Vins

Tout de même, ces Clos de Tart, tout juste 10 ans passés en bouteille c'est un peu jeune non ?
(bon je reconnais être un peu jaloux, on se console comme on peut  )

Le WE dernier un ami veut faire plaisir à quelques potes dont je fais parti, quelques couteaux, de la cochonaille, du saumon fumé, de beaux fromages… et quelques quilles.
D’un point de vue général l’ambiance tamisée ne permet pas de discerner précisément les robes.

Nous débutons avec:

Zind Humbrecht, Riesling Clos Windsbuhl 2006:
Le ne zest ample, assez puissant, sur le coing mûre, la pomme verte. La bouche est pleine et propose une belle matière acidulé, la rétro envoie du coing violemment, ça manque légèrement de trame acide pour un Riesling. La finale est plutôt longue. C’est un joli vin, gourmand, une chouette entrée en matière mais si ma connaissance du domaine (mince) me faisait attendre un vin plus droit.

Kientzler, Riesling Geisberg GC 2001:
Le nez est puissant, il pétrole très fortement, l’oxygénation ne permet pas de dissiper ces notes d’hydrocarbures, ou peut être par de l’oxydatif. Franchement, je passe à coté du vin, c’est peut être lui qui est à coté. La bouche est pleine, puissante et concentrée mais austère, oxydative. Déçu.

Coche-dury, Meursault « Les Rougeots » 2003:
Etiquette découverte (seuls deux amateurs de vin parmi les 6 personnes composant l’assemblée), j’ai un petit roulement de tambour qui nait dans ma tête au moment de servir cette bouteille.
Mon premier Coche ! Dans ce cas on place la barre assez haut en termes d’attente, sera-t-il à la hauteur ?

OUI – je le verse dans mon verre et jaillissent des notes grillées/fumées/beurrées venant de plus de 30cm de là. Même s’il fait sombre on distingue de forts reflets verts dans une mare dorée.

Le nez est puissant et très équilibré, entre gras et cailloux. J’ai du beurre frais, de la pierre dans un genre fumé, les cahouettes grillées… La bouche est pleine, puissante, salivante et enveloppante. La complexité n’est pas diabolique mais le vin présente une évidence aromatique.
Je trouve que ça fait un peu arme absolu, tu ouvres, tu bois, tout vient instantanément, ce n’est pas un vin intellectuel mais un vin évident, de grand plaisir. Quand on goute ça sur un climat village on ne peut faire autrement que de rêver à voir ce que le bonhomme peut sortir sur un grand terroir – je crains malheureusement que ça ne m’arrive jamais, dommage.

Domaine de Bellivière, Jasnières Caligramme 2005:
Un gros chenin bien rond, en mode surmaturité. Il manque de l’acidité pour tirer le vin, c’est un peu too much pour moi. Je préfère les vins du domaine quand ils sont plus tranchants (un peu au moins).

Thierry Allemand, Cornas Reynard 1999:
Un nez puissant de venaison pas forcément noble, on est plus du coté des intestins que du coté des plumes… La bouche est puissante, pleine, équilibrée mais la rétro ne décolle pas des notes de nez. Le vin est mystérieux pour moi car il ne présente pas de signes de fatigue, loin s’en faut, je le mets de coté, le tourne, j’ai l’impression que de légères notes de fruits rouges veulent poindre, la bouteille est finie. A mon avis c’est plutôt une phase ingrate qu’une mauvaise bouteille mais je n’ai pas l’habitude ni de cette appellation, ni de vins de cette tranche d’age.

Clos Naudin – Foreau, Vouvray moelleux Réserve 2005:
A ce stade mes capacités d’analyse laissent place à la gourmandise du bon vivant. Ce Vouvray ne renie pas son origine, c’est hyper gourmand, pas lourd, on finit la soirée la dessus (avec sa petite sœur)…



Big up à lui !        

la prochaine fois, tu peux rappeler à cet ami que lui et moi sommes amis d'enfance (cf invitation pas reçue..)  

ahhhh j'aime!!

