Vins

On parle souvent de vins ici et là dans le forum, sauf erreur il n'y a pourtant pas de sujet fleuve déjà ouvert, mettons donc nos coups de cœurs, notes de dégustations et autres belles rencontres œnologiques dans ce fil !

Je commence avec quelques beaux moments dégustés ce we, anniversaire oblige !

Un nez très typique des côtes de Beaune, du poivre et des épices, une bouche encore un peu fermée avec un peu trop d'acidité. A réouvrir dans 5 ans (c'est un 2004).



Un Pomerol très classique mais excessivement rond, beaucoup de fruits rouges en bouche, le tout très suave. En 86, dans la force de l'age.



Le clou du spectacle, un excellent millésime, un excellent Margaux. Un nez stratosphérique, en plus des classiques petits fruits rouges, un grande élégances avec des notes de coing, de réglisse mais également de fleurs blanches, d'acacias et de menthol. La bouche est longue, une finale comparable au nez, tous les sens sont en éveil, une dégustation comme ça me redonne envie de Bordeaux.

Parce qu'on ne fait pas que de la blanquette qui pique à Limoux !

Merci Juju pour la rubrique !
Mon coup de foudre de 2011*, achetée sur les conseils d'un caviste biarrot :

Crozes-Hermitage Domaine des Bruyères (David Reynaud) "Les Croix" Vieilles Vignes 2008



Le nez est très fruité, frais, avec des agrumes, et poivré. En bouche j'adore son touché, on est loin de la densité d'un Bdx mais il a quand même un volume satisfaisant, des jolis tanins très très fins et une belle finale encore fruit/poivre.

C'était mon premier Crozes-Hermitage, j'en ai essayé quelques autres et je reviens à celui-là.
Faut que j'en rachète...

*Coup de foudre est peut-être un terme un peu fort, ne vous attendez pas au vin du siècle, mais c'est très bien fait.

Pollux, content que tu parles de Crozes-Hermitage car sans être trop dogmatique, je crois pouvoir dire que c'est l'appellation que je préfère.

J'irai goûter le tien et en profite pour rebondir en ne vous conseillant que trop celui-ci (qui m'a fait découvrir avec joie ces vins du Rhône).

Il s'agit du Clos des Grives de Laurent Combier, il est à noter que les vins du Rhône septentrional sont assez peu oxydatif, il convient des les laisser aérer longtemps avant des les boire, personnellement un gros coup de carafe fait l'affaire avec une ouverture 3h avant.
Ce Clos des Grives est bien poivré au nez mais (c'est ce que j'aime) fait un grand écart vers l'iode.
Cela s'explique par la grande pente du vignoble de Crozes-Hermitage qui obligent les ceps à s'ancrer très en profondeur dans le sol pour résister aux pluies ravinantes; le sol argilo-calcaire faisant le reste.

Eh merde, j'ai soif et j'avais dit molo cette semaine...

Merci pour l'adresse, je note. Si tu peux trouver le Reynaud dis moi ce que t'en penses, ça m'intéresse d'autant plus que tu connaisses bien l’appellation.
Au pire je t'en rapporterai une bouteille de Biarritz (logique imparable ) cet été et on fera du troc ou une dégust' !

ps : idem pour le carafage sur le mien, surtout qu'en 2008 c'est encore jeune. Je pense qu'il en a encore sous la pédale.

C'est très bon, le crozes de chez Combier. Pollux, si tu aimes la syrah, essaye le crozes de chez Graillot. C'est pas mal non plus, paraît-il. (pas encore eu l'occasion d'en trouver de par chez nous)

Juju, tu te fais plaisir, à ce que je vois!

Bon, pour apporter ma pierre (de silex) à l'édifice:

bu parmi d'autres blancs lors d'une soirée "fromages-vins". Commentaire: putain, que c'est bon!

très jolie rubrique, belle initiative Juju ... et le choix de vos flacons montrent que votre recherche de qualité ne se trouve pas qu'à vos pieds travail du vigneron et élégance du vin

Jusque là rien à redire à vos sélections car elles sortent largement des sentiers battus (bordeaux, bourgogne même s'il ne faut évidemment pas les rejeter) et proviennent de très bons viticulteurs.

