une pizza le long du bord de mer, en antipasti une focaccia au fleur de brocoli, câpres et huile d’olive, je pourrais tuer pour en remanger.
Là, je me suis bien allégé en chocolat. Ils m’ont fait un petit cadeau, cette jolie pochette en lin.
Lors de mon second voyage j'ai procédé au premier essayage, encore une fois la légèreté est incroyable, les épaules sont très belles, je suis impatient de voir la suite. J'ai également profité pour commandé un pantalon en flannelle gris clair de chez Holland and Sherry, une très belle fluidité :
Le tumblr : http://sartoriaciardi.tumblr.com/
Lors de ma troisième venue, j'ai essayé un pantalon dans une flanelle grise de chez H&S très fluide :
j'ai récupéré une veste :
quelques photographie avec la veste portée (prise rapidement ce matin) :
Je me suis ensuite rendu Via Toledo, afin de rendre visite à Talarico, là encore histoire amusante, l’oncle de Mario Talarico Jr. Habite dans l’immeuble juste avant le magasin, comme je me suis aperçu, que souvent il y a des échoppes dans les immeubles, je suis monté au 4e étage et j’ai sonné à la porte, j’ai appris plus tard, que ce n’était pas là, ce qui a bien fait rire Mario Talarico Jr. Car son oncle l’a appelé pour lui dire qu’un « imbécile » sonnait à sa porte.
La maison Talarico a été fondée en 1860, ils fabriquent des parapluies et des cannes entièrement à la main. Aujourd’hui Mario Talarico Jr. Travaille avec son oncle Mario Talarico. Ils ont deux minuscules boutiques l’une à côté de l’autre. Tout est possible, il a toujours des modèles en stock, mais il est possible de choisir le tissu, l’essence de bois, ou le cuir par exemple. Il faut également noter que le tissu est dans un mélange de soie et de polyester, le manche est sculpté dans une seule pièce de bois, le bout est en corne et les boutons sont en nacre, bref des objets de toutes beautés, un soucis du détail et du solide.
Mario Talarico Jr.
Mario avait déjà mis un parapluie de côté pour moi, son préféré du moment et force est d’avouer que c’était le mien aussi (je n’ai pu en ramener qu’un, avion oblige, mais si je m’écoutais …), donc un parapluie en châtaignier.
Du second voyage un en citronnier :
Et un troisième, avec un manche en buffle :
Leur site internet : http://www.mariotalarico.it/
Et finalement, la dernière visite du séjour, et quelle visite, celle d’Omega Guanti, situé dans le centre historique de Naples. C’est un appartement atelier, c’est ici que sont choisies les peaux puis découpées, par la suite le contrôle qualité et quelques finitions seront également fait ici. Il faut savoir qu’au 17e siècle encore, la ganterie était le principal secteur d’activité de Naples, une des villes les plus riches du monde à l’époque. Mauro Squillace et son fils Alberto, sont les héritiers de cette belle maison qui a été fondée en 1923.
Aujourd’hui, ce sont les derniers à fabriquer entièrement les gants (de la doublure à la dernière couture) à Naples, les vingt-cinq étapes nécessaires pour confectionner un gant sont réalisées par des couturières qui travaillent à domicile, et par le coupeur à l’atelier également. Ils fabriquent pour certaines des plus grandes maisons de luxe du monde.
Tout d’abord des gants pour femmes :
Des pécari pour moi
Et en veau-velours
Mauro m’a offert, comme porte bonheur et anti-stress, un morceau de peau, à garder dans sa poche, j’ai choisi ce magnifique veau-velours noisette.
Voici leur site : http://www.omegasrl.com/
Lors du second voyage, j'ai pris deux paires de gants, ce seront des cadeaux. Mauro nous à fait la visite, le processus de fabrication comme ma dame ne connaissait pas et nous avons discuter un long moment, il nous a raconter plein d'anecdotes et il nous a raconté sa ville ce qui est un véritable plaisir.
L’avion partant tôt le lendemain, je mange léger, quelques verres pour profiter des derniers instants et le voyage fut terminé, bien trop court, une envie me prit, celle d’y revenir vite. Cette ville est belle, cette ville a du charme, cette ville a du chien, les gens qui la peuplent sont généreux, passionnés et amoureux.
Lors du second voyage, nous avons visité la chapelle Sansevero, en plein centre historique de Naples, elle a été érigé en 1590 puis agrandie à plusieurs reprises. En 1749 le Prince Raimondo di Sangro la décora en commandant plusieurs oeuvres. Je n'ai pas pris de photographie, la chapelle étant assez sombre au moment où nous l'avons visitée, je mets tout de même des photographies venant d'internet :
Un travail magnifique et d'une finesse incroyable sur le marbre
Les machines anatomiques
Une belle visite pour tout passioné d'art et de science, il y a également des trompe l'oeil rare pour cette époque.