Couf et toi commencez à me faire aimer les vin blancs

Quelles descriptions, on s'y croirait presque  
Par contre, pour affiner ton nez et faire de telles descriptions, tu as déjà senti du pétrole, des cailloux et des intestins ?

Jarns a écrit:Par contre, pour affiner ton nez et faire de telles descriptions, tu as déjà senti du pétrole, des cailloux et des intestins ?

Oui mais ce n'était pas pour travailler mon nez !

Et un meursault de Coche avec ça.

Tu sais Ju, KKF a raison, nous aussi on peut faire des amis tout à fait corrects. On peut même se faire tout petits, tu ne nous verras même pas.

Surcouf a écrit:Et un meursault de Coche avec ça.

Tu sais Ju, KKF a raison, nous aussi on peut faire des amis tout à fait corrects. On peut même se faire tout petits, tu ne nous verras même pas.

Oui, c'est un bon concept, "chérie, j'ai retréci mes amis"...

Dégusté depuis quelques jours un Nuits-St-Georges 2000 de chez Anne-Marie Gilles, je vous ferai un rapide CR (le dernier verre en main)..
Ce qui marque avant tout, c'est son côté fin et sa puissance contenue, pas trop typique du terroir NSG pour le coup. Je dois retrouver le climat etc pour apporter un peu de précisions...

Hello there,

Depuis mon dernier message, voici le Nuits complètement oublié ! C'est donc qu'il était dispensable, en quelque sorte...

Ce soir, Chambolle-Musigny 2004 Dom. DIGIOA-ROYER "Les Fremières" Vielles Vignes.
Belle robe limpide aux teintes déjà un peu évoluées, rubis tirant sur la tuile au niveau du disque. Très bel éclat aussi, ce qui est toujours bon signe: je n'ai jamais vu un cru dont "le teint" éclate dans le verre s'effondrer ensuite en bouche.. Arrêtons là les digressions, bien que vos retours là-dessus m'intéressent à l'occasion...

Nez déjà ouvert et complexe, m'apportant trois sensations simultanées: petits fruits rouges légèrement compotés, sous-bois fugace (terre, humus) et pointe chaleureuse de type "cerises à l'eau de vie". Aucune note herbacée comme le millésime 2004 a pu développer chez certains crus/producteurs.

Bouche: les fruits bien murs font echo au nez et une acidité très agréable soutient l'attaque en bouche, le sous-bois se retrouve aussi en prenant de l'ampleur et se développant en milieu et fin de bouche. La matière est ample et soyeuse avec la finesse que l'on attend d'un Chambolle, aucune verdeur du millésime là non-plus. La bouche est d'une grande longueur et s'éteint doucement sur quelques dernière notes légèrement grillées...

Très beau vin, que je goute pour la première fois depuis ma visite du domaine en 2006 de mémoire. Je garde très bon souvenir de l'accueil et des discussions avec M. Digioa, à la fois humble et passionné. Un petit domaine en production, se tenant loin des médias mais dont la qualité et la sincérité du travail méritent découverte.

Prochaines dégustations: Direction la Vallée du Rhône Sud pour deux domaines biodynamiques: Montirius (Gigondas) et Mas de Libian (Cuvées "Khayam" et "Calade").

Bonnes vacances et bonnes dégustations à tous

Je ne bois que de l'eau depuis que je me suis fait cambrioler ma cave la semaine passée... 72 bouteilles envolées...  

Mince , courage Boris
Chambolle  

cisco a écrit:Mince   , courage Boris
Chambolle  

 

Vraiment désolé pour toi, coup dur !