Mes coups de coeur en Loire par trop méconnue : Clos Rougeard en Saumur Champigny (voir le long et beau portrait des Frères Foucault dans la dernière livraison du superbe magazine Vigneron). Très belle expression du Cabernet Franc. Si vous avez la chance de goûter à Breze, leur blanc, vous m'en direz des nouvelles.
En Loire toujours, Chateau Yvonne en rouge comme en blanc et P. Alliet en Chinon.

Je ne me lance pas sur les autres chenins blancs ou les liquoreux de la même région...

Oh personnellement les Jasnières et Coteaux du Loir du domaine Les Maisons Rouges j'adooore.
Et mes parents ont découvert un petit Touraine-Amboise 100% chenin blanc en cuvée silex d'un équilibre charmant pour un prix modique... je vous dirai le nom du domaine !

EDIT : continuer à balancer des noms, ma wishlist s'allonge...

Ah sinon mon vin officiel de copains version pique nique 2011 :

Little James Basket Press



Oui oui, c est un bouchon à vis...

Ce vin de table est le petit vin du Chateau Saint Cosme, chez Louis Barruol à Gigondas.
Ce 100% grenache présente l'originalité de provenir d'une Solera, mélange sur 10 ans de tous les millésimes de Gigondas (1999 à 2010). Chaque année on prélève à moitié, puis on refait le niveau avec le fond de cuve des productions de l'année. Donc dans le 2011, 50% de 2010 et 50% de mélange de tous les autres millésimes ! En résulte un vin gourmand, surprenant de complexité et de maturité pour son prix (7€ prix caviste...).
À température de cave sur un bout de frometon ou de la charcut' il fera plus que d'amuser vos amis avec son étiquette étonnante et son bouchon à vis (en fait bien pratique pour remettre dans le sac quand entamé).
Moi j'aime le concept, et le contenu !

Excellente idée d'ouvrir ce sujet, surtout qu'en face le sujet a été fermé...
Récemment j'ai ouvert avec un ami deux des quelques bouteilles que j'avais acheté quand j'allais en Espagne.

Un tinto pesquera reserva de 2007



et un Priorat +7 pinord de 2006


Très agréablement surpris par ces deux vins, mis en carafe 1h avant et servi pour le premier avec des grillades, l'autre sur de la viande rouge.
Puissant harmonieux et long en bouche, peuvent se conserver bien plus longtemps à mon avis, mais à 4-5ans "ils avaient déjà beaucoup de choses à dire" .

Dans un tout autre registre un vin découvert lors d'une dégustation en groupe: Domaine de Joy cuvée st André qui est déjà le vin blanc de mon été (avec ou sans repas). Pour ceux qui recherchent les arômes de fruits.

Marrant ton Domaine de Joÿ, quant à moi il s'agit de mon Armagnac fétiche (testé il y a 5 ans environ et jamais échangé depuis):



Bon... après une petite recherche je m'aperçois qu'il s'agit des frères Gessler dans les deux cas !!

EDIT: allez j'en dis un peu plus !

Selon moi le VSOP est devant le XO (et oui !) on a ici un Bas-Armagnac sur le fruit avec l'alcool moins présent que sur la majorité de la production.
J'ai réconcilié plusieurs personnes avec cette eau-de-vie suite à une dégustation de Joÿ, depuis je crois qu'il est devenu meilleur Armagnac une ou deux années à la suite. Vu le prix (environ 70EUR le magnum - je le prends en magnum car je l'achète chez moi dans le sud-ouest et n'ai donc pas à revenir à la propriété trop souvent) je le mets bien devant les Laubade et Darroze hors de prix et souvent décevants.

J'en ai en effet un excellent souvenir, tu me l'avais fait gouter. À réessayer.

Tant de bonnes adresses à partager dans cette section vin !...

En Loire, me viennent quelques beaux souvenirs de chez Y. Amirault, en Saint Nicolas de Bourgueil...
Bien sur, les Montlouis/Vouvray avec les très talentueux vignerons qui travaillent.