Nous sommes allé à Capri, îles mythique et magnifique, rempli de touriste, mais une fois que l'on marche un peu, que l'on évite les lieux trop connu, on se retrouve seul face à des paysages splendide, cela coûte quelques effort mais cela en vaut la peine.
La prochaine fois, je visiterais bien l'autre partie de l'île, ainsi que l'île de Procida qui semble également magnifique, ainsi que Sorrento, Amalfi, bref je suis déjà impatient du prochain voyage.
Nous avons également mangé dans le seul restaurant étoilé de Naples, le Palazzo petrucci : http://www.palazzopetrucci.it/
Je recommande, service très agréable, excellent conseil pour le vin, une cuisine intéressante qui revisite les plats typique de la région, beaucoup de poisson cru. Je n'ai pas pris de photo, car je n'aime pas trop cela au restaurant, mais Mozarella de buffala, petite sauce au wasabi avec crevette rouge de sicile crue, un véritable délice, spaghetti et carpaccio de grondi mi cuit mi cru et plein d'autres choses délicieuses.
Lors du troisième séjour :
La descente vers le coeur de la ville est toujours aussi belle
Les façades sont colorées
D'autres moins, mais sont tout de même intéressantes
On lit son journal dans la rue
Les devantures des magasins sont belles
des fresques sont parfois un peu kitsh
Naples, c'est aussi les fruits
et surtout ceux de mer
il y a d'autres habitants marin
Le soir, on boit un verre sur une belle terrasse
Le soleil se couche, il est l'heure d'aller manger
Je remercie Calceo, qui m’a grandement aidé dans l’organisation du séjour, je remercie également Davide, Aristide, Patrizio, Enzo et Roberto, Mario, Mauro et Alberto pour m’avoir accordé du temps, pour leur gentillesse, pour me faire découvrir leur métier, leur produit et leur ville. Ca a été des rencontres incroyables, je suis impatient de revoir toutes ces belles personnes.
bienluienapris- Messages : 3643
Date d'inscription : 06/02/2014
Age : 33
Localisation : Geneve
Re: Carnet de voyage : BLEAP à Naples
amator a écrit:Bravo et merci BLEAP
Merci Amator, c'est un plaisir
bienluienapris- Messages : 3643
Date d'inscription : 06/02/2014
Age : 33
Localisation : Geneve
Re: Carnet de voyage : BLEAP à Naples
Quel plaisir à lire et voir tes photos...
diju- Messages : 52
Date d'inscription : 02/09/2015
Localisation : Hauts de Seine
Re: Carnet de voyage : BLEAP à Naples
Good job !
Merci BLEAP !
Merci BLEAP !
Onkel pitsch- Messages : 2169
Date d'inscription : 24/04/2012
Age : 56
Re: Carnet de voyage : BLEAP à Naples
Merci Bleap de nous faire voyager aussi ,j'aime particulièrement la cravate en laine dans tes folies.
Et les suclptures en marbre que tu montres sont fabuleuses , ce drapé !
Et les suclptures en marbre que tu montres sont fabuleuses , ce drapé !
cisco- Messages : 868
Date d'inscription : 30/03/2011
Re: Carnet de voyage : BLEAP à Naples
Le"Christ voilé" de Sammartino, considéré à juste titre comme un chef-d'oeuvre de la sculpture.cisco a écrit:Et les suclptures en marbre que tu montres sont fabuleuses , ce drapé !
hesk- Messages : 3716
Date d'inscription : 31/05/2011
Re: Carnet de voyage : BLEAP à Naples
Si quelqu'un va à Naples, peut-il prendre mon pantalon chez les Ciardi ? C'est une flanelle et je n'irais pas là-bas avant le printemps.