Bon courage. J'espère que tu retrouveras rapidement plaisir à te reconstituer une nouvelle cave.

ce faire cambrioler sa cave c'est comme ce faire arracher les poils du C...L !!ça vous fait pleurer  
le ou les responsables devraient subir la condamnation suprême : boire avec un entonnoir 5 litre de vin de la communauté Européenne dans des bouteilles étoilées   

Ca m'est arrivé il y a quelques années, une centaine de btls volatilisées dans la poussette de mon fils... De l'intérêt d'avoir une bonne assurance, des factures et une liste a jour...

Qui dit mieux ? 184 bouteilles confisquées presque "légalement" par la douane russe il y a quelques années ; que du bon / très bon sélectionné spécialement pour partir et endurer une période incertaine. Lors de notre "convocation", un nouvel inventaire nous a été remis avec seulement 59 bouteilles ; 125 avaient disparues entre le 1er et le 2ème, un effet "fêtes de fin d'année" cruel...

Les mésaventures de caves pillées sont tristement répandues. Je n'ose imaginer si cela m'arrive, très peu de facture conservées, la plupart des bouteilles sont des millésimes entre 10 et 15 ans certainement difficiles à retrouver (ou à quel prix maintenant ?).

Du coup j'ouvre facilement de bonnes choses à la moindre occasion, plutôt que thésauriser et peut être tout perdre sur un mauvais coup du destin !

ed2007 a écrit:... Lors de notre "convocation", un nouvel inventaire nous a été remis avec seulement 59 bouteilles ; 125 avaient disparues entre le 1er et le 2ème, un effet "fêtes de fin d'année" cruel...

La part des anges  

Bon courage Kjeldor.
Cordialement,
Le Romuald

aoutch!!

désole Kjeldor.... c'est très moche... on peut même pas boire pour se consoler d'un cambriolage!

Koik, j'espère que tu as une bonne alarme dans ta cave... 

Surcouf a écrit:Koik, j'espère que tu as une bonne alarme sur ton bunker.. 

+1 sinon j'ai entendu parler de bénévoles acceptant de loger chez toi pour veiller au grain, il doit s'agir d'une rumeur mais pourquoi ne pas rémunérer quelques immigrés asiatiques pour qu'ils te rendent ce service?

Oyaji-sama a écrit:

Surcouf a écrit:Koik, j'espère que tu as une bonne alarme sur ton bunker.. 

+1 sinon j'ai entendu parler de bénévoles acceptant de loger chez toi pour veiller au grain, il doit s'agir d'une rumeur mais pourquoi ne pas rémunérer quelques immigrés asiatiques pour qu'ils te rendent ce service?

par ce que ces immigrés asiatiques ne devraient pas loger dans ma modeste chaumière qui n'est pas encore construite, mais dans celle de mes parents, où se trouve ladite cave...
et géographiquement parlant, cela change pas mal

Tout ceci me fait penser que je dois aller chercher deux jero et en commander 2 autres...

koikilfred a écrit:

Oyaji-sama a écrit:

Surcouf a écrit:Koik, j'espère que tu as une bonne alarme sur ton bunker.. 

+1 sinon j'ai entendu parler de bénévoles acceptant de loger chez toi pour veiller au grain, il doit s'agir d'une rumeur mais pourquoi ne pas rémunérer quelques immigrés asiatiques pour qu'ils te rendent ce service?

par ce que ces immigrés asiatiques ne devraient pas loger dans ma modeste chaumière qui n'est pas encore construite, mais dans celle de mes parents, où se trouve ladite cave...
et géographiquement parlant, cela change pas mal

Je vois et quel est le problème en ce qui concerne la rémunération, Mr j'aireponseatout?

aucun problème la dessus, ils seront payés, bien entendu. nous sommes entre gens civilisés, allons!

N'oublie pas que, comme le disait fort justement Lenine à propos de Staline, les Asiates sont des gens cruels et qu'ils pourraient fort bien faire du mal à nos enfants cachés dans ta cave. J'ai mon mot à dire là dessus. Ce n'est pas parce que tu as la garde que tu peux faire n'importe quoi. Il me suffit d'un coup de fil au JAF...