Chez nos amis espagnols, si vous avez l'occasion de gouter tarsus et Alion (en Ribera del Duero) c'est à essayer. Par contre, déçu dernièrement par un Vega Sicilia Valbuena 1998, étonnant (comme quoi les étiquettes ).

Petit coup de coeur en vallée du rhône, qui n'a rien d'original: Tardieu-Laurent pour presque l'ensemble de sa production.
L'ouverture d'un Hermitage (Rge ou Blc) de chez Jaboulet est rarement décevant, même s'il s'agit d'une grosse production. (Idem Guigal d'ailleurs)

Chez les lointains cousins du sud ouest (Madiran), Montus, Sarda-Mallet et Bouscassé sont à découvrir.

Les jours de grand classisme, où l'ouverture d'un Bordeaux s'impose (si si, cela arrive encore !) mes préférences vont vers Léoville-Barton pour sa finesse et quelques domaines qui renaissent depuis peu de leurs cendres: Boyd-Cantenac, D'Armailhac...

Je ne m'aventure pas dans les Bourgognes, ce serait trop long !

AgrippA a écrit:Tant de bonnes adresses à partager dans cette section vin !...

En Loire, me viennent quelques beaux souvenirs de chez Y. Amirault, en Saint Nicolas de Bourgueil...
Bien sur, les Montlouis/Vouvray avec les très talentueux vignerons qui travaillent.



Une succulence.

Je ne saurais trop conseiller le Montlouis "Les choisilles" de Chidaine.

Bon, puisqu'on est dans la loire: Le sancerre "La moussière" de Alphonse Mellot ravira les petits et les grands. Sur un 2007, le sauvignon s'est un peu fondu (on n'a plus ce goût de pipi de chat et les arômes d'agrumes sont harmonieux, avec une longueur assez intéressante).

Hier soir une petite dégustation entre amis organisée sur le tard.

Thème: Rhône septentrionale en rouge:



Forces en présence:
- Côte Rôtie "Les Jumelles" de chez Jaboulet Ainé en 1999
- Cornas "Domaine de St Pierre" de chez Jaboulet Ainé en 2003
- Hermitage de chez Delas en 2007

Notes de dégustation (dégustation à l'aveugle, of course):
- Hermitage:
Robe pourpre/violine, nez très poivré avec de l'alcool, bouche structurée mais sèche, un peu d'acidité, on détecte la jeunesse du vin ce qui nous fait tous pencher vers l'Hermitage. La finale est courte. On le laisse de coté pour y revenir à la fin. Pour info le vin avait bénéficié d'un passage en carafe violent trois heures avant le service.
- Cornas:
Robe rubis, nez ample et équilibré beaucoup plus animal avec en particulier des notes de cuir, des tonalités végétales avec de la résine mais également fruitée sur les petits fruits, le nez me fait rapidement pencher vers le Cornas mais la bouche très élégante nous fait tous hésiter pour la Côte Rôtie. La bouche est ample, les tanins soyeux, la finale longue, on ne note pas de poivre. Je conclue sur le Cornas mes collègues concluent une Côte Rôtie.
- Côte Rôtie:
Robe rubis avec les bords tuilés. Nez assez léger manquant d'intensité mais dévoilant tout de même un beau raffinement avec de franches notes de violettes, le poivre est caché là derrière. La bouche est dans la droite lignée du nez, tout cela est bien joli mais ne fait que nous montrer ce que le vin a été quelque années avant... lorsqu'il n'était pas dans nos verres ! Je conclue donc une Côte Rôtie (ça collait avec la dégustation) mes collègues se rallient à ma cause.

Conclusion:
Dégustation un peu décevante vue le calibre des bouteilles, l'Hermitage de chez Delas m'avait déjà fait me pâmer, celui là n'était pas au rdv. La Côte Rôtie en retrait, soit mal conservée soit directement trop vieille, le Cornas vraiment bon... enfin c'était juste un dimanche soir !

merci pour la fiche de dégustation

un petit cadeau de ma chère épouse qui connait mes faiblesses nos penchants

Mmm... La Rectorie...