bienluienapris- Messages : 3643
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Re: Carnet de voyage : BLEAP à Naples
Alors, me voilà de retour. J'ai pu retourner à Herculanum, ce qui est un véritable plaisir tant le site est incroyable, la conservation est tout bonnement exceptionnelle, j'ai également découvert Pompéi, que je n'avais pas encore fait, le site est plus grand, mais je trouve que l'on se rends mieux compte de la vie à Herculanum.Ensuite j'ai également visité Procida, la plus petite et la moins touristique des trois îles, c'est encore une île de pêcheur, un petit détour par Solfatara et une promenade à Marechiaro et le long de Via Posillipo, où la vue est incroyable et il y a des maisons splendides
Je commence avec quelques photos d'ambiances:
Une rue pleine de chats :
Au couché de soleil :
Solfatare est un cratère près de Pouzzoles:
La promenade au bout du golf de Naples :
Herculanum :
Procida :
Pompei :
Quelques autres oeuvres antiques :
Pour l'anecdote, et comme quoi en France on est vachement porté sur la chose, à Pompei, un groupe de français cherchait tout les priapes comme s'il s'agissait "D'où est Charlie" et à Herculanum, un professeur ne pouvait s'empêcher de demander fréquemment à ses élèves s'ils avaient bien compris leur utilité et leur signification :-)))
Un petit intermèdes avant d'attaquer les choses sérieuses :
et maintenant essayage final d'un pantalon et premier essayage d'une veste chez les Ciardi, avec le passage ramarqué de Don Pasquale, que vous aviez déjà découvert lors du premier reportage en bas, à l'atelier, il parle peu, mais c'est un expert :
Ils m'ont également montré deux prototypes de manteau légé (à porter sur un pull par exemple) en PAP pour une maison Japonaise, les manteaux sont non-doublés et dans de très très beau tissus, je dois avouer avoir hésité longtemps, mais pour une fois, la raison l'a emporté, je n'en ai finalement pas pris, peut-être que la prochaine fois, je craquerais. Pour la partie people, H.Jacomet dans le cadre de son prochain livre est allé à leur rencontre et leur a commandé une veste croisée 4 boutons (boutons bas boutonnant) en tweed à chevrons gris et blanc, non-doublées et choses étonnantes avec deux boutons de boutonnière de manche uniquement.
L'autre essayage était chez Tofani :
Il a beaucoup de travail, beaucoup de gens lui ont envoyé de très beau tissus édité par le London Lounge, des commandes venant des USA affluent, je conseil d'y courir avant qu'i ne soit définitivement débordé.
Pour le reste des achats, un nouveau parapluie de chez Talarico, je n'avais jamais remarqué, mais dans l'atelier, ils ont dû creuser dans le mur afin d'avoir la place de travailler le manche jusqu'au bout
Trois cravates chez Capelli, un veste pas cher non-doublée et rouge chez Gutteridge. Et finalement une nouvelle paire de gant, ainsi qu'une pour ma mère chez Omega où j'ai encore passé des heures à discuter avec toute la famille Squillace. Je dois amener une paire vieille de 15 ans à une dame qui lui a demandé de changée la doublure, la patine du pécari est exceptionnelle. Ici aussi, H.Jacomet était passé le jour d'avant, Mauro m'a dit qu'Hugo parlait beaucoup trop :mrgreen: bien sûr, sur le ton de l'humour.
Voilà, je vais faire quelques petites recherches pour mon prochain voyage afin de découvrir d'autres artisans, si possible qui ne sont pas encore déjà présenté sur tous les blogs etc...
Pour le volet nourriture, je me suis fait piégé pour mon dîner au Palazzo Petrucci, qui a déménagé depuis deux mois, suite a une éviction des locaux par le propriétaire du Napoli, résultat une course folle en taxi à travers la ville mais le décor et la vue de leurs nouveaux locaux est superbe, encore une fois un délicieux repas, accompagné de très bon vin, de belles découvertes italiennes avec un Gewurst du Trentino et un vin de 99 ce qui est assez rare en vin au verre. Plein de délicieuses adresses pour déguster des scialatielli au citron et aux crevettes, des zuppa di cozze, des cassollettes de poulpes, des crocchè, des pizze, des pâtes à la Genovese et j'en passe. Je garderais un souvenir ému d'un patron venu nous voir pour nous expliquer sa cuisine, la larme à l'oeil en parlant de la cuisine de sa mère et d'un restaurant où il faut frapper à la porte avant que la mammà vienne vous ouvrir, autant dire que si votre tête ne lui revient pas, vous resterez dehors. Je ne vous parle même pas des caffè ou des Nocciolo #=)
Bref, encore une fois une magnifique semaine dans une région incroyable de richesse et emplie de personnes exceptionnelles.
Je sais, je me répète, mais j'ai hâtes d'y retourner.