Merci KKF et Le Romuald, heureusement, il me reste ma cave à Whisky!  

Ne soyons pas snob, ma découverte assez surprenante de l'été est un vin vendu en bag in box, qui plus est issu d'une appellation qui ne m'inspirait guère qu'une méfiance distraite, savoir un Bergerac du domaine de la Lande. Sur ce coup, je me suis laissé influencer par le vendeur de l'Intermarché de La Teste, qui m'en a fait une description mirobolante et m'a vanté le courage du producteur, qui avait décidé d'essayer de faire un vin sous son nom au lieu d'apporter son raisin à la coop ou au négoce. J'étais réfractaire au conditionnement, un peu industriel par rapport à une classique bouteille, à l'appellation, qui m'évoquait des vins rustiques et trop tanniques et le prix était si faible que c'en était presque inquiétant. J'avais tort, le résultat est un vin de soif franchement agréable, gouleyant mais avec un minium de structure et surtout une des arômes très réussis. Bon, je me doute bien que vous n'allez pas vous précipiter, mais je me dis que les restos et brasseries qui vendent bien trop chers des vins au verre qui sont trop souvent d'une rare médiocrité pourraient très bien, avec un minimum d'effort et de curiosité, faire leur beurre tout en proposant un produit de qualité.

S'agissant des FAV, j'ai eu la flemme de me pédaler trop loin, donc je me suis limité à Monoprix et Lavinia. Chez le premier, j'ai goûté puis acheté le Fixin 2011 du domaine Bernard Bouvier et le Beaune-Bastion 1er cru 2010 du domaine Chanson, deux pinot noirs (pour le moment) sur le fruit que j'ai trouvé assez proches - c'est dire si je suis mauvais dégustateur - avec un avantage au Chanson, plus soyeux mais sans doute avantagé par son année de vieillissement supplémentaire. J'ai aussi beaucoup apprécié le Gigondas famille Saurel 2007 de Dauvergne & Ranvier, une petite merveille d'élégance, malheureusement mon épouse n'est pas fan de ce genre de syrah très extraite. Un Chablis premier cru de Chanson s'est en revanche avéré sans intérêt.

Contrairement à ma nouvelle résolution de ne plus acheter en FAV sans avoir d'abord goûté une bouteille-test - ce qui rend d'ailleurs la semaine compliquée -, j'y suis allé en aveugle chez Lavinia dans la mesure où les prix FAV supposent d'acheter au moins 6 bouteilles (ou 3 au-delà d'un certain prix). Donc seulement des valeurs sûres et/ou faisant l'objet de recommandations concordantes : Volnay les Grands Poisots et Chorey-les-Beaune 2011 du domaine C & C Maréchal, Meursault vieilles vignes 2011 du domaine Bernard-Bonin, on verra bien s'ils tiennent leurs promesses...

Rien trouvé d'intéressant dans les FAV de la GD cette année. En revanche, Nicolas (si si!) propose quelques petites ristournettes bien sympa, ce qui m'a permis d'acheter ma première quille de Tempier (2009) que je vais bien faire vieillir. Pour info, Tempier est un producteur de Bandol très apprécié pour ses rouges.

Vous l'avez échappée belle...

http://avis-vin.lefigaro.fr/magazine-vin/o109048-quand-l-interdiction-de-parler-du-vin-sur-internet-seme-le-trouble

Je vous ai déjà livré mes sentiments sur les FAV, je ne reviens pas dessus !

A l'inverse, j'apprécie régulièrement les crus de ma cave acquis il y a des années, et que je ne renouvellerai pas par évolution de goût, raisons économiques, volonté de sortir de ce "jeu" etc. (enfin j'ai tout de même de quoi tenir quelques années encore..)