Msieur Triumph après ton encyclopédie de la chaussure goth et Austro-goth, faudra faire pareil pour la vinasse, ils savent aussi y faire malgré certaines légendes

Essayé au restaurant deux fois dont une fois récemment, j'aime beaucoup celà:
Spätburgunder Cuvée Caroline de Diel.

Très typé Bourgogne (je dirais Volnay), peu de tanins, minéral, des fruits complexes (je ne suis pas spécialiste ).
Je recommande chaudement

Bon, le niveau est élevé et il faut dire qu'on a affaire á des connaisseurs.
Moi, je n'ai absolument aucune connaissance dans le domaine de l'oenologie.
Mais j'aime le bon vin.
Et pour rester classique, pour fêter mon anniversaire début juin, petit WE dans la région de St Emilion oú nous avons bu ceci.

Allez une petite dégustation de jeudi dernier:

Gevrey-Chambertin 1er Cru - Chateau de Marsannay - 2004

Robe vermillon, couleur légère, reflets tuilés, brillant, limpide.
Nez très agréable, ouvert, élégant, arôme murs, très atypique avec une note prononcée résineuse / animale; sinon c'est la fête de la violette.
Bouche très agréable, ronde, texture soyeuse, acidulée, très légèrement boisée.
Magnifique longueur.

Une belle réussite en somme.

Un millésime difficile en Bourgogne, 2004. Avec l'été désastreux, pluvieux au possible, le raisin a eu du mal à terminer sa croissance, d'où souvent des impressions de "verdeur" dans le verre. Heureusement, le talent bourguignon a réussi a accomplir des miracles (chez les bons producteurs).

Une question relative à ton qualificatif "note animale": fais-tu référence à un arôme de type fourrure, où bien plutôt à du "jus de viande" (j'ai déjà relevé les deux sur des 1er et Grands Crus Bourguignons) ?

AgrippA a écrit:Une question relative à ton qualificatif "note animale": fais-tu référence à un arôme de type fourrure, où bien plutôt à du "jus de viande" (j'ai déjà relevé les deux sur des 1er et Grands Crus Bourguignons) ?

Je qualifierai plutôt cette note de musc, j'ai déjà relevé ça dans le mourvèdre.

bien beau sujet.

Ayant un nez relativement bouche ou sourd a toute odeur, je n'ai malheureusement pas le quart de la moitié de la capacité de Juju pour apprecier et restituer certains details.

ceci étant posé, je n'en apprecie pas moins le vin..

Alors:

Pollux a écrit:Mon coup de foudre de 2011*, achetée sur les conseils d'un caviste biarrot :
Crozes-Hermitage Domaine des Bruyères (David Reynaud) "Les Croix" Vieilles Vignes 2008
Le nez est très fruité, frais, avec des agrumes, et poivré. En bouche j'adore son touché, on est loin de la densité d'un Bdx mais il a quand même un volume satisfaisant, des jolis tanins très très fins et une belle finale encore fruit/poivre.

=> Et bien je file en acheter chez le producteur ce soir ou demain soir!!! sera au menu degustation ce WE, hop!

Et aussi: j'ai en cave les Delas et Jaboulet que tu as testé Juju (sauf le cote rotie), je suis d'un avis assez senblable. je dois avouer etre plus positif sur mes delas, je suis tres content de l'ensemble et pourtant il y a pas mal de 2007 dans le tas si je me souviens bien (je ne dois plus trop en avoir à la maison pour vérifier, le reste doit etre à la cave). j'ai raté l'achat groupé cette année, mais je compte bien me refaire l'an prochain...

Par contre: pour les vins teutons, les spaet burgunder et autre spaetlese (qoui que j'ai toujours un faible pour ces sucreries), il faut vraiment fouiller pour en trouver du bon [et j'ai vécu au pied des vignes teutonnes quelques années])

je rajouterai volontiers à la liste des bordeaux quelques Fronsac et Canon - Fronsac de chez une connaissance qui sont mon "fond de cave": stephane gaucher et ses chateaux de larivaux, chateau steval....

