Avis aux petits chimistes...

Peut-être connaissez-vous cette marque, dont le site internet est en construction; le cirage A. Mulard, fabriqué par les laboratoires GYBEM. Présentation très belle époque, la contre-étiquette donne des informations sur la composition du produit:
- 30% et plus d'hydrocarbures oliphatiques, dont naphte lourd (pétrole)
- hydrotraité (wite spirit)
Est là, tout s'éclaircis: - contient 5% ou plus, mais moins de 15% d'essence de térébenthine
-parfums
Je n'ai pas encore essayé ce produit, et ne suis pas chimiste; pour autant je reste un peu perplexe sur sa composition, si je la compare - à moins que, pauvre consommateur, l'on ne nous dise pas tout - au cirage "Médaille d'or" de chez Avel: - térébenthine, cire d'abeille et de carnauba, ainsi que du naphta lourd hydrotraité...
Mais peut-être que dans le précédent la catégorie cire, composant à mons sens essentiel, est désignée par le générique "hydrocarbures oliphatiques".
Je vous soumets donc cette réfexion, avant quelques trous sur ses souliers...
http://www.hostingpics.net/viewer.php?id=661263Mulard005.jpg

Ca ressemble, de mémoire, à la formule des cirages Loding...

Donc j'imagine qu'il doit s'agir d'une formule générique assez simplement productible aujourd'hui et modifiable...

Accessoirement, ma boite de cirage "pate de luxe" saphir noir contient une indication "contient de l'essence de térébenthine et du naphta lourd", donc on en est pas si éloigné, à priori.

J'étais ici intrigué par le fait qu'aucune mention de cire n'y apparaisse par rapport à la célèbre Saphir. Si j'en crois la page internet ci-dessous, il s'emblerait que l'appelation hydrocarbure oliphatique regroupe des composants comme la parafine, celle-ci se substituant peut-être, dans la composition d'un cirage, à une cire d'origine naturelle.
Je suis donc pas loin de penser que le cirage A. Mulard, sous ses allures de cirage "à l'ancienne", soit 100% chimique!

http://www.ilo.org/safework_bookshelf/french?content&nd=857171271

N'oubliez pas que Monsieur Hahn créa également une ligne de produits cosmétiques contenant du pétrole !!!

Je vais tout de même l'essayer, avant que mes cheveux n'en tombent...

Simon as tu essayé cette marque ?

Pour ma part, j'ai découvert cette marque lors de ma visite du salon who's next en janvier dernier. La personne qui tenait le stand m'a expliqué qu'il s'agit d'une marque Française de cirages fabriquée en France qui existe depuis 1879 et c'est même écrit dessus ! Moi qui pensait naïvement que Saphir était le seul !!!

Il parle de ses produits avec passion, il réalise des cirages, crèmes et coffrets pour plusieurs cordonniers et chausseurs. D’après ce que j'ai compris la formule est à peu de chose prés la même que Saphir mais je ne suis pas spécialiste.
Il y a du choix en couleurs ce qui est appréciable.

Il m'a offert 3 cirages pour tester. A l’époque ils ne commercialisaient pas sous leur propre nom mais depuis il semble que cela soit chose faite.

J'ai essayé les cirages et je suis plutôt content. En tout cas pas de trou dans mes souliers !

Bonjour Miki,
Si l'on doit se réjouir de l'arrivée d'un nouveau produit ou de la renaissance - puisque c'est le cas pour A. Mulard - d'une marque française, je crains que celui-ci ne corresponde en rien à une recette à l'ancienne que sa présentation laisse croire, même à revendiquer des origines au 19ème siècle! Si j'interprète bien les informations de la contre-étiquette, tout laisse penser que l'on est ici sur une base exclusivement hydrocarbure, et, sauf à se laisser tromper par les parfums, aucune paraffine naturelle n'entre à priori dans sa composition. Ce qui à mon sens fait la supériorité d'un Saphir MO ou des pâtes Famaco - même si des composants hydrocarbure entre dans leur composition - c'est la qualité nourrissante, non abrasive des cires naturelles en bonne proportion pour ces deux marques.
Ce cirage m'a semblé plus "fluide" à l'application et plus pénétrant que Saphir; je ne peux rien en dire de plus, ci ce n'est que je préfèrerai toujours une recette avec des paraffines naturelles.
Cordialement,