Bref, aujourd'hui ouvert en amicale (mais peu connaisseuse) compagnie: Boyd Cantenac 1999, Margaux. Acheté au domaine en 2001 ou 2002, après dégustation de plusieurs millésimes, du travail de vinification en cours et excellent accueil du propriétaire.
En accompagnement très simple de lasagnes aux légumes. Une vraie satisfaction, matière, harmonie, équilibre et longueur étaient au RDV. Il s'agit d'un millésime produit par Lucien Guillemet (qui vinifie également Ch. Pouget) dans la tradition médocaine, sans esbroufe et sans ce soucier des critiques internationaux et effets de mode. Quelques millésimes plus tard, le travail sincère a été reconnu et depuis ce Cru revient peu à peu sur le devant de la scène.

La finesse caractéristique d'un Margaux, et un cru tout à fait digne de son classement (pourtant peu reconnue sur les millésimes antérieurs à 2005).

hesk a écrit:Ne soyons pas snob, ma découverte assez surprenante de l'été est un vin vendu en bag in box, qui plus est issu d'une appellation qui ne m'inspirait guère qu'une méfiance  distraite, savoir un Bergerac du domaine de la Lande. Sur ce coup, je me suis laissé influencer par le vendeur de l'Intermarché de La Teste, qui m'en a fait une description mirobolante et m'a vanté le courage du producteur, qui avait décidé d'essayer de faire un vin sous son nom au lieu d'apporter son raisin à la coop ou au négoce. J'étais réfractaire au conditionnement, un peu industriel par rapport à une classique bouteille, à l'appellation, qui m'évoquait des vins rustiques et trop tanniques et le prix était si faible que c'en était presque inquiétant. J'avais tort, le résultat est un vin de soif franchement agréable,  gouleyant mais avec un minium de structure et surtout une des arômes très réussis. Bon, je me doute bien que vous n'allez pas vous précipiter, mais je me dis que les restos et brasseries qui vendent bien trop chers des vins au verre  qui sont trop souvent d'une rare médiocrité pourraient très bien, avec un minimum d'effort et de curiosité, faire leur beurre  tout en proposant un produit de qualité.

Bonjour hesk !

Maintenant, tu fais aussi partie des avinturiers..

Cordialement, Onkel

Une planche issue de la BD "Mimi, fifi et glouglou" de Michel Tolmer :

Dernier achat en ligne

Petit restaurant et vin un peu vert mais prometteur !!

Je suis (beaucoup) plus alcoolo qu'expert mais j'ai vraiment apprecie celle ci (enfin j'ai liquide celle de gauche et laisse beaucoup de celle de droite.

Autre expérience de Condrieu lundi soir : La Petite Cote, Yves Cuilleron 2010.

Soit je n'ai pas de chance, soit je suspecte que ce terroir n'est définitivement pas à mon goût !
Je retrouve l'attaque saline qui m'avait étonné sur la dernière bouteille ouverte (provenant d'un autre producteur, CR posté ici il y a quelques mois). Puis de l'acidité-minéralité, pas désagréable certe, mais sans aucun écho floral ou fruité, rien...
Les Condrieu sont paraît-il sur la violette, le zan. Je n'ai rien retrouvé de tout cela dans le verre. C'est peu complexe, monotone, sans aucune surprise à part la salinité ressentie en première partie de bouche.
Ces crus n'étant pas spécialement bon marché, je mets en stand-by cette appellation pour l'instant. Retour, en blanc, aux contrées Ligériennes pour les prochaines, c'est décidé.

Il est bien calme ce fil depuis quelques temps... Auriez-vous arrêté de boire  ?