Je commence avec quelques photos d'ambiances:
Une rue pleine de chats :
Au couché de soleil :
Solfatare est un cratère près de Pouzzoles:
La promenade au bout du golf de Naples :
Herculanum :
Procida :
Pompei :
Quelques autres oeuvres antiques :
Pour l'anecdote, et comme quoi en France on est vachement porté sur la chose, à Pompei, un groupe de français cherchait tout les priapes comme s'il s'agissait "D'où est Charlie" et à Herculanum, un professeur ne pouvait s'empêcher de demander fréquemment à ses élèves s'ils avaient bien compris leur utilité et leur signification :-)))
Un petit intermèdes avant d'attaquer les choses sérieuses :
et maintenant essayage final d'un pantalon et premier essayage d'une veste chez les Ciardi, avec le passage ramarqué de Don Pasquale, que vous aviez déjà découvert lors du premier reportage en bas, à l'atelier, il parle peu, mais c'est un expert :
Ils m'ont également montré deux prototypes de manteau légé (à porter sur un pull par exemple) en PAP pour une maison Japonaise, les manteaux sont non-doublés et dans de très très beau tissus, je dois avouer avoir hésité longtemps, mais pour une fois, la raison l'a emporté, je n'en ai finalement pas pris, peut-être que la prochaine fois, je craquerais. Pour la partie people, H.Jacomet dans le cadre de son prochain livre est allé à leur rencontre et leur a commandé une veste croisée 4 boutons (boutons bas boutonnant) en tweed à chevrons gris et blanc, non-doublées et choses étonnantes avec deux boutons de boutonnière de manche uniquement.
L'autre essayage était chez Tofani :
Il a beaucoup de travail, beaucoup de gens lui ont envoyé de très beau tissus édité par le London Lounge, des commandes venant des USA affluent, je conseil d'y courir avant qu'i ne soit définitivement débordé.
Pour le reste des achats, un nouveau parapluie de chez Talarico, je n'avais jamais remarqué, mais dans l'atelier, ils ont dû creuser dans le mur afin d'avoir la place de travailler le manche jusqu'au bout
Trois cravates chez Capelli, un veste pas cher non-doublée et rouge chez Gutteridge. Et finalement une nouvelle paire de gant, ainsi qu'une pour ma mère chez Omega où j'ai encore passé des heures à discuter avec toute la famille Squillace. Je dois amener une paire vieille de 15 ans à une dame qui lui a demandé de changée la doublure, la patine du pécari est exceptionnelle. Ici aussi, H.Jacomet était passé le jour d'avant, Mauro m'a dit qu'Hugo parlait beaucoup trop :mrgreen: bien sûr, sur le ton de l'humour.
Voilà, je vais faire quelques petites recherches pour mon prochain voyage afin de découvrir d'autres artisans, si possible qui ne sont pas encore déjà présenté sur tous les blogs etc...
Pour le volet nourriture, je me suis fait piégé pour mon dîner au Palazzo Petrucci, qui a déménagé depuis deux mois, suite a une éviction des locaux par le propriétaire du Napoli, résultat une course folle en taxi à travers la ville mais le décor et la vue de leurs nouveaux locaux est superbe, encore une fois un délicieux repas, accompagné de très bon vin, de belles découvertes italiennes avec un Gewurst du Trentino et un vin de 99 ce qui est assez rare en vin au verre. Plein de délicieuses adresses pour déguster des scialatielli au citron et aux crevettes, des zuppa di cozze, des cassollettes de poulpes, des crocchè, des pizze, des pâtes à la Genovese et j'en passe. Je garderais un souvenir ému d'un patron venu nous voir pour nous expliquer sa cuisine, la larme à l'oeil en parlant de la cuisine de sa mère et d'un restaurant où il faut frapper à la porte avant que la mammà vienne vous ouvrir, autant dire que si votre tête ne lui revient pas, vous resterez dehors. Je ne vous parle même pas des caffè ou des Nocciolo #=)
Bref, encore une fois une magnifique semaine dans une région incroyable de richesse et emplie de personnes exceptionnelles.
Je sais, je me répète, mais j'ai hâtes d'y retourner.
bienluienapris- Messages : 3643
Date d'inscription : 06/02/2014
Age : 33
Localisation : Geneve
Re: Carnet de voyage : BLEAP à Naples
Merci beaucoup pour ces jolies photos BLEAP.
Sous ce déluge d'achats, je trouve la veste Ciardi vraiment très belle.
Cependant, j'aurais bien rajouté un ou deux petits centimètres aux deux vestes en cours de réalisation.
Merci de nous partager ces jolis moments.
Sous ce déluge d'achats, je trouve la veste Ciardi vraiment très belle.
Cependant, j'aurais bien rajouté un ou deux petits centimètres aux deux vestes en cours de réalisation.
Merci de nous partager ces jolis moments.
Re: Carnet de voyage : BLEAP à Naples
Merci pour ce beau reportage.
Cela me donne envie d'y retourner !
Cela me donne envie d'y retourner !