Apres quelques jours de congé/WE, donc un peu de vin:

Une confirmation des bonnes surprises en Delas de mon coté, dont cette bouteille qui a tres avantageusement accompagné un BBQ


Autant l'Aloxe Corton (2001) m'avait fortement seduit à la degustation chez le proprietaire, puis finalement moins avec le temps, cette bouteille par contre m'a fait plaisir (un nez de fruit qui serait de la framboise pour mes convives - info qui vaut ce qu'elle vaut...)

Quelqu'un à des bonnes adresses pour du Zinfandel? On en trouve quelque fois en GMS fait par des usines à gaz du type Gallo, vinerys etc (et après avoir vu l'excellent documentaire Mondovino je suis encore moins chaud) mais c'est rare dans mon coin de trouver à acheter une bouteille d'un "petit" producteur. On m'en avait ramené deux très bons flacons lors d'un séjour New York mais je n'ai pas eu la présence d'esprit de prendre en photo les étiquettes comme je le fais quand un vin me plaît.

Désolé pour toi Tritri, aucune adresse pour ce vin que je n'ai jamais gouté !

Sinon et pour diversifier, dégustation de saké (nihonshu - 日本酒 pour les intimes).

Pour faire court je présente le plus intéressant de la dégustation: Dassai 37
Pour ceux qui ne connaissent pas il s'agit d'un Junmai Daiginjo de la région de Yamaguchi.
Junmai Daiginjo est une sorte d'AOC comparable à notre appellation Grand Cru. C'est un peu simpliste mais cette "classe" permet de rapidement savoir à quoi l'on a à faire.
En l'espèce il s'agit là d'un saké sans addition d'alcool, brassé traditionnellement (fermentation lente à basse température) et garantissant un seimai-buai (degré de polissage) de 37% - cela signifie que les grains de riz sont "fraisés" jusqu'à ce qu'il ne reste plus que 37% du volume initial.
Le seimai-buai est opéré afin de débarrasser les grains de riz des graisses et autres albumines afin de ne garder que l'amidon riche du noyau.

Bref, un saké bien gras en bouche avec du corps, bu frais, il présente une belle acidité avec des tonalités autour des fleurs blanches (acacias principalement), on se rapproche de nos Côtes de Beaune avec toutefois des notes de fruits plus originales comme la pomme ou même la réglisse (enfin moi j'avais ça en bouche). En tout cas c'est super et mis à part la difficulté à trouvé ce genre de flacon (un pote du Japon qui me les rapporte) je boirai bien ça plus souvent...

Juju a écrit: Bref, un saké bien gras en bouche avec du corps, bu frais, il présente une belle acidité avec des tonalités autour des fleurs blanches (acacias principalement), on se rapproche de nos Côtes de Beaune avec toutefois des notes de fruits plus originales comme la pomme ou même la réglisse (enfin moi j'avais ça en bouche).

Juju, tu n'as pas idee a quel point j'adore lire tes comptes rendus de degustation(s) même si ils ne font que mettre en valeur la pauvreté des miens et encore plus le vide de mes ressentis gustatifs. Il se degage une belle poesie de tes descriptions, je me noie avec volupté dans les détails de senteurs ou de gouts que tu decris.

cependant car "there's always a but" j'avoue que tu me stupefais parfois donc:
- qui connait ce que sont les "tonalités de fleurs blanches" en precisant laquelle? tu en as deja mangé pour savoir? hein franchement?
- tu as fait une initiation oenologue ou qque chose du style?
- tu ne voudrais pas me preter ton nez parfois?

Ps: tu as eu accès a d'autres Chapoutiers ou Delas depuis la degustation "mlaheureuse" ?

domo arigato gozaimasu Juju-san


dommage que ce soit également aussi couteux
@ Juju : à Paris, tu peux te fournir rue de tournon ou près de la bourse chez isse Kampai

pour avoir une idée, du polissage voici une illustration avec un riz prestigieux car de grande qualité

koikilfred a écrit:Juju, tu n'as pas idee a quel point j'adore lire tes comptes rendus de degustation(s) même si ils ne font que mettre en valeur la pauvreté des miens et encore plus le vide de mes ressentis gustatifs. Il se degage une belle poesie de tes descriptions, je me noie avec volupté dans les détails de senteurs ou de gouts que tu decris.