Ouvert récemment pour ma part, rapidement:
- Ch Quinaut l'Enclos, St Emilion GCC, 2002. Bof, rien de marquant, entre deux ages, complexité moyenne. Bouteille unique et ce sera la dernière.
- Sur une paella aux langoustines: un Sancerre 2012 de chez Cirotte, bien agréable. Il y avait aussi un Pouilly-Fuissé, oublié le producteur honte à moi. L'accord-plat était plus réussi avec le Sancerre;
- Ch. Sociando-Mallet 2001, Ht-Médoc bu il y a quelques semaines déjà. Une évolution en route, c'est puissant, pas de notes herbacées ni poivronnées mais du torréfié qui masque un peu le reste de bouche (fruits noirs, mûres). Tannins qui manquent quand même de finesse. Finale sur l'amertume/cacao. Un peu déçu de ce cru dont j'ai pas mal de millésimes en cave (et dont les commentaires élogieux me faisaient attendre peut être trop de ce Cru), j'attendrai 2-3 ans pour ouvrir la prochaine bouteille en espérant que les tanins s'arrondissent. Mais comme l'acidité est équilibrée, il devrait tenir encore 4-5 ans et donc évoluer favorablement. J'avais préféré en son temps le millésime 1997 (bu vers 2003-2005), pourtant jugé faible à l'époque (mais qui a réservé nombre de belles surprises rétrospectivement).

Pour ma part:

- un Morgon VV de chez Daniel Bouland (2012). Assez fermé le premier jour, il a donné une meilleure partition le deuxième jour. Le gamay s'exprime mieux et donne plus de profondeur au vin que, par exemple, un morgon de chez Foillard où on est plus sur le fruit croquant.


(pas trouvé d'étiquette 2012 sur google image)

- Les Choisilles de Chidaine (Montlouis sur Loire) 2008. IDem, premier jour un vin plat et manquant vraiment de tension. Rebu deux jours plus tard, c'était fabuleux. Un vrai bonbon acidulé avec les arômes de fruits exotiques que l'on retrouve souvent dans le chenin.

Pour ma part, ce week-end :
- Durfort-Vivens 1995. Dommage, c'était la dernière.
- Fourcas Hosten 1998 correct. Moins intéressant néanmoins en bouche en termes d'arômes et de complexité que le Margaux. Je crois qu'il me reste quelques bouteilles. Si c'est le cas, inutile de traîner...

@ surcouf: F. Chidaine fait partie de mes blancs de Loire de prédilection. Je ne sais pas ou en est la conversion de ses nombreuses parcelles à la biodynamie..
En revanche, les prix montent régulièrement, il y a 10 ans le rapport Q/P était excellent, aujourd'hui il y a peut être d'autres pépites à dénicher (d'ailleurs si tu as déjà trouvé >MP !)

@ davidoff: 98 me paraît bien avancé pour (mes quelques expériences de) Fourcas Hosten. Le manque de compléxité proviendrait-il d'une usure/apogée passée ?

Quoi qu'il en soit merci à vous, confrères du tire-bouchon (*), toujours agréable de partager ses retours de dégustations....

(*)tourne bouchon aka "à lames" dans mon cas...

AgrippA a écrit:
@ davidoff: 98 me paraît bien avancé pour (mes quelques expériences de) Fourcas Hosten. Le manque de compléxité proviendrait-il d'une usure/apogée passée ?

Je le crains. Le meilleur est sans doute derrière lui.

Effectivement, c'est calme depuis un moment par ici, je n'ai plus d'accès au boulot, ça doit y faire...

Pour récapituler les coups de cœur de ces derniers mois (je ne garde que le meilleur):
Fleurie du domaine de la Grand'Cour (Jean-Louis Dutraive) climat Champagne 08
Aligoté 2007 Coche Dury, ou l'aligoté en mode majeur.
Jurançon sec 2011 de chez Camin Larredya.
Gevrey-Chamberin "En Champs" 2011 du domaine des Tilleuls (Philippe Livera), il a tout d'un grand.
Les Creisses 2010 de Philippe Chesnelong, quand le Languedoc fait dans le finesse et la buvabilité.
Chambolle-Musigny 1er Cru 2007 des Comtes de Vogüe, le pinot grande classe.
Côte Rôtie Jamet 2008, grande réussite d'un petit millésime.
Tavel rosé vintage 2011 de l'Anglore (Eric Pfifferling), épices, fleurs, le vin nature dans ce que l'on fait de mieux.
Beaujolais villages 2012 de Jean-Claude Lapalu, exemple magistral du verre troué.

