l'enture ou l'encastrement des patins de protection.
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l'enture ou l'encastrement des patins de protection.
Bonjour,
Les patins de protection, cheval de bataille, ont permis alors que chacun à sa place, de mélanger les torchons et les serviettes, ce qu'il ne faut jamais faire, par la facilité de stages " un mois " parfois même sans, a donné la possibilité à de bons bricolos, de s'immiscer dans le monde de l'artisanat et devenir de ( bons ) professionnels ayant pignon sur rue.
Très souvent à l'atelier nous sont amenés des chaussures avec des patins de protection ( très bonne chose ) posés avec un encastrement en queue de semelle fait au banc de finissage à la bande sans fin ( moins préjudiciable ) qu'au tranchet.
Verrées uniquement au banc, sans cardage manuel, la couture du petit point ou du blake coupée par un passage à la bande sans fin trop important, sans redresses au bout ou sur les côtés, parfois les deux.
Le port des souliers sans protection immédiate amène une usure rapide souvent importante, de certains endroits et de la couture, il n'est pas besoin que le cordonnier s'y mette lui aussi, j'en ai très souvent parlé.
Un patin de protection est posé en applique, jamais encastré, je sais que la majorité des cordonniers procèdent différemment, je leur laisse ce choix, c'est à mon humble avis très préjudiciable, j'ai trop souvent vu des chaussures coupées au ras de l'encastrement du patin, par un verrage trop important, mais surtout par l'encastrement fait au tranchet, ( je vois aussi des problèmes de coupure aux protecteurs encastrés ) endroit de tension à la marche, encore plus avec des patins de protection posés trop courts et trop hauts en cambrure, la solution que je pratique et préconise n'a pour moi aucun inconvénient, ou alors qu'on me dise lesquels ?
Pour étayer mes propos, une semelle d'usure fait de 4-4,5 à 4;5-5 mm rarement plus souvent moins. Un patin de protection fait dans la généralité 1,8 mm rarement moins souvent plus " patin dit crèpe, c'est à dire qu'en cas d'encastrement la semelle est amputée de pratiquement la moitié, à l'endroit de tension de décollement dus à la marche, avec un verrage ou la tranche de l'encastrement est rond c'est déjà grave, avec une découpe au tranchet, ou dans un encastrement à angle droit, ou il faut descendre de chaque côté au tranchet pour une découpe parfaite, c'est très grave, que reste il sur 4 mm ? la réparation est importante dans ces cas remontages complet, et onéreuse, à l'encontre de toute ma conception de cordonnier.
Certains pourront m'objecter, l'esthétique par la protubérance due à l'épaisseur du patin en queue de semelle, si la préparation est faite correctement il n'y en a pas.
Pour qu'un patin de protection soit posé correctement, quelques petites règles de bases s'imposent :
LA SEMELLE D'USURE :
EN CUIR, doit être verrée au banc de finissage à la bande sans fin, cardée à la main, redressée aux endroits désirés si nécessaire,
ne jamais être préparée à l'encastrement à la bande sans fin, encore moins au tranchet en queue de semelle.
Les coutures de tenue de la semelle d'usure refaites en cas d'usure, les redresses seront bien évidemment faites avant la couture, pour être consolidés par cette dernière.
EN CAOUTCHOUC,
verrée au banc de finissage à la bande sans fin, cardée à la main, je sais certains cordonniers vont me dire que le caoutchouc est favorable et propice à l'encollage, quelquefois uniquement passée au banc de finissage avec des brosses métalliques, unique solution parfois pour éviter la couture ou pour certaines semelles entière d'usine d'origine.
LE PATIN DE PROTECTION :
avant doit être verré au banc de finissage sur tout sa surface, ( malgré la préparation d'usine ) en queue de patin pour faire un aminci important avant la pose et éviter ainsi un décollement fait par la chauffe, de ces matériaux très résistants a la finition qui ne demande plus qu'un passage superficiel avec cette manière de procéder à la ponceuse.
Que la finition soit droite, en rond ou de tous autres manières, comme la nouvelle norme de la cordonnerie moderne le veut.
Alors qu'en usine ces patins sont cardés par des stries profondes, il faut quand même un verrage immédiat avant la pose pour un meilleur collage, ces matériaux présentent toujours des apprêts de moulage, de la poussière etc...
C'est regrettable et j'ai un peu " honte " ce n'est pas vrai ! dans beaucoup de domaine je suis d'avis contraire non pas avec des amateurs, mais avec des professionnels, les patins de protection, les protecteurs encastrés, les talon cuir / coins caoutchouc, le rempli, le cambrion, etc...ici en dernier l'encastrement des patins de protection, j'assume toujours mes positions, je les justifie et les argumente, je tiens compte de mon expérience et des mes découvertes empiriques.
Alors que beaucoup de professionnels ne détiennent pas la " vérité " c'est peut être mon cas, il est quand même très amusant de voir sur certain supports des amateurs conseiller, affirmer des inepties au néophytes.
De même que toutes les petites réparations faites sur le blog, ont été déclarées impossibles, infaisables par plusieurs cordonniers, cela ne représente donc pas la réalité des possibilité de la profession, c'est regrettable pour les clients, c'est une des raisons de ma présence ici et du blog.
Toutes ces petites réparations ou protections qui sont à la portée de tout le monde et faites par n'importe qui, finalement demandent peut être le savoir faire de " vrais " professionnels.
