Quel col sans cravate

Je me décide enfin à lacher la cravate.mais non sans difficulté.

Nonobstant, je suis très perplexe quant au type de col à employer.

A part le col Danton, quel type de col porteriez vous afin de conserver un minimum d'élégance sur un costume?

Un col haut, droit, français : les avantages du col Danton, sans l'extravagance.

Même en costume j'apprécie porter un col à boutons lorsque je ne porte pas de cravate.

gregnorman a écrit:Je me décide enfin à lacher la cravate.

C'est une erreur, à moins de la lâcher pour prendre un papillon dans ton filet, où encore une lavallière ou un foulard.

Je conchie ce brave imbécile de conseiller technique de tel ou tel homme politique, qui décida un jour de convaincre son patron de sortir sans cravate, histoire de le faire apparaître plus "cool" aux yeux du péquin moyen.

Autant, une chemise sans cravate peut être chic avec un pull, autant avec une veste, ça a toujours eu à mes yeux un je ne sais quoi de pas fini, un peu comme une phrase sans point final, un gin tonic sans rondelle de citron, une femme sans réticence.

sherlock a écrit:Autant, une chemise sans cravate peut être chic avec un pull, autant avec une veste, ça a toujours eu à mes yeux un je ne sais quoi de pas fini, un peu comme une phrase sans point final, un gin tonic sans rondelle de citron, une femme sans réticence.

C'est si joliment dit ...

Sherlock président !

delta a écrit:Un col haut, droit, français : les avantages du col Danton, sans l'extravagance.

Tu donnes des conseils sur les cols toi maintenant ?

kjeldor a écrit:Sherlock président !

Certainement pas, imaginez le bordel, l'obligation de ne rouler qu'avec des bouses anglaises ayant au moins trente ou quarante ans et le volant à droite, de porter tweed et noeud pap... quelle horreur

sherlock a écrit:

kjeldor a écrit:Sherlock président !

Certainement pas, imaginez le bordel, l'obligation de ne rouler qu'avec des bouses anglaises ayant au moins trente ou quarante ans et le volant à droite, de porter tweed et noeud pap... quelle horreur

Certes, mais au moins, cela aura de la gueule et puis toi, on est sur que tu n'as pas tapé dans la caisse et que tu sais parler correctement anglais ! "Le droit mène à tout" disaient nos parents !

kjeldor a écrit: "Le droit mène à tout" disaient nos parents !

Oui, mais à condition d'en sortir

Puisque vous parlez politique: sans cravate il faudrait te conseiller le col mao, c'est très stylé et cela a réussi à certains....

koikilfred a écrit:Puisque vous parlez politique:  sans cravate il faudrait te conseiller le col mao, c'est très stylé et cela a réussi à certains....

Pas à Liu Shaoqui, en tous cas

Je trouve qu'un col haut avec deux boutons va bien avec une veste seule

Moins connoté politiquement que le col Mao, il existe aussi, plus littéraire, le col Oncle Vania.

La vraie question c'est: quelle cravate porter sans col?

(à part la cravate de notaire)

Walpurgia a écrit:La vraie question c'est: quelle cravate porter sans col ?

La corde mon ami, la corde ... Ce n'est pas pour rien que la cravate devient une "étrangleuse" en argot. Inconvénient, elle ne se porte qu'une seule fois. Et peu longtemps. Mais avantage : l'objet ainsi utilisé porte bonheur.
Philippe

Walpurgia a écrit:(à part la cravate de notaire)

Je saurais me contenter de cette dernière le cas échéant, en fonction de celle qui la porte...

Je sais que ça va faire de la peine à mon ami Sherlock, mais il faut bien admettre qu’en l’absence de col sur la voie publique, voire de tout vêtement et sous vêtement, une cravate s’avère plus apte qu’un nœud papillon à ne pas porter atteinte aux bonnes mœurs.

par exemple...

Plutôt époque Qing que Mao ce col, mon cher Amator, non ?
Joli gaufrage en tous cas.
Si je puis me permettre, enfin … si j’osais … et bien …
je pense qu’il ne serait pas inopportun de fermer le dernier bouton.
Je chinoise me diras-tu, mais tout de même ... il y a là un petit côté
fantasque qui heurte mon sens du verrouillage.