Grosse déception sur GDP blanc 2010, à ce stade, ça ne sert à rien.

Juju a écrit:Les Creisses 2010 de Philippe Chesnelong, quand le Languedoc fait dans le finesse et la buvabilité.

Alors que je ne le connaissais pas, je suis "tombé" dessus en version magnum (même millésime) chez mon caviste et on s'est vraiment fait plaisir avec ce vin ; une très agréable surprise et, accessoirement, à un tarif qui m'a semblé plus que raisonnable.

Depuis quelques mois, je trouve très agréable d'acheter des formats plus généreux pour les repas de famille ou entre amis ; je dois d'ailleurs aller encore récupérer un jéroboam de Morgon / Lapierre et des magnums de Jamet et Gerin en Côte-Rôtie entre autres choses...

Ah, ça fait plaisir, je ne suis pas le seul à connaître (et à apprécier) les Creisses!

Surcouf a écrit:Ah, ça fait plaisir, je ne suis pas le seul à connaître (et à apprécier) les Creisses!

So do I, un vin qui commence à se trouver sur les cartes des restaurants, un bon moyen d'éviter les excès des coefficients multiplicateurs...

Bonsoir,
tout est dans le titre, les vins du mois a ce soir:

Laurent-Perrier 2002, riche et doré, a point.
Laurent-Perrier 2004, plus sur les agrumes que la brioche, tendu, a garder encore.
Comtes de Champagnes BdB 2002, , complexe, moins vif que le 2004, plus tendu, belle synthese entre le fruit du Chardonnay et la tension des bulles.
Gavi dei Gavi Eticheta Nera 2012, la Scolca, vin blanc du Piémont, a base de Cortese, tres fin, a boire vers 12, a essayer.
Quinault l'Enclos 2010, SEGCsaint Emilion Grand Cru, belle robe, dense et jeune mais causant, encore monodialogue, il lui faut du temps, assez riche 14,5 mais la matiere est belle, du taffetas et de la soie dans quelque temps.
Pintia 2008, Toro, Espagne, assez riche, belle expression de vieux grenaches, les aromatiques sont immédiats, reste a trouver l'équilibre de la matiere ( plus de 15 degrés).
Valbuena 2007, Vega Sicilia Ribera del Duero. Le petit frere de Vega Sicilia, tout en finesse et du caractere ibérique jusqu'au bout du tannin. A décanter absolument.
Pontet Canet 1996, 5e CC, Pauillac, la preuve que les vins étaient bons meme avant 2003, a point, acidité, tannins et alcool sont fondus, un Pauillac d'école.
Chambolle Musigny les Amoureuses 2009, Drouhin, un de mes vignobles fétiches, superbe ! Rien  a enlever ou commenter, de la magie dans le verre.
Barolo Dagromis 2008, Gaja, vin rouge du Piémont, 100% Nebbiolo, la "petite" cuvée de Gaja, intéressant si vous en trouvez a moins de 50 Euros, un festival d'aromes: lard, fumée, bois, rose... ouvrir une heure avant.
Château Beaulieu 2009, Bordeaux Supérieur, Comtes de Tastes, Un Bordeaux Sup moderne, assez concentré, mur et boisé, mais le style lui va bien ! A essayer.
Malbec 2011 Achaval Ferrer, Argentina, Un joli Malbec, beaucoup de fruits noirs, mur mais pas lourd, a vieillir un an ou deux.
Le Petit Caillou 2009, St Julien. , elaboré par les Borie de Ducru, un St Julien moderne, étiquette a la Paul Smith, on peut ne pas aimer car il est dense comme de l'encre, a oublier deux ans.

Je continue ce soir

Bon Dimanche.

MA

Oui continue! Pour ma part ce soir: un liliaux limoux blanc Mouscaillo 2011 et un bourgogne roncevie du domaine Arlaud. A suivre.