Merci !

koikilfred a écrit:Cependant car "there's always a but" j'avoue que tu me stupéfaits parfois donc:
- qui connait ce que sont les "tonalités de fleurs blanches" en précisant laquelle? tu en as déjà mangé pour savoir? hein franchement?

Tout le monde qui a déjà vu une fleur blanche en connait le goût, les flaveurs pour être exact. Le sens "goût" détecté par les organes sensoriels de la langue permet de ressentir les saveurs (astringence, piquant, amertume, gras, saveur métallique, amidon) mais en aucun cas les caractéristiques aromatiques. C'est bien le nez par le biais de l'olfaction rétro-nasale qui permet de détecter les arômes. Le "goût" des fleurs blanches est en fait principalement basé sur leurs odeurs.

koikilfred a écrit:Tu as fait une initiation oenologue ou qque chose du style?

Oui ça m'est arrivé assez souvent, que ce soit des cours théoriques à la fac (Bdx) ou encore des dégustations avec des sommeliers pro et surtout de la pratique basée sur des outils de dégustation (Le Nez du vin - 54 pour les intimes) avec quelques amis avec qui nous mettons beaucoup de sérieux entrain dans tout ça !

koikilfred a écrit:Tu ne voudrais pas me preter ton nez parfois?

Le fait d'avoir "du nez" est un plus mais pas la panacée. Il est vrai qu'un nez fin (qui détecte de faibles concentrations d'aromatiques) aide mais c'est surtout la mémoire olfactive qu'il faut, et ça pas de secret, ça se travaille. Il faut sentir régulièrement tout et n'importe quoi et surtout l'associer et le stocker dans le cerveau. C'est souvent drôle de voir ressortir les nez collectifs que sont "le dentiste", "le fluocaril" dans les dégustations en lieu et place du clou de girofle et de la fraise...

koikilfred a écrit:Ps: tu as eu accès a d'autres Chapoutiers ou Delas depuis la degustation "mlaheureuse" ?

La dégustation n'était pas malheureuse, juste que l'on sentait que le flacon n'était pas au bon endroit au bon moment.
Je ne suis d'ailleurs pas rancunier car nous venons de nous grouper et de passer ce jour même une commande de 60 bouteilles chez Delas !

Sinon pour le saké la Cave de Lourmel 4 rue de Lourmel http://www.lacavedelourmel.fr/ en a deux ou trois types, dont une bouteille qui ressemble à ta photo et qui est son haut de gamme... à vérifier, je n'y connais rien mais j'avais dégusté et il m'avait expliqué ces subtilités de polissage, c'est fou !
J'en achèterai dès que j'aurai libéré une place dans mon bar...

ps : oui je fais de la pub pour mon caviste

Pollux a écrit:Sinon pour le saké la Cave de Lourmel 4 rue de Lourmel http://www.lacavedelourmel.fr/ en a deux ou trois types, dont une bouteille qui ressemble à ta photo et qui est son haut de gamme...

Mais je le connais ton caviste, je t'avais dit, j'ai une copine rue de Lourmel qui m'avait proposé un Santenay 1er Cru de toute beauté qui venait de là, le lendemain j'étais chez lui pour en savoir plus !!

Ouiii il est très bien son Santenay, faut que je lui en reprenne, j'avais beaucoup aimé, c'était jeune sur un superbe fruit mais déjà une matière sympa. Miam.

EDIT : le saké il vient de découvrir et a bcp aimé, d'où son début de gamme.

koikilfred a écrit:
cependant car "there's always a but" j'avoue que tu me stupefais parfois donc:
- qui connait ce que sont les "tonalités de fleurs blanches" en precisant laquelle? tu en as deja mangé pour savoir? hein franchement?
- tu as fait une initiation oenologue ou qque chose du style?
- tu ne voudrais pas me preter ton nez parfois?

Avoir un "nez" ça s'entretient. Si tu fais une initiation oenologique tu commences généralement par le très basique à savoir reconnaître les différences entre le sucré, le salé, l'amer, l'acide et notamment à quels endroits de la langue ces goûts sont détectés.
Pour ce faire un bon truc c'est de tester d'abord avec des eaux (minérales, du robinet) et tu vois que même un liquide comme l'eau pour avoir énormément de goût. L'avantage aussi avec l'eau c'est que même si tu goûtes beaucoup d'échantillon de flotte tu ne vas pas avoir le problème de l'alcool qui lors des longues dégustation finit par t'endormir la bouche et le cerveau.