simonbraise a écrit:Si l'on doit se réjouir de l'arrivée d'un nouveau produit ou de la renaissance - puisque c'est le cas pour A. Mulard - d'une marque française, je crains que celui-ci ne corresponde en rien à une recette à l'ancienne que sa présentation laisse croire, même à revendiquer des origines au 19ème siècle! Si j'interprète bien les informations de la contre-étiquette, tout laisse penser que l'on est ici sur une base exclusivement hydrocarbure, et, sauf à se laisser tromper par les parfums, aucune paraffine naturelle n'entre à priori dans sa composition.

...ou l'art du marketing .

Shu.

Pas tout à fait sain en effet.
Ca me rappelle (si besoin en était), que je vous dois le second volet de la visite
d'Avel {maintenant que j'ai repris un peu le contrôle de ma vie, après une fausse
acalmie en novembre  }

Je ne peux pas verifier sur la boite ce qui est ecrit mais sur leur sote il est bien precisé que leurs cirages contiennent de la cire d'abeille et cire de carnauba.
De plus, le representant m'avait bien dit que c'etait de la cire d'abeille (d'ailleurs il y en avait des blocs sur le stand).

Cela vaudrait le coup de poser la question de maniere "officielle"...

Les Laboratoires GYBEM fabriquent également les cirages commercialisés par Loding (my two cents).

PhG a écrit:Les Laboratoires GYBEM fabriquent également les cirages commercialisés par Loding (my two cents).

En connais-tu un peu plus sur la composition de leurs produits ?

Malheureusement non, hormis ce qui est écrit sur la boîte (Loding) : cire d'abeille, hydrocarbures, C9-C11, N-Alcanes, Isoalcanes, Cycliques, Aromatiques, Essence de térébenthine. Du classique, quoi.
Le labo est situé à Neuilly-sur-Marne.

Mes connaissances en matière de chimie se limitant pour l'essentiel à celles acquises en salopant les "expériences" décrites dans la mallette du parfait petit chimiste apportée par le Père Noël lorsque j'avais huit ans (si, si, la chimie existait déjà), je laisse à plus savant que moi l'analyse de la pertinence de ces appétissants produits, mais rien ne permet a priori de douter de leur parfaite orthodoxie calcéophile...

J’ai une boîte de mulard que j’ai achetée il y a un an. Il a séché assez rapidement en comparaison au saphir. Pas mal pour le glaçage, il me semble être plus « épais » et plus prompt à craqueler. Je l’ai donc utilisé récemment pour cirer et glacer une paire de C&J en combinaison avec du saphir. Le résultat est meilleur, mais il y a eu de nouveau des craquelures. Je préfère donc le saphir qui me semble permettre des couches plus fines et plus « élastiques ». Mais cela peut être qu’une impression personnelle.

Sur le sujet, j'avais narré naguère une expérience de chimie déplaisante.
Depuis lors, la situation a évolué de façon exponentielle, de sorte que je me
suis converti dans l'élevage. C'est une occupation très chronophage qui explique
mes interventions erratiques en cet immarcescible forum.
Je profite d'un répit entre deux phases d'abattage pour mettre en garde les maniaques
du cirage et autres amoureux du glaçage; toute passion confinant à la pathologie
peut mener à un asservissement non consenti et ...
Veuillez m'excuser, ma pause est finie.
@+
F.

Frederick Hoepnick a écrit:C'est une occupation très chronophage qui explique mes interventions erratiques en cet immarcescible forum.

Immanquable, à coup sûr, impérissable, il faut l'espérer, immarcescible, c'est moins sûr...

Je ne saurais que trop conseiller l'art du glaçage, notamment aux plus jeunes d'entre nous. Il y a deux raisons à cela:

- la première est qu'il nous apprend à caresser des chaussures comme les femmes;
- la deuxième est qu'il nous apprend à caresser les femmes comme des chaussures.

Sur ce...je retourne peaufiner mon geste.