Edit: correction automatique de smartphone...

Michel Ange a écrit:
Barolo Dagromis 2008, Gaja, vin rouge du Piémont, 100% Nebbiolo, la "petite" cuvée de Gaja, intéressant si vous en trouvez a moins de 50 Euros, un festival d'aromes: lard, fumée, bois, rose... ouvrir une heure avant.

Marrant, je remonte de la cave à l'instant (avec un Nomade 2008 en Saint-Joseph de Curtat) et y suis tombé sur ce vin en millésime 2005 (payé 49,80 € la bouteille selon les infos de mon brave logiciel ; ouf, je suis sous les 50...). Je vais regarder pour en ouvrir prochainement  

ed2007 a écrit:

Michel Ange a écrit:
Barolo Dagromis 2008, Gaja, vin rouge du Piémont, 100% Nebbiolo, la "petite" cuvée de Gaja, intéressant si vous en trouvez a moins de 50 Euros, un festival d'aromes: lard, fumée, bois, rose... ouvrir une heure avant.

Marrant, je remonte de la cave à l'instant (avec un Nomade 2008 en Saint-Joseph de Curtat) et y suis tombé sur ce vin en millésime 2005 (payé 49,80 € la bouteille selon les infos de mon brave logiciel ; ouf, je suis sous les 50...). Je vais regarder pour en ouvrir prochainement  

il doit etre superbe, tu as l'ancienne étiquette noire et rouge, a partir de 2008 ils ont changé l'étiquette.

Stp le retour sur le St Joseph ?!

Bonne pioche !

M.

Bonjour Michel-Ange,

Le Valbuena n'était-il pas un peu jeune pour être ouvert ? Du genre en transition entre la jeunesse du fruit, déjà passée et les arômes plus complexes, tout juste naissants ?
Note cependant que je ne connais pas le Millésime et qu'il convient peut être effectivement de le boire dès maintenant...

A maturité, ces vins ibériques développent dans le temps des arômes de fleurs un peu fânées très caractéristiques je trouve, avez-vous déjà ressenti cela ?

Il me reste une bouteille de Valbuena 1998 en cave à ouvrir prochainement, ainsi qu'un Pesquera 1998 et un Alion 1999. je mettrai les CR.

Cordialement

AgrippA a écrit:
Bref, aujourd'hui ouvert en amicale (mais peu connaisseuse) compagnie: Boyd Cantenac 1999, Margaux. Acheté au domaine en 2001 ou 2002, après dégustation de plusieurs millésimes, du travail de vinification en cours et excellent accueil du propriétaire.
En accompagnement très simple de lasagnes aux légumes. Une vraie satisfaction, matière, harmonie, équilibre et longueur étaient au RDV. Il s'agit d'un millésime produit par Lucien Guillemet (qui vinifie également Ch. Pouget) dans la tradition médocaine, sans esbroufe et sans ce soucier des critiques internationaux et effets de mode. Quelques millésimes plus tard, le travail sincère a été reconnu et depuis ce Cru revient peu à peu sur le devant de la scène.

La finesse caractéristique d'un Margaux, et un cru tout à fait digne de son classement (pourtant peu reconnue sur les millésimes antérieurs à 2005).

Bonjour,

Boyd Cantenac peut etre sublime des fois, il a eclipsé des 2emes et 3 emes Crus à l'aveugle lors d'une dégustation privée a Margaux, avec un 1964 d'anthologie.

Valbuena c'est beau et bon. Les vins Espagnols sont en général plus prets à boire que les vins de Bordeaux, moins d'acidité, des tannins plus murs et une palette aromatique plus précoce.

Pour le gout des vins, je les préfère de plus en plus jeunes, les arômes de fleurs fanées surgissent dans les vins à maturité et d'années chaudes, comme un pot pourri de fleurs.
Si on remonte vers le Nord, on aura des arômes plus "verts", je généralise bien sur.

Bonne semaine à tous.

M.