Frederick Hoepnick a écrit:Je sais que ça va faire de la peine à mon ami Sherlock, mais il faut bien admettre qu’en l’absence de col sur la voie publique, voire de tout vêtement et sous vêtement, une cravate s’avère plus apte qu’un nœud papillon à ne pas porter atteinte aux bonnes mœurs.

Tout dépend de l'anatomie de l'impétrant, mon cher. A titre personnel, seules les cravates-bavoirs type années 70 suffisent, en encore, à dissimuler mes pudendas...

sherlock a écrit:A titre personnel, seules les cravates-bavoirs type années 70 suffisent, en encore, à dissimuler mes pudendas...

Aaah! Oui! ... quand même!

Frederick Hoepnick a écrit:Plutôt époque Qing que Mao ce col, mon cher Amator, non ?
Joli gaufrage en tous cas.
Si je puis me permettre, enfin … si j’osais … et bien …
je pense qu’il ne serait pas inopportun de fermer le dernier bouton.
Je chinoise me diras-tu, mais tout de même ... il y a là un petit côté
fantasque qui heurte mon sens du verrouillage.

Fantasque ou crûment débraillé ?

Je ne me permettrais pas.

Agrafé ou non, je verrais bien ce col dépasser d’une veste chinoise,
surplombant un confortable pantalon de lin blanc se prolongeant d’une paire
d’espadrille de toile écrue.
Un panama de qualité ornant ton chef parachèverait l’ensemble.
Déambulant ainsi vêtu dans les allées des jardins de l’Alhambra, sous la lumière
laiteuse des treilles de glycines blanches, sans doute apparaîtrais-tu tel un doux fantôme
aux yeux des touristes en pantacourts, mais qu’importe.

Ce piqué de coton, dit en nid d'abeille, est d'une masse surfacique ou grammage assez élevé et bien que tempéré s'accommode peu au port d'une vaste additionnelle, même le soir où les jardins délivrent les exquises senteurs, des jasmins et orangers, poussées par un vent à peine rafraîchi en effleurant les fontaines et bassins et d'où le gazouillis des oiseaux laissent place aux premières notes pincées d'un prélude de Villa-Lobos...

Ma mémoire me joue des tours et j'ai oublié les glycines blanches, question de saison sans doute, mais j'ai bien noté les espadrilles écrues.
Au plaisir de t'y croiser.

amator a écrit:par exemple...

Un piqué de chez Lucca Amator?

gregnorman a écrit:
Un piqué de chez Lucca Amator?

Effectivement mais je le dirai un peu autrement : la chemise a été réalisée par Didier Lucca, j'avais dessiné le col mais je ne sais plus de chez quel drapier vient le piqué de coton (français? anglais ? suisse ou italien ?)

Il a d'ailleurs amélioré le piqué l'année dernière qui était un peu plus souple.

Pour reprendre ce fil, qui nous change un peu des cravates, pochettes
et autres insectes colorés, je rappelle qu’il existe non seulement des chemises
sans col, mais aussi des cols sans chemise.
Ce col victorien amovible présente le double avantage de s’adapter sur n’importe
quel type de chemise ( sans col, évidemment ) et de vous prémunir des courants d’air
du métro. Ceux qui y tiennent absolument peuvent naturellement l’assortir d’une cravate,
bien que, personnellement, je préfère le porter de façon plus informelle.

sur les conseils de D. Lucca

amator a écrit:Ce piqué de coton, dit en nid d'abeille, est d'une masse surfacique ou grammage assez élevé et bien que tempéré s'accommode peu au port d'une vaste additionnelle, même le soir où les jardins délivrent les exquises senteurs, des jasmins et orangers, poussées par un vent à peine rafraîchi en effleurant les fontaines et bassins et d'où le gazouillis des oiseaux laissent place aux premières notes pincées d'un prélude de Villa-Lobos...

Ma mémoire me joue des tours et j'ai oublié les glycines blanches, question de saison sans doute, mais j'ai bien noté les espadrilles écrues.
Au plaisir de t'y croiser.

Ma parole !  Du Tanizaki plus vrai que nature !  

Les chemises button down chez howard's ont un col en une seule pièce qui a une très belle tenue porté ouvert.