Ensuite tu passes aux parfums donc la tu ne goûtes plus mais tu vas sentir des odeurs (généralement on te présente cela avec des petites fioles). Le problème c'est que tu arrives vite à saturation la première fois que tu fais ce test. Pour bien cultiver ton nez il faut refaire cela régulièrement pour s'habituer. Le problème c'est que les gens font généralement un seul "stage" d'oenologie et tu reperds vite le peu des odeurs que tu as su reconnaître.
Habitant au milieu des vignes je suis en contact avec les vignerons de mon coin et notamment un qui fait faire le test des odeurs à ses stagiaires tout les jours. Ils font une partie du test chaque jour et petit à petit il finissent par reconnaître un grand nombre d'odeur. (et tu peux faire cela chez toi sans obligatoirement t'équiper avec la malette du parfait petit oenologue, il suffit de prendre l'habitude de sentir les aliments que tu manges, les produits que tu ramènes du marché, les fleurs et plantent quand tu te promènes etc)

Enfin même quand on connaît un très grand nombre d'odeurs cela ne permet pas de reconnaître les cépages dans un vin. Pour cela il faut goûter et regoûter les vins

Bref pour pouvoir décrire un vin, il faut passer par différentes étapes et savoir être patient, ensuite c'est vrai que certains on plus de prédispositions que d'autres (c'est un peu comme l'oreille des musiciens) mais il ne faut pas se décourager.


Sinon Juju et le vin Japonais tu en as déjà goûté? Un ami qui revient du Japon m'a parlé d'un blanc avec un cépage propre au Japon.

triumph a écrit:tSinon Juju et le vin Japonais tu en as déjà goûté? Un ami qui revient du Japon m'a parlé d'un blanc avec un cépage propre au Japon.

Non jamais, les deux japonais chez qui j'ai été invité là-bas (fait rare en passant) ne juraient que par le Chablis !

ma femme a vécu au japon six mois ... et l'attrait de l'exotisme joue dans les deux sens... venue en France, "sa" famille voulait absolument se "recueillir" devant les cotes de nuits...

Juju a écrit:

triumph a écrit:tSinon Juju et le vin Japonais tu en as déjà goûté? Un ami qui revient du Japon m'a parlé d'un blanc avec un cépage propre au Japon.

Non jamais, les deux japonais chez qui j'ai été invité là-bas (fait rare en passant) ne juraient que par le Chablis !

idem pour moi, les miens ne jurent que par le sake et la biere, mais tous les sake qu'ils m'ont fait gouté je dois re-avouer que je n'ai pas vraiment apprecie. Enfin... surtout je n'ai pas su voir les nuances entre le "sake" et le "sake haut de gamme le meilleur et que tu vas le gouter tu vas sentir la difference mon petit europeen"

Mais bon, une partie de la réponse se trouve dans mon mess suivant

Merci Juju pour les reponses detaillées.

thanks aussi Tritri pour le complément.

malheureusement je connais cela et connais le processus de stage Oeno j'ai fait des initiations avec les flacons patincoufin. Mais... mon mais a moi c'est que j'ai un odorat qui donne une idee du neant, tres clairement!!!
j'arrive a apprecier le vin, j'aime le vin, faire des nuances et j'y trouve un vrai plaisir (traduit par mes modestes caves) mais je sais que je perds bcp bcp sur les subtilités et que je suis incapable de retracer ce que vous decrivez par manque de nez...
c'est confortable dans la vie de tous les jours (qd je prenais le metro parisien par ex.) mais par contre il y a des choses que je ne "vois" pas.

ceci étant posé, un stage d'oeno reste sur la table de mes "to do" pour le plaisir. Et je vais continuer a grossir mes caves.

Ps: vos mess me font penser que j'ai justement un santenay 1er cru dans une cave normalement, mais trop jeune je crois, à verifier!