Très amicalement,
tictac le besogneux
Les patins de protection, cheval de bataille, ont permis alors que chacun à sa place, de mélanger les torchons et les serviettes, ce qu'il ne faut jamais faire, par la facilité de stages " un mois " parfois même sans, a donné la possibilité à de bons bricolos, de s'immiscer dans le monde de l'artisanat et devenir de ( bons ) professionnels ayant pignon sur rue.
Très souvent à l'atelier nous sont amenés des chaussures avec des patins de protection ( très bonne chose ) posés avec un encastrement en queue de semelle fait au banc de finissage à la bande sans fin ( moins préjudiciable ) qu'au tranchet.
Verrées uniquement au banc, sans cardage manuel, la couture du petit point ou du blake coupée par un passage à la bande sans fin trop important, sans redresses au bout ou sur les côtés, parfois les deux.
Le port des souliers sans protection immédiate amène une usure rapide souvent importante, de certains endroits et de la couture, il n'est pas besoin que le cordonnier s'y mette lui aussi, j'en ai très souvent parlé.
Un patin de protection est posé en applique, jamais encastré, je sais que la majorité des cordonniers procèdent différemment, je leur laisse ce choix, c'est à mon humble avis très préjudiciable, j'ai trop souvent vu des chaussures coupées au ras de l'encastrement du patin, par un verrage trop important, mais surtout par l'encastrement fait au tranchet, ( je vois aussi des problèmes de coupure aux protecteurs encastrés ) endroit de tension à la marche, encore plus avec des patins de protection posés trop courts et trop hauts en cambrure, la solution que je pratique et préconise n'a pour moi aucun inconvénient, ou alors qu'on me dise lesquels ?
Pour étayer mes propos, une semelle d'usure fait de 4-4,5 à 4;5-5 mm rarement plus souvent moins. Un patin de protection fait dans la généralité 1,8 mm rarement moins souvent plus " patin dit crèpe, c'est à dire qu'en cas d'encastrement la semelle est amputée de pratiquement la moitié, à l'endroit de tension de décollement dus à la marche, avec un verrage ou la tranche de l'encastrement est rond c'est déjà grave, avec une découpe au tranchet, ou dans un encastrement à angle droit, ou il faut descendre de chaque côté au tranchet pour une découpe parfaite, c'est très grave, que reste il sur 4 mm ? la réparation est importante dans ces cas remontages complet, et onéreuse, à l'encontre de toute ma conception de cordonnier.
Certains pourront m'objecter, l'esthétique par la protubérance due à l'épaisseur du patin en queue de semelle, si la préparation est faite correctement il n'y en a pas.
Pour qu'un patin de protection soit posé correctement, quelques petites règles de bases s'imposent :
LA SEMELLE D'USURE :
EN CUIR, doit être verrée au banc de finissage à la bande sans fin, cardée à la main, redressée aux endroits désirés si nécessaire,
ne jamais être préparée à l'encastrement à la bande sans fin, encore moins au tranchet en queue de semelle.
Les coutures de tenue de la semelle d'usure refaites en cas d'usure, les redresses seront bien évidemment faites avant la couture, pour être consolidés par cette dernière.
EN CAOUTCHOUC,
verrée au banc de finissage à la bande sans fin, cardée à la main, je sais certains cordonniers vont me dire que le caoutchouc est favorable et propice à l'encollage, quelquefois uniquement passée au banc de finissage avec des brosses métalliques, unique solution parfois pour éviter la couture ou pour certaines semelles entière d'usine d'origine.
LE PATIN DE PROTECTION :
avant doit être verré au banc de finissage sur tout sa surface, ( malgré la préparation d'usine ) en queue de patin pour faire un aminci important avant la pose et éviter ainsi un décollement fait par la chauffe, de ces matériaux très résistants a la finition qui ne demande plus qu'un passage superficiel avec cette manière de procéder à la ponceuse.
Que la finition soit droite, en rond ou de tous autres manières, comme la nouvelle norme de la cordonnerie moderne le veut.
Alors qu'en usine ces patins sont cardés par des stries profondes, il faut quand même un verrage immédiat avant la pose pour un meilleur collage, ces matériaux présentent toujours des apprêts de moulage, de la poussière etc...
C'est regrettable et j'ai un peu " honte " ce n'est pas vrai ! dans beaucoup de domaine je suis d'avis contraire non pas avec des amateurs, mais avec des professionnels, les patins de protection, les protecteurs encastrés, les talon cuir / coins caoutchouc, le rempli, le cambrion, etc...ici en dernier l'encastrement des patins de protection, j'assume toujours mes positions, je les justifie et les argumente, je tiens compte de mon expérience et des mes découvertes empiriques.
Alors que beaucoup de professionnels ne détiennent pas la " vérité " c'est peut être mon cas, il est quand même très amusant de voir sur certain supports des amateurs conseiller, affirmer des inepties au néophytes.
De même que toutes les petites réparations faites sur le blog, ont été déclarées impossibles, infaisables par plusieurs cordonniers, cela ne représente donc pas la réalité des possibilité de la profession, c'est regrettable pour les clients, c'est une des raisons de ma présence ici et du blog.
Toutes ces petites réparations ou protections qui sont à la portée de tout le monde et faites par n'importe qui, finalement demandent peut être le savoir faire de " vrais " professionnels.
Très amicalement,
tictac le besogneux
Re: l'enture ou l'encastrement des patins de protection.
Merci Tictac pour cet éclairage. Je retiens notamment qu'il est très préférable d'appliquer le patin plutôt que de l'encastrer. Je vais vérifier tous mes souliers "patinés" pour le coup.
sirine- Admin
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Date d'inscription : 04/03/2010
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