Nico75017- Messages : 15
Date d'inscription : 29/04/2014
Age : 49
Localisation : Paris
Re: Carnet de voyage : BLEAP à Naples
Merci BLEAP pour ce partage .
C'est vrai que cette Italie du sud est un tout autre monde .
C'est vrai que cette Italie du sud est un tout autre monde .
Jeffarca- Messages : 59
Date d'inscription : 12/03/2016
Re: Carnet de voyage : BLEAP à Naples
Ça fait toujours rêver !
Par contre, j'ai toujours du mal avec les épaules déconstruites italiennes (c'est bien entendu de l'ordre du goût perso !)
Félicitations quoi qu'il en soit !
Par contre, j'ai toujours du mal avec les épaules déconstruites italiennes (c'est bien entendu de l'ordre du goût perso !)
Félicitations quoi qu'il en soit !
Re: Carnet de voyage : BLEAP à Naples
Merci Bleap, un reportage qui restitue bien l'ambiance, les senteurs, le bruit...de Napoli et ses environs.
Si je n'avais qu'une seule photo a retenir (choix trop drastique évidemment) ce serait celle avec les vangole (+ une avec les belles mosaïques aux toutes petites tesselles)
Si je n'avais qu'une seule photo a retenir (choix trop drastique évidemment) ce serait celle avec les vangole (+ une avec les belles mosaïques aux toutes petites tesselles)
Re: Carnet de voyage : BLEAP à Naples
C'est quoi le par ?bienluienapris a écrit:La promenade au bout du golf de Naples
Pardon de ne pas avoir résisté à cette taquinerie orthographique (mais même les plus rigoureux peuvent se tromper, comme le montrent les
Dernière édition par hesk le Lun 4 Avr 2016 - 14:44, édité 1 fois
hesk- Messages : 3716
Date d'inscription : 31/05/2011
Re: Carnet de voyage : BLEAP à Naples
Tu as parfaitement raison mon cher Hesk, et tu fais bien de le souligner.
Oui, beaucoup de photo depuis le départ, mais je trie déjà tellement (là, j'avais plus de 800 photographies). Je suis ravi de voir que cela vous plait
Il y a effectivement des mosaiques d'une splendeur incroyable, le travail devait être faramineux. Dans les peintures murals, il y a également des couleurs extraordinaire (les bleus, les ocres, terre de sienna etc...).
Oui, beaucoup de photo depuis le départ, mais je trie déjà tellement (là, j'avais plus de 800 photographies). Je suis ravi de voir que cela vous plait
Il y a effectivement des mosaiques d'une splendeur incroyable, le travail devait être faramineux. Dans les peintures murals, il y a également des couleurs extraordinaire (les bleus, les ocres, terre de sienna etc...).
bienluienapris- Messages : 3643
Date d'inscription : 06/02/2014
Age : 33
Localisation : Geneve
Re: Carnet de voyage : BLEAP à Naples
c'est chouette de voir ces petits reportages.
On voit bien dans tes photos une chose que je reproche bcp à l'appart Ciardi: le manque cruel de lumière, il faut parfois aller dehors pour voir vraiment.... c'est assez frustrant lors des choix de tissu
On voit bien dans tes photos une chose que je reproche bcp à l'appart Ciardi: le manque cruel de lumière, il faut parfois aller dehors pour voir vraiment.... c'est assez frustrant lors des choix de tissu
koikilfred- Messages : 11280
Date d'inscription : 24/03/2010
Re: Carnet de voyage : BLEAP à Naples
koikilfred a écrit:c'est chouette de voir ces petits reportages.
On voit bien dans tes photos une chose que je reproche bcp à l'appart Ciardi: le manque cruel de lumière, il faut parfois aller dehors pour voir vraiment.... c'est assez frustrant lors des choix de tissu
Tu as raison, en fait le mieux serait l'extérieur, ou l'atelier en bas, qui lui est éclairé au neon type "lumière du jour", le rendu des couleurs y est top, par contre, c'est pas terrible pour les photographies non plus.
bienluienapris- Messages : 3643
Date d'inscription : 06/02/2014
Age : 33
Localisation : Geneve
Re: Carnet de voyage : BLEAP à Naples
Le pantalon bleu de chez Tofani, de face ...
Chouette reportage, merci pour la flopée de photos, une référence que ce sujet !
Chouette reportage, merci pour la flopée de photos, une référence que ce sujet !
Diavolo- Messages : 2007
Date d'inscription : 18/03/2014
Age : 39
Localisation : Dans la réserve de museum calf
bienluienapris- Messages : 3643
Date d'inscription : 06/02/2014
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bienluienapris- Messages : 3643
Date d'inscription : 06/02/2014
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