A propos du japon, il existe le Umeshu, dit "vin de prune". Bon, ce n'est pas du vin au "sens français" du terme, mais agréable à déguster cependant...

Sans rapport, goûté Sociando-Mallet 2006 il y a dix jours. C'était bien, la matière est très belle en bouche (je ferai un CR un peu plus détaillé un jour), mais il manque un je-ne-sais-quoi.

Sur ce, bonnes vacances à tous, cap au Sud dans deux heures pour moi.

Je vous recommande ce vin Corse de Figari le Clos Canarelli avec un Loup au Fenouil par exemple

Aujourd'hui Pinotage, un cépage propre à l'afrique du Sud, pour ceux qui aiment le Zinfandel ils ne seront pas trop dépaysés.
J'ai acheté le mien en grande surface une bouchée de pain (quelque fois ça fait du bien de voir que l'on peut se faire plaisir à boire à vin sans faire sauter la banque)

Un beau Rioja de 2001 (Marquès de Murrieta Gran reserva Castillo Ygay) avec du thon et pour finir quelques tranches de chorizo et de bellota

Dégustation de la semaine dernière autour de la côte de Nuits:

Pour ce qui est du vin (de raisin) made in Japan ce que j'ai gouté lors d'un séjour sur place ne méritait même pas d'être considérer pour cuire!

Juju a écrit:Dégustation de la semaine dernière autour de la côte de Nuits:

alors ? résultats des courses de ces jolis flacons ?
les 2008 ne méritent-ils pas un peu de patience avant de passer à la dégustation

amator a écrit:alors ? résultats des courses de ces jolis flacons ?
les 2008 ne méritent-ils pas un peu de patience avant de passer à la dégustation

Bon, topo:

C'est toujours assez compliqué car nous organisons des dégustations entre potes et tout le monde n'est pas toujours connaisseurs et/ou n'a pas de cave. Certains achètent donc une bouteille dans le thème chez le caviste, des bouteilles souvent jeunes.

Les forces en présence dans l'ordre de dégustation:
- Morey St Denis Vieilles Vignes de Dominique Laurent 2008 carafé h-4
- Fixin 2004 de Denis Mortet carafé h-2
- Gevrey Chambertin 1999 dégagé aux épaules h-1
- Hautes côtes de Nuits Domaine Pascault 2007 dégagé aux épaules h-1
- Hautes côtes de Nuits Domaine "Dames Huguettes" de Marc Rougeot-Dupin 2005 dégagé aux épaules h-1
- Marsannay Longeroies de René Bouvier 2008 carafé h-3
- Vosne-Romané Domaine Forey 2008 carafé h-3

Je peux ressortir les notes de dégustation pour ceux intéressés mais je vais plutôt donner mon classement.

Fixin 16/20
Dames Huguettes 15/20
Gevrey-Chambertin 15/20
Vosne Romané 13.5/20
Marsannay 12/20
Morey St Denis 10/20
Hautes côtes de Nuits 8/20

triumph a écrit:[
Sinon Juju et le vin Japonais tu en as déjà goûté? Un ami qui revient du Japon m'a parlé d'un blanc avec un cépage propre au Japon.

C'est le koshu peut-être, cépage pour vin blanc.

Il me semble qu'actuellement il y a un vin blanc japonais chez lavinia, élaboré par Denis Dubourdieu donc forcément bon si ce n'est excellent.

@juju merci pour ton classement

Quelle règle utilisez-vous pour choisir entre carafer et dégager l'épaule (c.à.d ôter l'équivalent d'un verre de la bouteille pour y faire entrer plus d'air)...combinaison millésime et visuel ou seulement l'année ?

amator a écrit:Quelle règle utilisez-vous pour choisir entre carafer et dégager l'épaule.

1. Le conseil du vigneron quand on le connait ou qu'il a un site qui décrit chaque millésime.
2. L’appellation
3. Le millésime

de la meme maison que le bourgogne que j'avais poste avant, j'ai du aloxe corton et vosne romanee de 2001: je recommande

(histoire de continuer sur cette région)

et la il faut que j'attaque ceux du lycee viticole de la region justement...